Aucun message portant le libellé Oiseaux. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Oiseaux. Afficher tous les messages

Un 22 avril sur le mont Saint-Bruno

C'est un lieu que nous fréquentons souvent, mais nous arrivons encore à nous y perdre. Cette fois-ci, en suivant les sentiers que personne ne prenait, nous nous sommes retrouvés au sommet en compagnie d'un couple de grands pics, d'un pic maculé et d'un grimpereau brun. Il y avait aussi deux hépatiques à lobes aigus et un groupe de cerfs de Virginie que nous avons dérangé bien involontairement. Il faudrait que la feuillaison s'active sérieusement; le vert me manque.

Un 10 avril à Longueuil

Scille de Sibérie...check
Bruant chanteur...check. Cela fait trois ou quatre jours qu'il est arrivé, bien content que les colverts soient enfin là pour pouvoir nettoyer leurs restes
La cane explore le terrain, suivi du mâle qui ne la lâche pas d'une semelle. Leur vie familiale est encore un mystère. Tout ce que nous savons est que le bassin est un lieu d'accouplement, mais nous ne pensons pas qu'elle ait déjà mené une nichée à terme. Jusqu'à présent, elle passait trop de temps au jardin pendant la saison de reproduction pour assurer une couvée. Le fait qu'elle explore les recoins du jardin pourrait faire penser qu'elle cherche un endroit pour installer son nid. L'année dernière, elle avait déjà eu ce comportement, sans résultat. Seule nouveauté cette année, les premiers accouplements ont déjà eu lieu...avec un bon mois d'avance sur les années précédentes.     

Un 7 avril à Longueuil

Canards...check

Ils sont tombés du ciel vers 18 heures. Deux jours de retard, on commençait à s'inquiéter. Peut-être étaient-ils dans le coin hier, car nous avions vu tourner un couple de colvert au-dessus de la maison, mais le bassin encore gelé avait dû les dissuader de se poser. Avec la pluie de la journée, tout a fondu. 

Évidemment, malgré la pluie battante, nous nous sommes précipités dehors avec une collation de bienvenue et ils sont venus à notre rencontre, un peu méfiants et en gardant une certaine distance. Ça devrait s'arranger assez vite.

L'île de la Visitation animale

Bihoreau gris

Lorsque nous habitions à Montréal et que nous voulions voir des bihoreaux gris, nous nous rendions en fin de journée sur le petit pont qui mène à l'Île-de-la-Visitation. 

L'année dernière, les circonstances m'y ont ramené et ils sont toujours là. Peut-être y sont-ils depuis toujours, rêvant des temps meilleurs dépeints dans les vieilles histoires transmises de génération en génération. 

Marmotte commune
Grand héron
Hirondelle bicolore
Canards noirs
Bernaches du Canada
Pigeon biset

Le parc du Tremblay

Hier, nous nous promenions dans le boisé du Tremblay et constations la poursuite de sa transformation en un espace de moins en moins naturel. Après avoir ouvert des avenues pour les promeneurs de chien, planter des bancs pour y déposer des cannettes en aluminium ou des tags, reverdi les bas-côtés avec des végétaux pas toujours indigènes, on coupe aujourd'hui les frênes morts et, dans la foulée, quelques peupliers faux-trembles vivants.

Pour les frênes, c'est évidemment une question de sécurité, même si le tronc de certains tient dans ma main. Pour les autres, je ne sais pas, mais ce sont des vieux...et on n'aime pas les vieux. 

Pour parachever l'aménagement, on coupe les troncs au ras su sol pour être sûr qu'aucun animal xylophile ou "xylodépendant" ne les utilisera et on les réduit en paillis; ce qui ne devrait pas aider les tapis d'hépatiques, de claytonies et d'érythrones à se remettre du piétinement des bucherons et de leurs engins.

Curieuse humanité ! Hier, on se frôlait sans masque sans avoir peur d'attraper une maladie qui a fait 6 millions de morts dans le monde. Aujourd'hui, on a peur d'un arbre mort qui a toutes les chances de ne pas nous tomber dessus.

Tiens, en parlant de "xylodépendant", au cours de notre promenade, nous avons croisé l'épervier brun qui chasse régulièrement dans le jardin. Cela fait deux jours que la porte-fenêtre est secouée par ses attaques contre les tourterelles qui viennent se faire chauffer sur la terrasse. Avant-hier, nous avons eu le temps de le voir partir avec l'une d'entre elles. Ce coup-ci, il avait attrapé un tamia rayé.

Cliquez sur la photo et regardez ce que tient l'épervier

Et en parlant de tamia, il y a deux jours, à la même date que l'année dernière, j'ai pu apercevoir un de ceux qui habitent le jardin. Ce fut bref, le temps d'un aller-retour sous les mangeoires d'oiseaux, mais avant qu'il plonge à l'abri de la neige, j'ai eu le temps de l'identifier comme étant "grande-queue". Ça sent le printemps et nous commençons à penser à nos canards, car la date de leur arrivée approche.


