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Deuxième mention

C'est la première fois que nous voyons la Mésange bicolore dans le boisé du Tremblay, mais c'est la seconde mention de l'espèce dans ce lieu sur eBird; la première était en juin de cette année. 

C'est en allant dans le fond du jardin qu'un cri inhabituel a attiré mon attention. J'ai regardé dans le bois à la recherche de l'oiseau en regrettant de ne pas avoir mes lunettes. J'ai vu quelque chose se poser sur une branche: cette couleur grise, cette taille et cette forme.... J'ai couru à la maison chercher mes jumelles pour confirmer et puis elle s'est approchée. J'ai recouru vers la maison pour avertir ma blonde qui l'attendait depuis longtemps; ça a fait notre journée. 

L'été des Indiens

Selon la science météorologique, il faudrait trois jours avec des températures supérieures de 5°C aux normales saisonnières et consécutives à un premier gel pour qualifier le redoux d'été des Indiens. 

Pour tous ceux qui ne comptent pas et qui se contentent d'aimer, c'est en ce moment en dépit du fait qu'il n'y a pas encore vraiment eu de gel en Montérégie.

Peu importe, tout le monde en profite sans distinction de classe.  

L'Actée à grappes est la dernière à fleurir au jardin. Signe que l'été allonge, elle gelait avant de fleurir, il y a seulement trois ou quatre ans.
Cela fait le bonheur des abeilles européennes.
Peut-être du safran. En tout cas, j'en ai planté, mais pas à cet endroit. C'est encore un coup de nos rongeurs qui ont la fâcheuse habitude de déplacer les bulbes quand la neige les protègent du regard. 
Une prénanthe (Nabalus) - c'est sûr - mais l'espèce ne me vient pas spontanément et je suis trop paresseux pour chercher. 
Peut-être Augochlora pura
Il y a aussi des prédateurs comme cette couleuvre rayée.
Et leur proie comme cette grenouille léopard.
Et puis des chardonnerets "granos" pour lesquels on prend soin de ne pas couper les tiges des échinacées qui n'ont plus rien de pourpre.  

La Lobélie bleue

Lobélie bleue est un nom plus agréable que celui donné en latin Lobelia syphilitica qui pourrait se traduire par Lobélie syphilitique ou du syphilitique et qui lui a été donné parce que sa racine aurait été utilisée pour soigner la syphilis. 

Au jardin, il s'en faut de peu pour qu'elle soit indigène, car bien qu'elle soit originaire de l'est de l'Amérique du Nord, sa limite septentrionale naturelle ne dépasse pas l'Ontario. 

Je ne me souviens plus comment elle est arrivée là. Tout ce que je peux dire est qu'elle s'y plait et se resème partout autour du bassin; j'en enlève même parfois. Peut-être faudra-t-il revoir les cartes de distribution ?

Pelecinus polyurator: la guêpe scorpion

Chaque année, j'en croise une ou deux dans le jardin.  Chaque fois, je suis surpris et ravi de la retrouver. Surpris, car sa survie ne tient qu'à un fil ou plutôt à un hanneton, et ravi, car je la trouve élégante avec sa robe noire et luisante, ses lignes élancées et le galbe outrancier de ses mollets. 

Qui plus est, elle n'est pas dérangeante. Elle vaque à ses occupations sans s'occuper de nous et nous essayons de lui rendre la pareille. La plupart du temps, elle survole le gazon à la recherche d'une larve de hanneton enfouie dans le sol; ce qu'on appelle ici un ver blanc. Elle y pondra un œuf grâce à son abdomen allongé qui l'a fait ressembler à un scorpion. 

La pauvre a du mérite. Bien que les pesticides soient bannis du jardin et les vers blancs tolérés, le gazon se fait plutôt rare. Ailleurs, c'est pire ! Du gazon, il y en a et c'est du beau, du brillant, de l'immaculé. Par contre, l'herbe est bien la seule vie qui parvient à se maintenir tant elle est gorgée de produits phytosanitaires, ceux qui riment avec parkinson et cancer. Autant dire que la larve de hanneton doit s'y faire rare, probablement autant que la guêpe et la moufette, puisque toutes sont liées.

