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Ambroisie à feuilles d'Armoise, Ambrosia artemisiifolia, Small Ragweed

Après l'apocyn à feuilles d'Androsème, voici un autre nom digne de figurer dans un recueil de poèmes. Pourquoi pas un deuxième tome des "Fleurs du mal" ? L'ambroisie est en effet mieux connue sous le nom d'herbe à poux. Il en existe au moins deux espèces au Québec: la petite et la grande. Celle-là, c'est la petite. La grande a des feuilles moins découpées et elle est plus grande.  
Les fleurs, comme beaucoup d'entre nous, ont besoin du regard des autres pour exister. Jalouse de ne pas attirer l'attention des promeneurs avec ses grappes de petites fleurs verdâtres insignifiantes, l'ambroisie aurait fait n'importe quoi pour sortir de l'anonymat.
Et on peut dire qu'elle a réussi. Comme une de ses compatriotes célèbres (CD pour ne pas la nommer), dès qu'elle l'ouvre (la fleur, pas la bouche), elle provoque énormément de réactions. Certains reniflent, d'autres pleurent ou attendent que ça passe. Tout le secret de son succès tient à son pollen très allergène. Débarquée en Europe au milieu du XIXème, le nombre de ses fans n'a cessé d'augmenter depuis et son rayonnement est devenu international.
Comme toutes les stars, elle a ses légendes et une autre version de l'histoire suggère qu'elle serait une arme développée par la nature pour nous inciter à moins utiliser nos automobiles. Des scientifiques australiens ont ainsi montré que la production de pollen augmente en fonction du taux de gaz carbonique dans l'air: Rising CO2 and pollen production of common ragweed (Ambrosia artemisiifolia L.), a known allergy-inducing species: implications for public health., L.H .Ziska and F.A. Caulfield, Australian Journal of Plant Physiology 27(10) 893 - 898. 2000.
Ça fait presque peur.  


Armoise commune

Photo de Christian Fischer
Wikimedia Commons, Creative Commons
Attribution-Share Alike 3.0 Unported
Artemisia vulgaris (Astéracées) est aussi appelée Armoise vulgaire, Armoise citronnelle, Herbe aux cent goûts, Herbe de feu, Artémise, Herbe royale, Remise ou Tabac de Saint-Pierre.
En Amérique du Nord, elle a été introduite comme plante médicinale par les colons européens. On la trouve en bordure des chemins ou dans les terrains vagues. On peut la reconnaître à ses tiges rouge foncé et au duvet qui recouvre la face inférieure de ses feuilles.
On utilise les parties aériennes, qui sont apéritives, emménagogues, toniques et vermifuges.
Parmi les principes actifs de l’armoise commune, on trouve :
  • Une huile essentielle composée entre autres, de cinéole, de camphre et de thuyone; laquelle stimulerait l’activité utérine.
  • L’ombelliférone, une coumarine utilisée dans les crèmes solaires parce qu’elle absorbe les rayons ultraviolets et comme agent azurant, notamment dans les lessives.
Contre les règles irrégulières, l'anémie, la fatigue, la colique, la diarrhée, la digestion difficile, le manque d'appétit, les vers intestinaux, les spasmes, la nervosité, l'hystérie, l'épilepsie, les convulsions et les troubles de la circulation.
  • Infusion de 4 à 5 g de feuilles ou de fleurs dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour; commencer 10 jours avant la date normale des règles (aménorrhée).
  • Teinture (1:5 éthanol à 50 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Vin d’armoise (fleurs 1:50, 10 jours) à raison de 30  ml, 3 fois par jour, 8 jours avant le moment des règles.
Contre les abcès, les furoncles, les plaies même infectées et les piqûres d'insectes.
  • Cataplasme de feuilles broyées.
  • Lotion ou compresse avec une infusion de 35 g par litre d’eau.
Il ne faut pas en prendre en cas d'inflammation des voies digestives ou génito-urinaires, ni en période de grossesse ou d'allaitement. Elle peut causer des allergies chez les personnes sensibles aux astéracées. Par ailleurs, compte-tenu de sa teneur en thuyone, mieux vaut en limiter l’usage.



Chicorée

Cichorium intybus (Astéracées) est aussi appelée Chicorée sauvage, Chicorée amère, Escourbette, Cheveux de paysan, Barbe de capucin ou Herbe à café.
La chicorée est une plante commune des prés, des friches, des terrains vagues et des bords de chemin, originaire d’Eurasie et naturalisée en Amérique du Nord. Certaines variétés sont cultivées pour fournir l’endive (ou chicon) et un succédané de café.
La scarole et la frisée sont des variétés cultivées d’une autre espèce de chicorée : Cichorium endivia.
On utilise principalement la racine, parfois les parties aériennes, qui sont amères, cholagogues, cholérétiques, dépuratives, diurétiques et toniques.
Parmi les principes actifs de la chicorée, on trouve :
  • L’inuline (50 à 60 % de la racine), un polysaccharide qui aurait l’effet d’un probiotique.
  • La lactucopicrine, la lactucine, la cichoriolide A, les cichoriosides A, B et C : des lactones sequiterpéniques.
  • Le kaempférol, un flavonoïde auquel on attribue un effet oestrogénique.
Contre la dyspepsie, l’ulcère gastrique, la constipation, les intestins sensibles (syndrome de l’intestin irritable), l'insuffisance biliaire, l'insuffisance hépatique et la rétention d'eau.
  • Parties aériennes séchées à raison de 3 g par jour.
  • Racine à raison de 3 à 5 g par jour.
  • Suc de la racine à raison de 15 à 30 ml le matin, à jeun.
  • Infusion de1 à 2 g de feuilles ou de racines dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour, avant les repas.
  • Décoction (10 minutes) de 15g de feuilles dans 150 ml d’eau, une fois par jour avant les repas.
  • Décoction de 2 à 4 g de racines broyées dans 150 ml d’eau, une fois par jour.
  • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une décoction (5 minutes) de 100 g de feuilles et de racine par litre d’eau, prendre 10 à 40 ml par jour.
La chicorée peut provoquer des allergies chez certaines personnes.



