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Pic-assiette

 
Les pics ont l'oreille fine quand il s'agit de trouver des insectes au cœur du bois. Mon nichoir pour abeilles sauvages et autres bestioles pollinisatrices en a fait les frais.
De toute façon, ce modèle commercial ramené d'un voyage en France à une époque où l'Amérique du Nord s'évertuait à massacrer ses pollinisateurs à grands coups de pesticides (mais n'est-ce pas toujours le cas sur les deux continents et ailleurs ?) n'a jamais eu beaucoup de succès. Les tubes de bambou sont trop courts et le diamètre des orifices, probablement pas au goût des occupantes.
En revanche, l'HLM que j'ai patenté est très populaire auprès des "charpentières" et d'une autre espèce de petit hyménoptère que je n'ai pas pris le temps d'identifier. En outre, il offre l'avantage de résister aux assauts des pics, car, basé sur la théorie du roseau et du chêne développée par Jean de la Fontaine, les bloc appartements glissent dans leur cadre, assurant ainsi la conservation de l'énergie cinétique au lieu de la transformer en une énergie potentielle et destructrice.

Un 6 mai dans le boisé du Tremblay

Qu'est ce que je retiens de ma ballade de ce matin ?
Un cardinal à poitrine rose que nous avions entendu hier et que j'ai pu photographier tant bien que mal aujourd'hui, la portée du regard qui diminue au fur et à mesure que la feuillaison progresse et aussi à quel point nos empreintes dans l'environnement peuvent être durables. 
Pour preuve ces ornières laissées par un tracteur, il y a peut-être 10 ou 15 ans, et qui ne se comblent pas malgré des années de feuilles mortes, de pluies, de gel et de neige. 





À fond dedent !



"Dedans" la réduction de notre empreinte écologique, évidemment.
Et justement, en parlant de dents, ma blonde vient de trouver à la pharmacie cette brosse en bambou qui, si elle ne sert pas à autre chose quand viendra le temps de la changer, pourra toujours être enfouie et disparaître dans le jardin, une fois débarrassée de ses soies en nylon.
D'accord, tout n'est pas vert, ni rose. Il reste les soies et le fait que c'est un produit sino-québécois (sino dans le sens d'exploitation d'une main d’œuvre bon marché et dans le sens de produit qui vient de loin par des moyens de transport polluants).

Cercle vertueux

À Bydgoscz (Pologne), les arbres morts font œuvre utile. Certains se remplissent de feuilles et se réincarnent en bibliothèque, d'autres se révèlent dans des "sylvithèques".

Arbre-bibliothèque de Bydgoszcz
Arbre bibliothèque de Bydgoszcz"Sylvithèque" de Bydgoszcz
"Sylvithèque" de Bydgoszcz

Compost d'hiver

Composter a de nombreux intérêts à condition bien sûr de pouvoir disposer du compost, c'est-à-dire d'avoir un jardin ou de connaître des personnes qui en auront l'usage. Personnellement, je l'utilise pour engraisser mon jardin de fardoches (comme l'a gentiment baptisé une journaliste de passage), et ma jungle d'intérieur. J'y trouve deux avantages: (1) économiser l'achat de composts commerciaux emballés dans du plastique et (2) réduire considérablement le volume de mes poubelles en retirant de l'enfouissement global tous mes déchets d'origine végétale, papier compris.
Composteur extérieur
Ainsi, pendant la moitié de l'année la plus clémente, soit de mai à octobre, j'envoie les déchets de cuisine, de boîte aux lettres et de rédaction (préalablement déchiquetés) dans un composteur extérieur fait à la main avec quelques chutes de bois. Le reste du temps, j'utilise un composteur d'intérieur également fait main. Dans le premier, les déchets organiques sont transformés en humus par la multitude de micro-organismes et d'invertébrés décomposeurs qui vivent dans le jardin. Dans le second, le travail est effectué par des lombrics.
Attention, on ne parle pas ici de n'importe laquelle des 6000 à 7000 espèces de vers de terre recensées dans le monde. Non, il est question de l'extraordinaire Eisenia foetida, mieux connu sous le nom de ver du fumier.
Ce lombric originaire d'Europe fait partie des espèces de vers épigées; ce qui signifie qu'il passe toute sa vie dans les couches superficielles du sol. D'autres espèces peuvent être endogées (vivant et se nourrissant en profondeur) ou anéciques (se nourrissant en surface et vivant en profondeur) comme le ver de terre commun (Lumbricus terrestris)
Introduit en Amérique du Nord, Eisenia foetida a fini par s'installer là où les conditions lui étaient favorables. Je ne pourrais pas dire s'il s'est naturalisé au Québec, car les températures hivernales descendent bien en deça des 5°C qu'il est capable d'endurer. En tout cas, dans mon composteur extérieur, il n'a jamais franchi le cap de l'hiver. Quoi qu'il en soit, Eisenia foetida est très recherché par les adeptes du vermi-compostage, une popularité qu'il doit à sa voracité, à sa rapidité de digestion et à sa facilité d'élevage. 