Heureusement, la guêpe a un avantage reproductif. Elle a le choix de s'accoupler ou non. La parthénogénèse, c'est quand même bien pratique pour assurer sa descendance; nul besoin d'un mâle.  

La grenouille qui n'aimait pas l'eau

Dans un jardin de Longueuil peuplé de créatures fantastiques vit une rainette extraordinaire. Elle a élu domicile dans un pot de basilic perché sur la rambarde d'un patio, où elle vit, recluse et heureuse, loin de l'agitation du bassin. 

Son bonheur serait total si la propriétaire du patio ne venait pas arroser ses fines herbes de temps à autre. C'est que la grenouille n'aime pas l'eau et il suffit qu'une goutte soit versée par un arrosoir ou un verre renversé pour qu'elle surgisse sur le pas de sa porte en grognant.

C'est la deuxième locataire; la première s'est suicidée un peu plus tôt cette année pour les mêmes raisons. À la suite d'un arrosage, elle s'est jetée brusquement au pied du patio et nous ne l'avons plus jamais revue.

Happy day dans les astéracées

Au jardin, la floraison des rudbeckies, échinops, eupatoires et échinacées bat son plein. Quelques représentants de la famille des Apidés en profitent pour couler des jours heureux... et moi, pour les espionner.

Une nouvelle venue

Au jardin, les plantes s'introduisent spontanément au rythme d'environ une espèce par an. Cette année, c'est une verveine hastée qui vient de faire son apparition. Comme elle aime les milieux humides, elles s'est installée au bord du petit bassin. Espérons qu'elle se plaise et décide de rester !

Avec le temps, le jardin ressemble de plus en plus au boisé du Tremblay dont il n'est finalement qu'un membre amputé. 

Un bain de mousse

Entre deux des racines qui rayonnent du bouleau, je veille jalousement au bien-être d'un tapis de mousse. Rien n'a l'autorisation de s'y établir, ni l'herbe-aux-écus du quadrant voisin, ni l'ambitieuse bugle rampante qui profite du moindre relâchement pour jouer au poutine de jardin.

Bien qu'elle se débrouille très bien toute seule pour étouffer toute tentative de colonisation, je l'aide parfois à faire la police dans l'espoir qu'un jour, elle couvre assez de surface pour pouvoir me rouler dedans.

Cultiver des mauvaises herbes

Je me souviendrai toujours de cette question de ma voisine à propos d'une fleur qui poussait dans son jardin: "Jean-François, est-ce que c'est une mauvaise herbe ?"

L'interrogation, simple en apparence, était pourtant complétement vide de sens pour moi et je bredouillais un "ça dépend" en attendant de trouver mieux et d'analyser la question. Qu'entendait-elle par mauvaise herbe ? Une herbe indésirable, une herbe sauvage, une herbe inutile, une herbe qui ne s'achète pas dans une jardinerie ?  

Si la fleur - je ne me souviens plus laquelle - avait attiré son attention, c'est qu'elle la trouvait plutôt jolie ou remarquable. Ce n'était donc pas une herbe complètement inutile, à moins que le plaisir que procure la contemplation ne soit pas utile. 

La trouvait-elle trop jolie pour être sauvage et gratuite ? Pas assez chère pour être conservée au milieu de la pelouse ? 

Quant à la nature indésirable de la plante, je ne pouvais pas répondre pour elle, le désir étant quelque chose de très personnel et pas toujours partagé. Par exemple, je cultive dans mon jardin un tas de plantes que beaucoup jugent indésirables comme entre autres des piloselles officinales, des épervières orangées, des salsifis, des asclépiades, deux pissenlits, une patience crépue et même un bouquet d'orties. 

Mission accomplie

Je reviens tout juste d'aller confier mes épluchures de légumes, filtres à café, papiers déchiquetés et autres déchets d'origine végétale au composteur du jardin et, chemin faisant, j'ai trouvé qu'il régnait dans notre jungle un agréable parfum de vivre-ensemble-en-harmonie dont il a été difficile de se détourner. Les pivoines et le chalef y sont sûrement pour quelque chose.   

