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Un 7 octobre dans le Boisé du Tremblay

Hier dans le boisé, il y avait un scarabée pressé et un oiseau furtif, et dans le jardin, une voleuse de fruits.

Un nécrophore dont l'espèce reste à déterminer
Un Bruant de Lincoln
Une grive solitaire amatrice de pimbina

Dommage collatéral

Je ne sais pas ce qu'avaient les couleuvres hier, mais nous en avons croisé quelques unes, des "rayées" et des "à ventre rouge", en pleine traversée de ce désert que représente pour elles le chemin de gravelle. Peut-être profitaient-elles comme nous de la douceur exceptionnelle de ce début d'automne pour aller faire un dernier tour avant de rejoindre leur hibernacle.

Le hasard ne faisant pas toujours bien les choses, c'est cette journée qu'ont choisi les cantonniers pour faucher les bas-côtés et tout ce qui s'y trouvait.

Un 4 octobre dans le boisé du Tremblay

Un miaulement dans un buisson ne signale pas toujours la présence d'un chat; ce peut aussi être un moqueur chat. Hier, nous avons trouvé celui-là qui se nourrissait dans une vigne vierge en compagnie d'une grive trop vite entrevue pour l'identifier. 

Pensant qu'il était peut-être un migrateur en retard, j'ai interrogé le site ebird, une source intarissable d'informations sur les oiseaux. En tapant "moqueur chat" et "Longueuil, Qc, Ca", le site m'a sorti un graphique à bandes montrant que les effectifs de cette espèce ne commençaient à diminuer qu'à partir du 1er octobre. Il est donc largement dans les temps.

Le concombre sauvage dans toute sa déhiscence

Si, au cours de vos promenades, vous avez croisé des fruits verts, ovoïdes et épineux, suspendus à des branches, vous savez à quoi ressemble le concombre sauvage (Echinocystis lobata), ou concombre grimpant. Bien qu'il soit de la même famille que le concombre cultivé (Cucumis sativus), celle des cucurbitacées, le sauvage n'est pas comestible. Et si vous avez manqué la floraison, vous pouvez aller faire un tour ici.   

Je ne m'étais jamais interrogé sur la dissémination des graines du concombre sauvage, mais hier, en me promenant dans le boisé du Tremblay où il y en a beaucoup, la réponse s'est imposée. Il se trouve que le concombre sauvage pratique la barochorie ou autrement dit: les graines sont mues (-chorie) par la gravité (baro-).

Les parois du fruit qui pend au bout de son pédoncule s'ouvrent du côté sol en se retroussant et, ce faisant, laissent tomber quatre grosses graines. Je ne suis pas resté assez longtemps pour voir ce qu'elles devenaient, mais si elles devaient être mangées par un animal, on basculerait dans l'endozoochorie (inutile de faire un dessin).

Un 19 septembre dans le boisé du Tremblay

Ah, qu'on était bien, hier, dans le boisé du Tremblay ! 

Les dernières belles journées de l'été ont quelque chose de spécial que j'ai du mal à définir, mais qui ressemble au bonheur. Une espèce de douceur dans l'air, de quiétude et de silence aussi, ou peut-être la lumière, je ne sais pas.

Le pimbina est en fruits, mais il est préférable d'attendre la première gelée pour cueillir.
Les raisins de la vigne des rivages (Vitis riparia) sont comestibles comme ceux de de la vigne eurasienne (Vitis vinifera). C'est cette vigne qui a sauvé l'eurasienne du phylloxéra. Et pour cause, elle a grandi avec l'insecte, lui aussi, américain et a eu le temps de l'apprivoiser.
Gentiane d'Andrews
Aster à ombelles
La paruline à croupion jaune affiche son identité, même en plumage d'automne
Une aubépine parmi tant d'autres

Un 14 septembre dans le boisé du Tremblay

Première constatation en nous promenant dans le boisé en cet fin d'après-midi: il est dramatiquement sec. Reste à savoir si c'est une année exceptionnelle ou le prélude à un changement climatique durable. Quelque chose m'incite à envisager la seconde hypothèse. Après la vague de spongieuse du printemps, l'épidémie d'agrile de ces dernières années, les arbres n'avaient pas besoin de cette sécheresse. Sous l'effet du stress hydrique, la chlorophylle disparaît et dévoile prématurément les pigments automnaux. C'est encore l'été et les arbres perdent déjà leurs feuilles; certains saules n'en ont déjà presque plus.