Eisenia foetida

Faire son compost à l'intérieur est à peine plus compliqué que de le faire à l'extérieur. Inutile de s'inscrire à un atelier ou d'acheter un manuel technique, il faut essayer et se tromper. Les deux principales difficultés sont de trouver un contenant adéquat et de se procurer des vers.
Composteur intérieur
L'utilisation de 3 bacs (les 2 supérieurs pour le compost) permet
de récupérer le compost fini sans perdre les lombrics. Lorsqu'un
des bacs est prêt à être vidé, on ajoute les déchets dans le bac vide.
Les vers vont migrer grâce à des orifices qui auront été percés
entre les deux et on pourra vider le bac plein après quelques jours.
En ce qui concerne le contenant, il doit être:
  1. résistant à l'humidité
  2. muni d'un système de drainage pour récupérer le "thé de compost", un liquide brunâtre, transparent et inodore qui s'accumule au fond du composteur et qui risque de noyer les lombrics.
    L'apparition de ce "thé de compost" après quelques semaines est un signe de santé des vers et de bon fonctionnement du composteur. Riche en nutriments, il peut être utilisé pour arroser et fertiliser les plantes. Pour le récupérer, le plus simple est de se procurer deux bacs emboîtables, de percer des orifices dans le fond du bac supérieur et de les recouvrir de moustiquaire pour retenir le compost et laisser percoler le liquide.
  3. opaque, car les lombrics sont des travailleurs de l'ombre; ils n'aiment pas la lumière. Toutefois, si le contenant est transparent, il suffit de le recouvrir de tissu ou de carton d'emballage de la bonne dimension, ou encore de l'enfermer dans un placard.
Concernant les vers, si on peut s'en procurer gratuitement en Europe - il suffit d'aller gratter le tas de compost de son voisin jardinier ou le tas de fumier de son voisin agriculteur pour en ramasser - c'est une autre histoire au Canada. Ici, le meilleur moyen d'en acquérir  est de passer par la filière "plus-c'est-bio-plus-c'est-cher", qui vous en vend 500 grammes, litière incluse, au pris de 40 $ environ. Un petit conseil avant de les introduire dans leur résidence définitive: il est préférable de s'assurer en les étalant dans un contenant provisoire qu'ils ne sont pas accompagnés d'autres invertébrés indésirables qui pourraient avoir envie de proliférer en dehors du composteur (drosophiles, cloportes, perce-oreilles ou autres).




Marie-Jeanne était au bois

Elle a laissé ses traces dans le boisé du Tremblay. 
Je n'ai rien contre la culture du pot...à condition qu'il ne soit pas en plastique.

Culture de pot

Naturellement

Bâton de marche
Avant d'être nordique, télescopique ou mono-brin, avant d'être article de sport, le bâton était outil.
Objet du quotidien, il guidait le troupeau, écartait le serpent du passage, trouvait les champignons sous les feuilles mortes, montrait la direction à suivre, faisait traverser le ruisseau au sec, soutenait le marcheur fatigué, portait son balluchon, sondait le terrain, éloignait parfois l'importun.
Avant d'être en aluminium ou en fibre de carbone, il était en bois. Nul besoin d'extraire la bauxite ou de carboniser le polyacrylonitrile pour le façonner; on laissait l'arbre transformer le dioxyde de carbone, l'eau et quelques sels minéraux, puis on taillait la bonne branche.
Avant d'être coûteux, il était gratuit.
On pouvait l'oublier ou l'abandonner; la nature et le temps s'arrangeaient pour qu'il ne soit jamais retrouvé. 
Cet hiver, nous avons profité des temps libres pour ajouter une fine couche d'acrylique sur les nôtres, histoire d'égayer nos marches.    
Bâton de marche

Jardin Daniel A Séguin, mieux...

...que la dernière fois, mais pas encore ça. Cela ne faisait pourtant pas si longtemps, peut-être 4 ou 5 ans, mais le jardin pédagogique de l'Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe (Québec) avait alors des allures de jardin d'une autre époque, l'époque révolue où l'on cultivait la terre, pas les plantes.
Aujourd'hui, on sent un nouvel élan avec le magnifique toit vert du pavillon d'accueil et quelques jardins thématiques plus récents comme celui des premières nations où l'on a pourtant oublié de présenter la culture mixte des trois sœurs (courge, haricot et maïs), ou comme le jardin Flore et Sens qui mêle art et végétation.


Malheureusement, le passé pèse encore lourdement sur le jardin, en particulier au jardin des "exceptionnelles" où l'on propose au vote des visiteurs une sélection de plantes annuelles aussi colorées qu'éphémères, dont l'alignement martial fait la fierté du général jardinier et me rappelle affreusement la consigne de mon sergent-chef pendant les défilés: "je ne veux voir qu'une tête".   