Un p'tit tour de jardin

L'activité des abeilles sauvages est retombée autour des vieux "2 par 4" aménagés à leur intention; la ponte est finie. On a profité du retour au calme pour remplir un vieux gallon de peinture avec des fleurs et les suspendre avec des bouts de corde à linge. On essaie de laisser le moins d'empreinte possible sur notre environnement et de recycler au maximum.
Dans le bassin, les trèfles d'eau (Menyanthes trifoliata) se sont faits pousser la barbe.
Autour du bassin, on nage en pleine préhistoire végétale. La prêle des champs et l'onoclée sensible sont venues du bois derrière la clôture pour se réfugier dans le jardin. Grand bien leur a fait, car celles qui n'ont pas voulu bouger ont aujourd'hui disparu.
Pour les petits prêcheurs, c'est une autre histoire. J'ai semé des fruits récupérés je-ne-sais-plus-où et ils ont tellement aimé le terrain que nous en retrouvons partout.
Cette année, nous nous sommes faits de nouveaux amis: un couple de bruants vraiment familiers qui viennent toujours ensemble finir les restes des colverts, lesquels font la sieste près du thé du Labrador que je ne pourrai pas approcher sans les déranger; une autre fois.
En attendant, dans la même famille, voici quelques-uns des rhododendrons qui nous tirent un feu d'artifice silencieux au fond du jardin. 

Le bunker

Les tamias du jardin adorent leur terrasse avec piscine et rampe d'accès. Placée au coin du cabanon, à proximité d'un terrier qu'ils utilisent comme garde-manger, ils viennent souvent s'y désaltérer ou observer les environs avant de se lancer à découvert pour aller récupérer les graines que nous éparpillons dans l'herbe.

Les écureuils gris ont vite repéré cette manne et ont décidé d'occuper le terrain. Ce fut l'occasion pour quelques-uns de s'offrir un voyage en "hybride", loin, loin, loin... Pour essayer de contrer les autres, nous avons installé le "bunker". Évidemment, ça ne fonctionne pas (ils réussissent à se faufiler), mais comme il plait beaucoup aux tamias qui s'y sentent en sécurité, on le laisse. D'ailleurs, dès qu'ils sentent notre présence dans le jardin, ils se manifestent en nous tournant autours puis vont s'installer dans le bunker pour attendre leur repas.

Un 20 mai à Longueuil

Oui, je sais, j'écris moins en ce moment. Moins le goût, plus de rénovations et puis un petit fond d'écodéprime ou de "à-quoi-bon". Allez savoir ! Il faut bien dire que l'environnement n'intéresse pas grand monde.

Les Ukrainiens, je peux comprendre, ils ont d'autres "poutine" à fouetter. Mais les Canadiens, ce peuple pacifique dont les soldats traversent les paysages enneigés et les déserts fièrement revêtus de leur tenue caquis, pourquoi tant de mépris pour l'avenir climatique. Si ce n'est pour vos enfants, je ne sais pas, moi, faites au moins un geste pour vos chiens ! Quel futur allez-vous leur laisser ?

En tout cas aujourd'hui, avec cette lumière, cette douceur, cette journée sans tondeuse, sans scie à onglet et après avoir lu le dernier billet de Pattie O'Green, j'ai eu un regain.

Et puis, il y a ces violettes, des affines, qui commencent à faire un beau tapis entre mon driveway et celui du voisin. Cela n'a pas été facile. Tout ce que j'ai tenté pour faire pousser un couvre-sol végétal a échoué: sol trop pauvre et trop sec, coupe-bordure zélé du voisin, sans parler de son contrat d'épandage d'herbicide. Mais j'ai persévéré...tout plutôt que cet horrible paillis rouge qu'il aimerait tant étaler. 

