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L'expat fait du stop

Nous roulions sur la 295 à mi-chemin entre Trois-Pistoles et le parc national du Lac-Témiscouata, notre destination. La route était agréable; nous abordions une section fraîchement refaite. De part et d'autre de l'asphalte, la végétation ordinaire des accotements avait été effacée par un remblais de gravier tout neuf.
Mon attention fut attirée par une plante à fleurs bleues, buissonnante et grisâtre, qui résistait ou était déjà partie à la reconquête du désert. "Tiens, de la vipérine !" fut la première chose qui me vint en tête. À part en Europe d'où elle est originaire et où elle est commune, je ne l'avais vue qu'une fois de ce côté-ci de l'Atlantique; je crois bien que c'était au parc Thomas Chapais, à Montréal. Dans la flore Marie-Victorin, on peut lire qu'elle est occasionnelle au Québec. C'est bien le cas. 

Echium vulgare
Echium vulgare

Comme nous étions quand même 350 kilomètres plus au nord et dans les contreforts des Appalaches, il fallait que je m'arrête pour en avoir le cœur net. Avertissement, coup de frein, marche arrière, portes qui claquent et plus de doute, il n'y en pas deux comme elle avec ses grappes de fleurs unilatérales. Il parait qu'elle doit son nom à la forme de ses fruits qui rappellerait la tête d'un serpent; je n'ai jamais vérifié. Dans le temps, on l'utilisait contre les morsures de vipères, probablement en vertu de la Théorie des signatures. Aujourd'hui, elle est tombée en désuétude et c'est probablement mieux ainsi, car elle contient des alcaloïdes toxiques pour le foie.

Echium vulgare

À première vue, ces vipérines étaient venues par la route. Il n'y en avait que sur les nouveaux bas-cotés, nulle part ailleurs. Les graines amenées avec les graviers auront trouvé les conditions favorables pour germer. Je me demande si elles passeront l'hiver. Il faudra que nous revenions.   

Echium vulgare

Grémil

Grémil officinal
Lithospermum officinale (Boraginacées) est aussi appelée Grémil officinal, Herbe aux yeux, Graines de lutin, Thé d'Europe, Thé De Fontainebleau ou Herbe aux perles.
Le grémil est une plante vivace dressée et ramifiée pouvant atteindre 1 mètre de hauteur. Originaire d’Eurasie, elle s’est naturalisée en Amérique du Nord (Québec) où on la trouve dans les lieux incultes.
On utilise toute la plante qui est anticonceptionnelle, diurétique et hypothyroïdienne.
L’effet anticonceptionnel serait plus marqué pour l’espèce nord-américaine Lithospermum ruderale qui était utilisée par les amérindiennes pour se rendre temporairement stériles.
Parmi les principes actifs du grémil, on trouve :
  • L’acide lithospermique, qui inhiberait la production de certaines hormones hypophysaires, notamment les hormones gonadotropes (effet anticonceptionnel) l’hormone thyréotrope (effet hypothyroïdien).
  • Des alcaloïdes pyrrolizidiniques qui sont toxiques pour le foie.
Contre la lithiase urinaire, l'hyperthyroïdie.
  • Décoction (2 minutes) de 4 g de parties aériennes dans 150 ml d’eau, chaque matin, pendant 21 jours. 
  • Infusion de 4 à 5 g de graines broyées et de 4 à 5 g de guimauve dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
Pour éliminer un corps étranger de l’œil.
  • Glisser une graine sous la paupière. Selon cet usage traditionnel, la graine libérerait une substance mucilagineuse au contact des sécrétions lacrymales, qui aiderait à éliminer le corps étranger.
Le grémil ne devrait pas être utilisé par voie interne. Les dosages ci-dessus sont donnés à titre indicatif. L’absence de données toxicologiques et la présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques (toxiques pour le foie) rend la consommation de cette plante potentiellement dangereuse.