À bas le paillis, vive l'anarchie ! Aussi bien vous le dire, j'ai voté pour la liberté et le pissenlit. Après cet acte de terrorisme horticole mou, j'ai croisé, un peu plus loin, la route de vrais activistes, notamment une marmotte et une portée de papillon. Lequel, je ne sais pas; peut-être le Grand Porte-queue (Papilio cresphontes), profitant du réchauffement climatique pour remonter de son sud natal et s'introduire au Québec après avoir colonisé les États-Unis.


Neige à bonhomme


Hier, il tombait de la neige collante, de celle dont naissent les bonshommes. Comme de bien entendu, pas longtemps après qu'il eut neigé, nous avons eu la visite d'une de ces sympathiques créatures de l'hiver. Moi qui croyais qu'ils n'étaient attirés que par les enfants ! Même le pic mineur n'en revenait pas. Pourtant l'hiver, il connait ça.


Drôle d'ommage

Les amateurs d'art nature peuvent visiter les Jardins du Précambrien à Val-David (Québec). C'est l'occasion d'y voir le sapin baumier excréter sa gomme - connue en Europe sous le nom de Baume du Canada - et l'Artiste en plein travail.





J'y étais


À force de se promener aux quatre coins de la planète, on finit par en trouver le centre. Il ne me restait plus qu'à aligner mon nombril.

Au bonheur de la banlieue

En ce jour de scies circulaires, de taille-haies, de sableuses, de tondeuses et autres sources d'irritation à moteur, je vous présente l'instrument du bonheur, promesse d'un avenir meilleur: ma tondeuse.


Elle est indestructible; je l'ai depuis plus de 10 ans et elle me survivra probablement. Elle ne réclame aucun entretien à part peut-être un petit coup de lime pour affûter les lames tous les 10 ans. Elle n'a besoin d'aucune source d'énergie, mais j'ai quand même remarqué qu'elle fonctionnait mieux après l'apéro. Elle ne fait aucun bruit et je peux la passer à 2 heures du matin sans réveiller la marmotte qui dort sous mon cabanon. Elle sent bon l'herbe coupée et n'émet aucun de ces gaz nauséabonds et délétères qui vont transformer le Mont-Royal en station balnéaire. Elle est sécuritaire car elle ne fonctionne que lorsque mes mains et mes pieds sont loin derrière elle. Enfin, elle ne ramasse pas l'herbe coupée qui se décompose tranquillement en apportant plein d'éléments nutritifs à la faune et à la flore qui peuplent le jardin.

Arbre à orchidées

Dans la série "Bricolage d'hiver", voici l'arbre à orchidée façon vieux 2 par 4 récupéré. Un peu de colle à bois, de la teinture, un foret à trois pointes et des orchidées épiphytes pas trop compliquées à faire refleurir, genre Phalaenopsis. On coupe, on colle, on teint, on plante et le tour est joué. Ne pas oublier de vaporiser de temps en temps...quand même. L'amour, ça suffit pas. Faut aussi de l'eau fraîche.
Vivement le printemps !

In memoria


Même inachevé, ils ont réussi leur coup. Rien n'a bougé et on se souvient d'eux.
Par contre, s'il faut en croire la vue vantée par le panneau d'interprétation, la paysage a bien changé en 5500 ans, car aucune percée dans les arbres ne nous a laissé admirer le panorama.



Beau et intelligent à la fois

Contrairement à ce qu'en pense le grand Jacques, c'est possible...


...et même souhaitable. En ces temps difficiles pour les butineurs, ce genre de condo est à reproduire partout, dans la mesure de ses moyens, même petits. Au lieu de couper les vieux troncs, faites des trous. Des petits trous, des gros trous, qu'elle que soit leur classe, faites les avec une légère pente pour éviter le remplissage par l'eau de pluie.  

La déchiqueteuse et le lombric


Un rédacteur dans la cinquantaine
qui n'écrivait plus à la mitaine
mais ne pouvait lire un écran
imprimait ses documents

Soucieux de son environnement
Et le papier s'accumulant
Il acheta un déchiqueteur
Pour nourrir ses verres de "teurre"

 (La poésie, c'est pas mon truc)    


"Das experiment", le retour

Les orifices les plus larges continuent de s'obturer, signe que l'expérience est un succès avec les xylocopes. Succès qui se confirme depuis deux jours car deux nouvelles espèces fréquentent les lieux: une guêpe solitaire (pas encore identifiée) qui a décidé de squatter un tube de bambou, et de toutes petites abeilles (c'est une première approximation), qui pondent à la manière de leurs grosses cousines dans les plus petits orifices. À l'extrême gauche et au milieu de la photo, on devine un opercule plus foncé, qui n'a pas eu le temps de sécher. Et tout ce beau monde se côtoie en toute sérénité, un exemple à suivre.