Deuxième constatation, les rapaces sont en migration. En levant les yeux après avoir remarqué un pygargue à tête blanche tournoyant dans un  thermique pour prendre de l'altitude, ma blonde m'a fait remarquer une trentaine de rapaces plus petits empruntant la même ascendance avant de se laisser glisser vers le sud. Je dois dire que je suis toujours impressionné par la migration de ces prédateurs au mode de vie solitaire qui se regroupent en caravane le temps d'un voyage. On y voit souvent se côtoyer plusieurs espèces, oubliant l'espace d'un instant leur rivalités pour profiter de conditions météo favorables. Il faut croire qu'il sont moins stupides que nous.

Pygargue à tête blanche, haut dans le ciel...
...et pas tout seul

Troisième constatation, j'ai encore tellement de choses à découvrir, comme, par exemple cette grande herbe à poux (ambroisie trifide, Ambrosia trifrida) que je vois pour la première fois bien qu'elle soit, parait-il, commune.

La grande herbe à poux porte bien son nom. Je suis debout sur une passerelle de bois et elle est aussi grande que moi. Je me demande si elle est aussi allergénique que sa petite sœur, l'ambroisie à feuilles d'armoise.
G
M
T
Y
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Un drôle de nom pour une drôle de fleur

Des racines, des feuilles et de la chlorophylle, les cuscutes n'en ont pas besoin. Elles se contentent d'étendre leurs tiges autour des plantes qu'elles parasitent et d'y enfoncer des suçoirs, appelés haustories (une haustorie), pour s'accrocher à leurs hôtes et aspirer leur sève. 

Il en existe une centaine d'espèces dans le monde. Elles formaient leur propre famille, les cuscutacées, mais depuis la découverte de l'ADN  et la classification phylogénétique, on les range dans la famille du liseron, celle des convolvulacées. Au Québec, elles sont six: quatre espèces indigènes et trois importées d'Europe. Pour les différencier, il faut s'armer d'une loupe, car si la plante est voyante, ses fleurs sont minuscules et ce sont elles qu'il faut regarder. Celle de la photo est la cuscute de Gronovius, probablement nommée ainsi en hommage au botaniste hollandais Jan Frederik Gronovius (1686-1762)

Quant à son nom, il viendrait de l'arabe et aurait été déformé par les Grecs, longtemps avant de nous parvenir. Il parait que le mot arabe désignait une plante de Syrie.

Un 22 juillet dans le boisé du Tremblay

Fin juillet, c'est l'âge d'or des plantes. Il y a du du vert de toutes les couleurs et des couleurs de toutes les espèces, sans parler des parfums. Et quand il n'y a personne, on dirait le paradis.

Une cuscute étend sa toile
Verveine hastée
C'est la première fois que je vois du millepertuis ponctué; on fait connaissance.
Des cynorhodons bientôt prêts à faire de la confiture, mais je les laisse pour que d'autres profitent du spectacle. 
La salicaire peut bien être envahissante tant qu'elle fleurit. 
C'est la bonne nouvelle. Mais je ne peux m'empêcher de remarquer que couper les arbres est un gagne-pain (avec un "g" comme dans gagner de l'argent) alors que les planter reste du bénévolat (avec un "b" comme "dans bonne volonté").

L'alliaire officinale

En Europe où elle pousse naturellement, on l'utilise en cuisine depuis 6000 ans pour le goût d'ail de ses feuilles fraîches et celui de moutarde de ses graines. À une époque, elle servait même à se soigner.

Dans l'est du Canada et des États-Unis où elle a été introduite, c'est une autre histoire. On a perdu la mémoire et on considère aujourd'hui l'alliaire officinale (Alliaria petiolata) comme une envahisseuse qu'il faut éradiquer.