Verge d'or

Solidago virgaurea (Astéracées) est aussi appelée, Solidage verge-d’or ou Herbe des juifs. Solidago canadensis appelée Verge-d’or du Canada, Solidage du Canada ou Gerbe d'or ainsi que S. gigantea appelée Verge-d’or géante ont des propriétés similaires.
Il existe plus de cent espèces de verge d’or, la plupart originaires d’Amérique du Nord comme S. canadensis et S. gigantea. Certaines ont été introduites en Europe, mais S. virgaurea est une espèce eurasiatique. 
On utilise les fleurs, qui sont antibactériennes, antioxydantes, antipyrétiques, antispasmodiques, astringentes et diurétiques.
Parmi les principes actifs de la verge d’or, on trouve :
Les virgauréasaponines I et II, des saponines qui auraient des effets analgésiques et antispasmodiques.
  • Des flavonoïdes (1,5 à 2 %) : la quercétine, la quercitrine, l’isoquercitrine, le kaempférol, l’isorhamnétine, l’hypéroside, la rutine, l’afzéline, la nicotiflorine et l’astragaline et la narcissine.
  • Des coumarines.
  • Des tanins (10 à 15 %) auxquels on attribue l’effet astringent.
  • Une huile essentielle à germacrène D (30 %), pinène, limonène, myrcène, sabinène et phellandrène.
  • Des acides phénoliques dont l’acide caféique et l’acide chlorogénique (0,2 à 0,4 %).
  • Des phénolglycosides (0,1 à 0,5 %) : le virgauréoside A et le léiocarposide, auxquels on attribue les effets diurétiques et lytiques.
Contre la diarrhée, la gastro-entérite, la colibacillose, les infections à levures, les troubles de la miction causés par l'inflammation des voies urinaires (néphrite, pyélonéphrite), l’infection urinaire (cystite), la lithiase urinaire, l'albuminurie, la rétention d'eau, l'urémie et l'hypercholestérolémie.
  • Infusion de 3 à 5 g dans 150 ml d’eau, 3 ou 4 fois par jour, en dehors des repas.
  • Décoction de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, une fois par jour ; laisser infuser une dizaine d’heures après la décoction. 
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 0,5 à 2 ml, 3 ou 4 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 0,5 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Décoction (3 minutes) de 20 g de plante fraîche (séchée, 10 g), 10 g de racine fraîche de pissenlit (séchée, 5 g), 10 g de feuilles de serpolet dans un litre d'eau; boire dans la journée entre les repas.
Contre les infections à levures et les colites.
  • Lavement avec une infusion des parties aériennes d'une plante dans 500 ml d'eau.
La verge d'or peut provoquer des allergies. En l’absence de données toxicologiques, les femmes enceintes et celles qui allaitent ne devraient pas l’utiliser.



Tanaisie vulgaire

Tanacetum vulgare (Astéracées) est aussi appelée Tanaisie commune, Herbe aux vers, Herbe amère ou Barbotine.
La tanaisie est une plante herbacée originaire des régions tempérées d’Eurasie et naturalisée en Amérique du Nord. Elle pousse dans les lieux ouverts et ensoleillés tels que le bord des chemins, les terrains vagues et les prairies. La floraison se produit en été sous la forme de boutons jaune doré à l’extrémité de la tige.
On utilise les sommités fleuries, qui sont cholérétiques, emménagogues et vermifuges.
Parmi les principes actifs de la tanaisie, on trouve :
  • Des stéroïdes dont le principal est le β-sitostérol.
  • Des terpénes parmi lesquels l’α-amyrine, la β-amyrine, l’arméfoline, l’artémorine et la tanacétine.
  • Une huile essentielle (0,1 à 0,2 %) dont les principaux composants sont la thuyone (95 %), qui est toxique, et le camphre.
Contre les vers intestinaux et les rhumatismes.
  • Infusion de 1 à 2  g dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Vin de tanaisie (1:17, 8 jours) à raison de 30 ml, 2 fois par jour.
Contre les maladies fongiques.
  • Compresse avec une décoction de fleurs et de feuilles.
  • Cataplasme de feuilles et de fleurs bouillies.
La tanaisie peut être considérée comme une plante toxique en raison de sa teneur en thuyone. Elle ne doit pas être utilisée par voie interne sans supervision médicale. Les symptômes de l’intoxication se manifestent par des spasmes ou des convulsions, une accélération du pouls et de la respiration, de l’arythmie, de la confusion, des pertes de conscience et une dilatation des pupilles.