Dindons de Pâques


C'est le deuxième jour de notre marathon de quatre jours d'observation des oiseaux. Hier, nous sommes allés voir les oies des neiges à Baie-du-Febvre; nous n'en avons trouvé que cinq. Les champs d'habitude inondés, dans lesquels elles font une pause migratoire, étaient à sec. En guise de consolation, nous avons pu observer trois pygargues à tête blanche et une grue du Canada.

Aujourd'hui, nous sommes allés faire une petite visite "frisquette" à l'arboretum Stephen-Langevin, à la sortie de Boucherville, le long du fleuve. C'est un tout petit parc que nous visitons de temps en temps quand nous avons envie de voir un hibou. Nous n'en avons pas vu. Par contre, nous avons eu toute une surprise en tombant nez à nez avec un groupe de quatre dindons sauvages. L'un d'entre eux nous a offert le spectacle d'une roue et ils ont continué leur chemin en picorant sans faire plus de cas de nous. C'était la première fois que nous remarquions cette corne sur leur front. C'est vraiment un oiseau étrange et impressionnant !

Demain, ce sera le refuge de Marguerite d'Youville, un endroit toujours intéressant.  

Prêt pour l'éclipse

Cela fonctionne aussi avec des jumelles: plus l'écran est éloigné, plus l'image est grande et... floue. Attention à ne jamais regarder le soleil à travers un instrument d'optique !

Quand j'étais gamin, j'ai eu une phase astronomie. Je m'étais inscrit dans un club d'adultes passionnés dont le principal sujet de conversation, quand les nuits étaient trop nuageuses, était le polissage du miroir de leur télescope fait maison. "Perso", je ne me sentais pas capable de fabriquer mon propre  matériel, mais mes parents qui encourageaient toutes mes lubies scientifiques m'avaient acheté un petit télescope de 150 mm (diamètre du miroir) qui me procurait bien assez de satisfaction. 

Un jour, je me suis donné pour mission de suivre l'évolution des tâches solaires en en faisant un relevé quotidien. Pour ce faire, je projetais l'image renvoyée par le télescope sur un carton à dessin sur lequel je traçais ensuite le contour des taches solaires. Cela m'a occupé un temps.

À l'annonce de la prochaine éclipse de soleil totale du 8 avril prochain, je me suis dit que j'avais tout ce qu'il fallait pour reproduire le montage sur mon télescope d'ornithologie et j'ai fait le premier essai concluant ce matin.

Un groupe de taches solaires est visible à droite du soleil, ainsi que deux plus petites au-dessous. Les taches sont des zones de température plus basses causées le ralentissement des mouvements de convection du plasma.

Retrouvailles

Il y a des animaux dont nous surveillons attentivement le retour à la maison, des animaux avec lesquels nous avons tissé des liens particuliers, des animaux qui sont aussi des indicateurs de la santé de notre environnement et, d'une certaine façon, du monde.

Parmi ceux-ci, il y avait un couple de colverts qui venaient barboter dans le bassin et qui sont portés manquants depuis l'année dernière. Il y a aussi les fourmis charpentières qui, chaque année, tentent désespérément de s'installer dans le cadre des fenêtres les plus proches de la vigne vierge et que je chasse inlassablement. Cette année, c'est déjà chose faite. 

Et puis, il y a les tamias rayés dont nous surveillons le retour depuis que nous n'avons plus de chats. Je peux d'ores et déjà annoncer qu'ils ont bien passé l'hiver. Depuis une semaine, nous en voyions trotter deux derrière la clôture. Méfiants comme au début de chaque nouvelle relation, ils ignoraient nos appels, mais, samedi dernier, nous avons renoué autour d'un tas de graines de tournesol.