Agripaume

Agripaume cardiaque
Leonurus cardiaca (Lamiacées) est aussi appelée Agripaume cardiaque ou Queue-de-lion.
Originaire d’Europe, la plante s’est naturalisée en Amérique du Nord. Elle pousse autour des zones habitées, dans les terrains vagues, au bord des chemins.
On utilise les parties aériennes qui sont antiarythmiques, emménagogues, hypotensives, sédatives, spasmolytiques et toniques pour le cœur et l'utérus.

Parmi les principes actifs de l’agripaume, on trouve :
  • La léonurine et la stachydrine, deux alcaloïdes auxquels on attribue les propriétés utéro- et cardiotoniques.
  • L’acide ursolique qui serait antiviral et antitumoral.
Contre l'asthme, les troubles de la ménopause, le retard des règles, l'aménorrhée, l'insomnie, l'angoisse, l'hystérie, les palpitations cardiaques d'origine nerveuse et l'hyperthyroïdisme.
  • Parties aériennes séchées à raison de 4 à 6 g par jour.
  • Infusion de 2 g de parties aériennes dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 6 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 5 ml, 3 fois par jour. 
Pour faciliter la cicatrisation.
  • Lavage des plaies avec l'infusion.
    L’agripaume est contre-indiquée aux femmes enceintes et en cas de règles abondantes. La plante ne doit pas être utilisée avec les médicaments qui ont une action sédative ou calmante.

    Actée à grappes noires

    Actaea racemosa (Renonculacées) est aussi appelée Actée à grappes ou Racine de squaw.
    L’actée à grappes noires est une plante des sous-bois d’Amérique du Nord, qui ne doit pas être confondue avec le Caulophylle faux-pigamon ou d’autres espèces d’actée toxiques.
    On utilise le rhizome qui est emménagogue et oestrogénique.
    Parmi les principes actifs de l’actée, on trouve :
    • Un mélange complexe de triterpènes dont la déoxyactéine, qui sert de marqueur dans les extraits commerciaux. 
    • L’acide caféique, l’acide fukinolique et les acides cimifugiques A, B, E et F auxquels on attribue des effets anti-inflammatoires et analgésiques. 
    • La formononétine, un isoflavonoïde qui serait responsable de l’activité œstrogénique; son identification est toutefois controversée.
      Contre la dysménorrhée (douleurs menstruelles), les manifestations de la ménopause, les bouffées de chaleur, les rhumatismes, la sciatique, les acouphènes, la congestion des voies respiratoires, la toux et la coqueluche.
      • Rhizome séché à raison de 40 à 200 mg par jour. 
      • Décoction (10 minutes) de 0,4 g de rhizome par litre d’eau ; prendre 150 ml par jour. 
      • Teinture (1:10 éthanol à 40-60 %) à raison de 0,4 à 4 ml par jour. 
      • Extrait liquide (1:1 éthanol à 40-60 %) à raison de 0,04 à 1 ml par jour. 
      • Extrait normalisé à raison de 1 à 2 mg de déoxyactéine, 2 fois par jour.
      L’actée peut causer des malaises gastro-intestinaux. Elle ne doit être utilisée ni pendant la grossesse, ni en période d’allaitement. Il est recommandé de ne pas prolonger le traitement au-delà de six mois.




      Acore

      Photo J.F. Gaffard, Autoreille, France, mai 2004
      [GFDL, CC-BY-SA-3.0 or CC-BY-SA-1.0] via Wikimedia Commons
      Acorus calamus (Aracées) est aussi appelée Acore odorant, Acore vrai, Roseau odorant ou Belle-Angélique.
      Originaire d’Asie, cette plante aquatique s’est naturalisée en Europe et en Amérique du Nord.
      L’huile essentielle est utilisée en parfumerie.
      On utilise le rhizome qui est antiacide, spasmolytique et sudorifique.
      Parmi les principes actifs de l’acore, on trouve :
      • Une huile essentielle constituée, entre autres, d’asarone, de calaménol, de calamène, de calamone et d’eugénol. La variété nord-américaine ne contient pas d’asarone.
      Contre la dyspepsie (brûlures d'estomac), la gastrite, l'ulcère gastroduodénal, la colique, la nausée, l'anorexie, la rétention d'eau, l'urémie et la goutte.
      • Rhizome séché à raison de 1 à 3 g, 3 fois par jour.
      • Infusion de 1 à 3 g de rhizome dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
      • Teinture (1:5 éthanol à 60 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
      • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
      L’acore ne doit pas être utilisé par la femme enceinte. L’huile essentielle de certaines variétés peut contenir des quantités variables d’asarone, un composé toxique.



      Hydrocotyle asiatique

      Forest & Kim Starr [CC-BY-3.0], via Wikimedia Commons
      Centella asiatica (Apiacées) est aussi appelée Centella asiatique ou Gotu kola.
      Cette plante rampante pousse dans les terrains marécageux d’Océanie et du sud-est de l’Asie.
      Elle sert à la fabrication du madécassol, une crème protectrice et cicatrisante prescrite pour accélérer la guérison des ulcérations de la peau.
      On utilise les parties aériennes, qui sont antirhumatismales, cicatrisantes, diurétiques et vasodilatatrices.
      Parmi les substances actives de l'hydrocotyle, on trouve:
      • des terpènes, en particulier l'acide asiatique et l'acide madécassique, ainsi que leurs glucosides, les asiaticosides et le madécassoside.
      Contre l'ulcère gastroduodénal, la cirrhose, l'insuffisance veineuse (jambes lourdes, varices), les hémorroïdes, l'anxiété, et pour stimuler la mémoire et les fonctions cognitives.
      • Infusion de 0,5 à 1 g dans 150 ml d'eau, 3 fois par jour.
      • Extrait normalisé en asiaticosides (40 %), en acide asiatique (29 à 30 %), en acide madécassique (29 à 30 %) et en madécassoside (1 à 2 %) [TTF, TTFCA ou TECA], à raison de 30 à 60 mg 3 fois par jour.
      Contre les plaies, les brûlures et les dermatoses (psoriasis), et atténuer les cicatrices.
      • Compresse avec l'infusion, plusieurs fois par jour.
      • Crème ou onguent contenant 1 à 2 % d'extrait.
      L'application d'hydrocotyle sur la peau peut provoquer des réactions allergiques chez certaines personnes. Il est déconseillé de l'utiliser en cas de traitement avec des médicaments ayant des effets sédatifs.