Un 5 mars sur le mont Saint-Bruno

Un bouquet de conifères à l'écart des coureurs, des fat bikes et des chiens, si on allait jeter un oeil, des fois que...une chouette rayée ferait le plein de vitamine D. 


Escapade dans la Péninsule de Niagara

Si vous êtes amateurs de goélands ou de mouettes au point d'ergoter sur leur âge, alors vous avez sûrement déjà fait le pèlerinage à la Mecque des laridés; je veux parler de ce corridor de 56 kilomètres entre les lacs Érié et Ontario qu'est le Niagara. En automne et en hiver, des observateurs de tout le continent viennent y chercher l'improbable hybride ou l'espèce rare de l'Ouest perdue au milieu des milliers qui se rassemblent dans la région. Personnellement, il me reste tant de choses plus ordinaires à découvrir que j'ai du mal à approfondir un seul sujet et cette escapade dans la péninsule de Niagara était plus une occasion d'apprécier l'ensemble de l'œuvre que les détails.

Avant de partir, ma blonde avait noté, au cas où, quelques "points chauds" de la région pour l'observation des oiseaux, mais finalement, les surprises furent ailleurs.

La première fut à Niagara-on-the-Lake (Ici) sur la rive du lac Ontario à l'embouchure du Niagara. Sur des eaux étonnamment libres de glace flottaient plusieurs radeaux de Bernaches du Canada, de fuligules et de garrots de toutes sortes, et surtout de Macreuses à ailes blanches, et encore mieux de Hareldes kakawi(s). En quelques minutes, nous venions d'exploser notre nombre d'observations de cette espèce en passant de quelques doigts de la main à plus d'une centaine. 

Le lac Ontario vu de Niagara-on-the-Lake. À droite, sur la rive américaine, le Fort Niagara.

Un Harelde kakawi à portée d'objectif, mais peu coopératif. Ce canard plongeur passe son été sur les lacs de la toundra où il niche, En hiver, une partie de la population de cet oiseau circumpolaire vient hiverner sur les Grands Lacs. Il en est signalé quelques-uns, parfois, en hiver, sur le fleuve Saint-Laurent dans la région de Montréal, mais jamais dans de telles proportions.  

Le lendemain en remontant le Niagara vers le lac Érié, nous nous sommes mis en quête d'un accès au cours d'eau. Apparemment, une tempête de neige nous avait précédé de quelques jours et la route avait été dégagée en chassant la neige sur les bas-côtés, transformant les trottoirs, la Niagara Parkway Recreation Trail qui longe l'étroit espace entre la route et l'eau et la plupart des stationnements le long de la route en dépôts à neige. 

Nous avons quand même fini par trouver notre bonheur (Là) et un troglodyte de Caroline, un oiseau que plus personne ne regarde en Ontario, puisqu'il y est comme chez lui, mais qui pour nous est une observation rare. 

Bec long et recourbé, sourcil blanc net, flancs chamois et quelques autres petits trucs permettent de reconnaitre le troglodyte de Caroline. Depuis une dizaine d'années, il étend son territoire dans le sud du Québec au point d'y nicher et même d'y passer l'hiver. Si vous êtes Montréalais et chanceux, vous pourriez peut-être en rencontrer dans un parc de l'île.

Mais notre observation la plus inattendue fut celle de ces centaines de cygnes siffleurs tout au long du Niagara en amont des chutes (Et ici) jusqu'au lac Érié; un lac qui correspondait plus que le lac Ontario à l'image que je me faisais des Grands Lacs en cette saison.

Le cygne siffleur est un autre oiseau boréal qui vient hiverner dans la région des Grands Lacs. On le voit exceptionnellement au Québec lors de sa migration.
Le lac Érié vu de Crystal Beach Waterfront Park (Et là). Nous sommes sur l'eau.

Deux couleurs, quatre sexes

Le bruant à gorge blanche dans sa forme éclatante

Le bruant à gorge blanche (Zonotrichia albicollis) - vous savez, celui qui chante où es-tu Frédérique, Frédérique ? - est un oiseau commun, mais peu ordinaire. 

D'abord, l'espèce affiche deux types de plumage, et ce, indépendamment du sexe. C'est ce qu'on appelle des morphotypes et c'est une caractéristique qui existe chez d'autres espèces. On peut donc observer un morphotype "éclatant" caractérisé par des rayures blanches et noires très contrastées sur la tête et par une gorge blanche qui tranche sur la poitrine grise, ainsi qu'un morphotype "terne" aux rayures beiges et brun foncé et à la gorge moins contrastée. Ces deux formes vivent ensemble, dans le même habitat et dans des proportions à peu près équivalentes. 