Consoude

Symphytum officinale (Boraginacées) est aussi appelée Consoude officinale, grande Consoude ou Herbe aux coupures.
Originaire d’Europe et naturalisée en Amérique du Nord, la consoude est une plante vivace aux feuilles velues, épaisses et rugueuses et à la racine noirâtre. Elle affectionne les lieux humides et ensoleillés.
Le nom de la consoude vient du latin « consolidare » qui signifie réparer, consolider, affermir ; il fait référence à ses propriétés cicatrisantes et à son utilisation pour soigner les fractures. 
On utilise les feuilles et la racine, qui sont adoucissantes, anti-inflammatoires, astringentes et vulnéraires.
Parmi les principes actifs, on trouve:
  • Des alcaloïdes pyrrolizidiniques (0,3 %): symphytine, échimidine, intermédine, symviridine et lasiocarpine. Cent fois plus concentrés dans la racine que dans les feuilles, ils sont toxiques pour le foie.
  • L'allantoïne (0,7 à 2.5 % de la racine) auquel on attribue un effet régénérateur sur les tissus épithéliaux.
  • L’acide rosmarinique auquel on attribue l’effet anti-inflammatoire.
  • Des mucilages qui seraient émollients.
Contre les ecchymoses, les contusions, les entorses, les déchirures musculaires, la tendinite, les douleurs articulaires, l'arthrose, la dorsalgie (mal de dos), les blessures, les ulcères cutanés, les brûlures, les hémorroïdes, les gerçures des seins et les rides. 
Pour accélérer la guérison des fractures.
  • Cataplasme de racine fraîche, lavée, pelée, ébouillantée et broyée ou de feuilles fraîches broyées. 
  • Onguent contenant 25 % de consoude. 
  • Compresse avec une décoction (20 minutes) de 200 g de racine par litre d’eau.
La consoude contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques toxiques pour le foie. Il ne faut donc pas l'utiliser par voie interne, pas plus de 4 à 6 semaines par année par voie externe et pas plus de 3 à 4 jours sur une plaie ouverte. Elle ne doit pas être utilisée en cas de grossesse, d’allaitement, ou de maladies hépatiques.



Consoude officinale, Symphytum officinalis, Comfrey

Consoude parce qu'on lui attribue la vertu d'accélérer la réparation des fractures. Et pourquoi pas ? Puisqu'elle est riche en allantoïne, un composé chimique qui stimule la cicatrisation et la régénération des cellules.

Pulmonaire

Pulmonaria officinalis (Boraginacées) est aussi appelée Pulmonaire officinale.
La pulmonaire et une plante originaire d'Europe dont plusieurs cultivars sont cultivés en Amérique du Nord comme plantes ornementales. Elle pousse sur les terrains ombragés et humides, plutôt en altitude. On la reconnait à ses rosettes de larges feuilles poilues et ornées de taches blanchâtres. Ses fleurs en tube affichent des coloris différents, de rose à mauve, sur le même pied.
On utilise les feuilles, qui sont astringentes, expectorantes et sudorifiques.
Parmi les principes actifs de la pulmonaire, on trouve :
  • Des mucilages.
  • Des minéraux (15%), dont l'acide silicique.
  • Des flavonoïdes dérivés du kaempférol et du quercétol.
  • L'allantoïne.
  • Des tanins catéchiques ( 4%) et galliques (2%).
  • L'acide chlorogénique, l'acide rosmarinique et l'acide ascorbique.
Contre l'inflammation des voies respiratoires (bronchite, pharyngite), la toux et la grippe.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 ou 4 fois par jour.
Contre les plaies et les hémorragies.
  • Cataplasme de feuilles.
Attention, il s'agit d'usages traditionnels et il n'existe aucune étude sur l'efficacité et l’innocuité de la plante. Par ailleurs, la pulmonaire pourrait contenir des alcaloïdes pyrrolizidiniques, qui sont toxiques pour le foie.




Bourrache

Borago officinalis (Boraginacées) est aussi appelée Bourrache officinale, Pain-des-abeilles ou Langue-de-boeuf.
La bourrache est une plante annuelle à floraison estivale qui pousse spontanément dans les terrains vagues et les lieux ensoleillés de l’Europe centrale et méridionale. Cultivée au Québec, elle s’échappe à l’occasion des jardins. 
On utilise les parties aériennes, les graines et l'huile extraite des graines, qui sont adoucissantes, anti-inflammatoires, antitussives, dépuratives, expectorantes, sudorifiques et toniques.
Parmi les principes actifs de la bourrache, on trouve:
  • Des mucilages dans les parties aériennes.
  • Des alcaloïdes pyrrolizidiniques (lycopsamine, amabiline, supinine et thésinine, entre autres) dans les parties aériennes, qui peuvent être toxiques pour le foie.
  • Des acides gras polyinsaturés dans les graines (13 à 33 %) : acide linoléique (30 à 40 %), acide oléique (15 à 19 %) et acide gamma-linolénique (oméga-6 : 18 à 25 %).
Contre l’arthrite, le rhume, la grippe, la bronchite, la toux, la rougeole, la varicelle, la scarlatine, la fièvre et la dépression.
  • Huile de bourrache à raison de 1 à 3 g par jour.
  • Infusion de 2 g de parties aériennes dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre l'arthrite, l'eczéma, la parakératose séborrhéique infantile, le rhume, la grippe, la bronchite, la toux, la rougeole, la varicelle et la scarlatine.
  • Inhalation des vapeurs d’une infusion de 100 g de parties aériennes par litre d’eau.
  • Huile de bourrache appliquée 2 fois par jour.
Les parties aériennes de la bourrache contiennent des substances toxiques pour le foie. L'ingestion de bourrache doit être occasionnelle et se faire en petite quantité. Elle ne doit pas être utilisée en cas de problèmes hépatiques, de grossesse et pendant l'allaitement.