Un ail, des aulx

Ail des bois

Depuis cinq ou six ans, j'entretiens avec beaucoup d'attention un pied d'Ail des bois (Allium tricoccum), une espèce d'ail sauvage protégée au Québec. Sa popularité ayant failli lui coûter la vie, sa cueillette est maintenant limitée à cinquante  pieds par personne et par an; ce qui me parait déjà beaucoup.
Jusqu'à cette année, mon ail faisait ses deux feuilles tôt au printemps, qui se flétrissaient et disparaissaient mi-juin me laissant sur l'impression que je ne les reverrai plus jamais (mon jardin n'est pas une érablière). 
Comme avec le temps, va, tout s'en va, j'ai fini par ne plus m'inquiéter. Passée la fin juin, je ne regardais même plus de son côté et laissais les véroniques à feuilles de serpolet envahir son espace. Cette année, alors que je vérifiais justement qu'elles n'exagéraient pas, j'ai aperçu la hampe florale de mon ail,  surgie de terre comme une espèce d'incongruité violacée au milieu des véroniques. 
Ces 10 centimètres carrés du jardin se sont soudainement mis à accaparer toute mon attention. Je me suis remis à arroser, surtout pendant la canicule, et j'allais y faire un tour quotidiennement pour suivre l'évolution des  choses. Je dois dire que sa floraison a été un peu décevante, rien à voir avec les parterres d'Ail des ours (Allium ursinum) que j'avais vu fleurir dans ma Touraine natale. 
Cet ail a des excuses. Il n'est pas vraiment dans son habitat, c'est sa première et il est tout seul. Aujourd'hui, il en est à la production de graines, mais il prend son temps. La croissance, la multiplication, tout est lent chez l'ail...sauf la récolte, ce qui explique l'état de sa population. Comme il parait qu'avec la floraison, le bulbe en profite pour se diviser, on peut espérer un doublement de l'effectif pour le printemps prochain, et peut-être des germinations. 

Ail des ours

Beach club, épisode 2

Pour ceux qui auraient manqué le premier reportage sur le beach club de Longueuil, notre paparazzi est retourné voler quelques images de vedettes en maillot de bain. Au milieu des habituées, il a pu surprendre quelques "guest stars". 
Dans l'ordre d'apparition: l'écureuil gris (surnommé la peste grise), l'Oriole de  Baltimore, le Moineau domestique, le Chardonneret jaune et la Paruline jaune, la femelle du Cardinal à poitrine rose, le Merle d'Amérique, le Cardinal rouge, le trio Chardonneret jaune - Moineau domestique - Paruline jaune, la Paruline jaune, le duo Moineau domestique - Paruline jaune et la Tourterelle triste. 
 

Tout en muscle

Charme de Caroline

Qu'il soit commun en Europe (Carpinus betulus) ou de Caroline en Amérique du Nord (Carpinus caroliniana), ce qui fait le charme est sa peau aussi lisse que mince dont les ondulations irrégulières laissent imaginer  un bois tout en en force et en dureté. 
Vivant, cet arbre a beaucoup été utilisé en Europe pour former des haies, car il est docile et se plie volontiers aux caprices du jardinier et de son sécateur. Il a même inspiré le nom d'une forme d'allée, la charmille.  
Mort, il a servi d'outil capable de prendre des coups et de les rendre. Les charrons et autres manieurs de maillet d'autrefois pourraient vous le dire; la dureté du charme n'est pas qu'un fantasme. Et si vous ne savez pas de quel bois vous chauffer, il parait que celui du charme est de ce ceux qui dégagent le plus de chaleur.