Ce midi, il y avait aussi le chèvrefeuille en fleurs qu'un gros bourdon pataud essayait de butiner. C'est un fruit que j'ai semé il y a peut-être 4 ou 5 ans. Aujourd'hui, il est assez haut pour faire notre bonheur quand nous dinons sur la terrasse. Ne dit-on pas : "pour vivre heureux, vivons cachés."  

Un 11 mai à Longueuil

Aujourd'hui, ménage du cabanon de jardin sous la supervision attentive du tamia rayé au cas où les souris auraient laissé traîner une graine.

Au jardin, si ce n'était les sanguinaires défleuries, on pourrait presque se croire en France, avec un mois de retard tout de même.

Un 5 mai à Longueuil

De retour de Pointe-Pelée en fin de journée, la première chose que nous avons faite avant même d'ouvrir la porte est un tour de jardin rapide pour voir comment il a évolué en une semaine et si le couple de colverts nous attendait en compagnie du tamia.

À notre grande déception, aucun canard n'était là. Par contre, le tamia a rappliqué dès qu'il nous a entendus. La mangeoire des colibris normalement suspendue à la corde à linge était à terre et la corde enroulée sur elle-même, probablement un coup de l'écureuil gris que je n'ai pas encore réussi à attraper. 

Ce n'est que ce matin, en faisant un tour plus approfondi, que j'ai eu la surprise de trouver au milieu de ce qui aurait dû être du persil, dans une dépression aménagée dans le sol, un œuf blanc, seul et apparemment abandonné. Ainsi donc, l'heureux événement que nous attendions depuis une couple d'année s'était produit pendant que nous étions partis accueillir les migrateurs du sud; la cane avait commencé à couver. 

Toutefois, son absence depuis hier soir et l'épisode de la mangeoire tombée à proximité du nid suggère qu'un "drame" pourrait s'être joué: soit la cane a été dérangée et a secoué la corde à linge en s'envolant, soit l'écureuil gris a fait tomber la mangeoire à côté de la cane qui a pris peur. Ne l'ayant pas vu de la journée, elle est probablement aller nicher ailleurs.   

Un 26 avril dans le boisé du Tremblay

Au fur et à mesure que le printemps s'installe, les promenades dans le boisé du Tremblay s'allongent; particulièrement ce matin, car il n'est pas tombé que de la pluie la nuit dernière. 

Probablement portés par les vents du sud qui ont amené l'humidité, de nombreux migrateurs se sont ajoutés aux bruants à gorge blanche et aux roitelets à gorge rubis arrivés il y a deux jours. Nous avons même croisé notre première paruline, une paruline à couronne rousse, pas du tout celle que nous nous attendions à voir. Il y avait aussi des bruants des marais, des bruants fauves, des grives solitaires, des quiscales rouilleux, des tonnes de roitelets à couronne rubis (et pour faire une tonne de cet oiseau, il en faut beaucoup), et parmi eux, un roitelet à couronne dorée. 

Bruant des marais

C'est une sorte d'avant-goût de Pointe-Pelée (Ontario), destination pour laquelle nous partons demain avant l'aurore; c'est quand même à neuf heures et demie de route. Point le plus au sud du Canada, sur la rive nord du lac Érié, cet échantillon de la forêt carolinienne est un point de passage obligé pour les migrateurs qui traversent les Grands Lacs, incluant les Monarques. La légende veut que lorsque les vents sont favorables, ils sont des milliers à tenter la traversée de nuit et à s'échouer à l'aube, épuisés, sur la plage de Pointe-Pelée.

En fait, ce n'est pas tout à fait une légende, juste une réalité de quelques années auparavant, d'avant l'agriculture industrielle, des tours à bureaux de nos centre-villes éclairées la nuit sur lesquelles les migrateurs s'écrasent, d'avant la destruction massive des habitats naturels (il n'y a qu'à regarder une vue satellite du coin sur google earth pour s'apercevoir de l'étendue du problème).

Quiscale rouilleux: remarquez la nuance de brun sur la tête qui le distingue du quiscale bronzé et la queue beaucoup plus courte et droite que celle de son congénère.