Alliaire officinale
L'alliaire qui fleurit à partir du mois de mai dans les lieux ombragés est de la même famille que le chou, la moutarde et le radis. On la reconnaît facilement à ses petites fleurs blanches où tout va par quatre et à ses feuilles alternes, triangulaires, bordées de grandes dents. En froissant les feuilles ou en y goûtant, on comprend pourquoi on l'appelle l'herbe à l'ail

Il faut bien reconnaître que quand l'alliaire se plaît, elle a tendance à se répandre et ce, au détriment de la flore locale.

Au cours d'une récente ballade dans le refuge d'oiseaux migrateurs de Philipsburg qui abrite également quelques plantes rares, j'ai croisé la route d'une botaniste en train de prendre des notes, penchée sur une parcelle d’échantillonnage. Comme je suis curieux, je l'ai saluée et lui ai demandé si ce n'était pas indiscret de savoir ce qu'elle étudiait. Très gentille, elle m'a répondu de lui laisser une minute pour noter ses observations avant de m'expliquer que l'alliaire s'était installée depuis peu dans le refuge, qu'elle risquait de menacer ses plantes rares, que des campagnes d'arrachage avaient été menées et qu'elle voulait savoir si l'arrachage suffisait pour la recolonisation des lieux par les espèces indigènes ou s'il fallait ré-ensemencer. Elle m'expliqua ensuite que l'alliaire est une plante allélopathique, c'est-à-dire qu'elle ne se contente pas de germer et de pousser, mais elle inhibe également la germination et la croissance de ses voisines en sécrétant des composés chimiques dans le sol.

Dans le boisé du Tremblay, la colonisation par l'alliaire a commencé. Il suffirait de lui donner un prix pour qu'elle disparaisse.

Je la remerciais pour le temps qu'elle m'avait consacré et notais l'ironie de la situation: l'être humain qui s'étend au détriment de tout le reste y compris de lui-même s'évertuant à éliminer une plante qu'il a introduite et qui se comporte comme lui. 

Mais on n'est pas là pour faire de la philosopĥie à quat' sous et on pourrait plutôt se demander pourquoi l'alliaire réussit ici ce qu'elle ne parvient pas à faire en Europe. La science nord-américaine s'est évidemment intéressée à la question et on trouve de nombreuses publications sur le sujet en faisant une recherche dans Google Scholar. Parmi ceux-ci, un article que l'on peut lire ici (et même en francais graĉe à une traduction plus qu'approximative faite par google) fait le point sur les mécanismes d'action allélopathiques de l'alliaire. 

On y apprend qu'ils peuvent être directs via les substances évoquées plus haut, mais aussi indirects par perturbation de la flore mycorhizienne et bactérienne du sol. On y apprend aussi que la flore européenne en raison de sa coévoluétion avec l'alliaire n'y est plus vraiment sensible. 

Un 23 mai dans le boisé du Tremblay

Encore une belle surprise auditive ce matin en nous promenant dans le boisé du Tremblay: dans la partie mature du boisé, le chant d'un coulicou à bec noir (hou,hou,hou...hou,hou,hou) se détachait du bourdonnement de l'activité humaine.

 

Et puis ce pied de consoude officinale, majestueux, qui trône à la croisée des chemins depuis deux ou trois ans. 

Consoude officinale

Le bois est en fleurs

Quand on parle de plantes à fleurs, on ne pense pas toujours aux graminées (le gazon, le blé, le bambou et toutes les autres de la famille des poacées ou, autrement dit, de toutes celles qui font les herbes) ni aux arbres. Et pourtant, ces derniers sont nombreux à fleurir en ce moment dans le boisé du Tremblay, et ailleurs.

Peuplier faux-tremble
Peuplier faux-tremble
Saule
Saule sp
Érable rouge
Érable rouge
Sureau à grappes
Sureau à grappes

Ceux qui savent

Et ce n'est qu'un début.

Dans un billet antérieur, je signalais que la coupe des frênes morts avait commencé dans le boisé du Tremblay.

Je comprends que tous ces arbres morts représentent un risque pour les promeneurs. D'un autre côté, en regardant de plus près le diamètre des arbres coupés, leur hauteur et leur distance par rapport au chemin, je me suis demandé quel risque fait courir la chute d'un arbre dont le tronc tient dans ma main, une petite main d'un homme qui ne dépasse le mètre que de 70 cm. Comme je n'ai pas fait d'études en gestion des risques ou en sécurité civile, je ne peux opposer d'arguments solides et je respecterai la décision de ceux qui savent.

Ce matin, en repassant par là, mon attention a été attiré par les copeaux qui recouvraient le sol. J'ai alors compris que les arbres abattus avaient été déchiquetés et transformés en paillis.

C'est alors que je me suis demandé si cet épais tapis de paillis ne risquait pas d'étouffer tout espoir de germination ou de repousse de la strate herbacée du sous-bois. Mais comme je n'ai pas fait d'études en foresterie, que je ne suis pas agriculteur, juste un modeste jardinier qui, lorsqu'il veut étouffer ses mauvaises herbes, recouvre le sol de copeaux de bois en prenant soin de ne ne pas recouvrir les plantes qu'il a choisi de garder, je me contente de respecter la décision de ceux qui savent.

D'un autre côté, j'ai quand même fait quelques études en biologie, suffisamment en tout cas pour savoir qu'un arbre, même mort, peut être utile à son environnement. Par exemple, il peut nourrir des xylophages, qu'il soient bactériens, fongiques ou situés plus haut dans l'échelle de l'évolution. Si son diamètre est suffisant, il pourra servir à des espèces arboricoles qui s'y abriteront et se nourriront des xylophages. Et s'il tombe, ce qui finira fatalement par arriver, il continuera quand même à alimenter la vie autour et à protéger les petits mammifères, les reptiles et les amphibiens, entre autres, et ce, jusqu'à ce qu'il ne reste rien de lui.

Le cycle normal de la vie

Un 2 avril dans le boisé du Tremblay

Un pic mineur revendique son territoire en tambourinant sur un arbre creux; c'est le printemps dans le boisé du Tremblay

Un 29 mars dans le Boisé du Tremblay

Au boisé, c'est bel et bien le printemps; seule la température refuse encore de l'admettre. À ma grande surprise, les grenouilles des bois et trois rainettes crucifères chantaient déjà, probablement pour se réchauffer. C'est tôt et les 10 centimètres de neige qu'on nous annonce en fin de semaine devraient les aider à remettre leur pendule à l'heure

Canard colvert

Dans les mares à peine dégelées, les colverts retrouvent leur quartier d'été et nous nous attendons à retrouver les "nôtres" d'un jour à l'autre. Les premiers migrateurs sont arrivés: un urubu à tête rouge et quelques bruants chanteurs encore aphones et furtifs qui préfèrent trotter dans ce qu'il reste de la végétation que se percher dans le vent glacial pour revendiquer leur territoire.

Boisé du Tremblay

Autre nouvelle importante: ça y est, les bûcherons ont enfin décidé d'effacer les marques qui avaient été faites sur les frênes morts. Les peupliers faux-trembles, les bouleaux gris, les aubépines et autre ligneux de première ligne se réjouissent de ce nouveau terrtoire qui leur est offert. Espérons que les nerpruns et autre envahisseurs barbares venus de l'Est n'en aient vent.

En parlant d'envahisseurs, il y en a quand même un, courageux, que j'ai eu plaisir à retrouver. Il s'agit du tussilage, le second à fleurir le long du chemin, après les masques chirurgicaux bien sûr.

Tussilage

Un 22 février dans le boisé du Tremblay

Tilia sp

Il fallait que ce soit l'hiver et qu'il soit en fruits pour que je remarque ce tilleul au bord du chemin. S'agit-il du tilleul d'Amérique (Tilia americana) ou de l'un de ses deux congénères européens : le tilleul à grandes feuilles (T. platyphyllos) ou son hybride, le Tilleul d'Europe (Tilia x Europea = Tilia cordata x Tilia platyphyllos). Un truc de plus à vérifier au printemps.

Quoi qu'il en soit, les tilleuls ne constituent plus une famille à part entière. Ils ont été adoptés par les mauves, les roses-trémières et les guimauves et ont rejoint les malvacées.

Un p'tit coup d'éco-déprime

Signalisation outrancière, excréments de chien, la nature livrée aux banlieusards


Je reviens d'une promenade dans le boisé du Tremblay dans lequel je ne vais presque plus. L'accès officiel n'est pourtant qu'à 253 pas de chez moi, mais je ne sais pas...chaque ballade me laisse une impression de plus en plus persistante d'amertume. 

Quand je pense, qu'il y a seulement 4 ans, j'écartais les branches pour me frayer un chemin et que mes seules rencontres étaient des renards roux et des cerfs de Virginie. Depuis, on a ouvert un chemin à grands coups de tronçonneuses et aujourd'hui, il est tellement fréquenté qu'il a fallu installler des bornes d'appel d'urgence pour rassurer les joggeuses matinales. 

Pourtant, au départ, l'idée était bonne; il s'agissait de protéger le boisé des promoteurs immobiliers, une idée qui, on s'en doute bien, n'a pas germé dans la cervelle d'un conseiller municipal. Non, on la doit à Tommy Monpetit, un résident extrêmement courageux et amoureux de son coin de pays qui, à force de persévérance, a réussi à convaincre la ville de Longueuil qu'il y avait un intérêt à préserver ce milieu naturel. Encore merci, Tommy ! 

Longueuil a donc décidé de valoriser le boisé (on sait bien que la nature ne vaut rien sinon); une façon nécessaire de faire valoir une décision courageuse. La ville s'est donc lancée dans un projet de réserve naturelle (qui a probablement été abandonné) et d'aménagement d'un sentier multfonctionnel où se cotoieraient dans un respect mutuel: les joggeurs, les cyclistes, les promeneurs de chien et les autres. Ambitieux et intéressant projet pourtant voué à l'échec ! Il ne faudrait pas connaître le québécois moyen (c'est probablement valable pour quelques autres nationalités), une sous-espèce en danger du nord-américain moyen, dont la vie repose sur les trois principes fondamentaux suivants:

  1. J'ai le droit, je le fais.
  2. Si ce n'est pas moi qui le fais, ce sera un autre.
  3. Au plus fort, la poche; ce qui pourrait se traduire en français international par : la loi du plus fort est la meilleure.

En corollaire, toute invitation ou remarque pour reconsidérer un geste qui porte atteinte au bien-être commun (comme le port du masque ou une invitation à baisser le son, par exemple) est considérée comme une atteinte aux libertés individuelles.

Conséquences: un an après l'ouverture du sentier, les vélos, plus gros, plus rapides et plus forts qui négligeaient la présence des piétons, étaient interdits et les panneaux dictant aux autres usagers les comportements adéquats à adopter fleurissaient aux entrées: pas de feu, pas de chasse en dehors de la période réglementaire, pas de véhicules à moteur, pas de cueillette, pas de circulation après le coucher du soleil , etc. Aujourd'hui, quatre ans après, le boisé ressemble de plus en plus à un parc à chiens avec des traces d'urine tous les 15 mètres quand ce n'est pas un sac d'excréments trop lourd à porter jusqu'à la poubelle. On assiste également à une multiplication des sentiers "sauvages" qui prennent curieusement naissance au pied des panneaux invitant à rester sur le chemin officiel. Moi qui aime sortir des sentiers battus, je n'aurais pas été contre un peu de délinquance en la matière, si ce n'avait été le nombre des indélicats et la pression qu'ils exercent sur le milieu naturel. 

Répétez ce genre de comportements et cette non-conscience écologique à l'échelle d'une planète et vous comprendrez mieux mon petit coup d'éco-déprime.  

Un 26 décembre dans le boisé Du Tremblay

Juste avant la neige, une petite ballade matinale entre loup et chien, ou plutôt entre Chouette rayée et Épervier de Cooper.