La deuxième particularité est que la différence de plumage est associée à une différence de comportement. Les ternes sont plus enclins à la monogamie, plus attentifs à leur progéniture, moins agressifs et moins bons chanteurs que les "éclatants".

Le bruant à gorge blanche dans sa forme terne

Enfin la dernière particularité, et non la moindre puisque c'est la seule espèce chez laquelle on l'a observée jusqu'à présent, est que les individus d'une forme, quel que soit leur sexe, ne s'accouplent qu'avec les individus de l'autre forme. Autrement dit, madame et monsieur "éclatants" ne sont attirés que par les individus de sexe et de couleur opposés, et inversement. Il y a quand même quelques exceptions (1,5 % des couples sont de la même forme), mais qui s'expliquent généralement par l'absence de disponibilité de la forme opposée. 

Chez les bruants à gorge blanche, c'est un peu comme si la couleur définissait un autre sexe, portant à quatre le nombre de genres possibles: mâle/éclatant, mâle/terne, femelle/éclatante et femelle/terne; chaque individu ne pouvant s'accoupler qu'avec 1/4 des autres.

Chez les mammifères, le sexe est déterminé par la paire de chromosomes sexuels X et Y; la femelle étant XX et le mâle XY. Chez les oiseaux, ce sont les chromosomes W et Z qui déterminent le sexe; la femelle étant WZ et le mâle ZZ. 

Évidemment, la chose a intéressé les scientifiques, notamment la biologiste Elaina M. Tutle (†) et son mari Rusty A. Gonser. Soupçonnant une cause génétique, ils sont allés examiner le chromosome 2 des bruants connu pour héberger plusieurs gènes contrôlant le comportement des oiseaux et la couleur de leur plumage. Ils ont alors découvert que les bruants ternes avaient deux chromosomes 2 "normaux" (les chromosomes vont toujours par paires) tandis que les bruants éclatants avaient un chromosome 2 "normal" apparié à un chromosome 2 "muté". Cette mutation consiste en une inversion d'un long fragment de l'un des bras du chromosome (un chromosome ressemble un X avec quatre bras attachés en un point commun, le centromère). Comme les gènes (un millier environ) situés dans l'inversion s'expriment moins, il en résulte des différences de comportement et de couleur.

Le plus fascinant dans cette histoire est que le maintien du chromosome 2m dans la population est favorisé par le comportement d'accouplement croisé. Ainsi, lorsqu'un(e) terne (2/2) s'accouple avec un(e) éclatant(e) (2/2m), les lois de Mendel prédisent que leurs descendants seront: 2/2 (terne), 2/2m (éclatant), 2/2m (éclatant) ou 2/2 (terne), puisqu'un descendant reçoit un chromosome de chaque parent. En d'autres termes, à la naissance, les probabilités d'obtenir les deux morphotypes sont identiques: 50 % d'éclatants et 50 % de ternes.

En simplifiant à l'extrême, selon les lois de Mendel, un accouplement de ternes (2/2 X 2/2) donnerait 100 % de ternes.
Un accouplement d'éclatants (2/2m X 2/2m), pourrait donner 2/2, 2/2m, 2/2m, 2m/2m, mais les oisillons 2m/2m ne survivent quasiment pas à la nichée (0,15 % seulement des bruants sont 2m/2m, sans que l'on en connaisse vraiment les raisons). Les probabilités d'obtenir un terne sont donc d'environ 33 % et celle d'avoir un éclatant d'eviron 67 %.
Maintenant, si on suppose que tous les accouplements sont possibles (terne x terne, éclatant x éclatant et terne x éclatant) et ont la même chance de se produire (pas de préférences d'un type pour l'autre), la probabilité d'obtenir des ternes est de 64 % et celle d'obtenir des éclatants de 36 %, à la première génération.

Sources:
Tuttle, E et al. (2016). Divergence and functional degradation of a sex chromosome-like supergene. Current Biology, 26 (3), 344–350.
Arnold, C. (2016). The sparrow with four sexes. Nature, 539 (7630), 482–484.

La météo des mangeoires

Les mangeoires ont des choses à dire; il suffit de les écouter. Elles vous parlent du temps qu'il va faire et vous racontent des histoires de chasse

Par exemple, quand les oiseaux s'y bousculent frénétiquement, c'est qu'il va neiger dans les heures qui suivent. Par contre, si elles sont désertes alors qu'il neige, comme ce matin, c'est qu'il y a une bonne raison. Sur la photo ci-dessus, elle est facile à trouver: les mangeoires sont à gauche, la raison est perchée sur la clôture.  

Il s'agit d'un jeune épervier, probablement de Cooper. Jeune en raison des rayures verticales brunes de la poitrine et "de Cooper" pour plusieurs raisons: la taille de l'oiseau, les rayures de la poitrine qui sont plus fines, plus discontinues et moins marquées que celles d'un épervier brun (elles descendent aussi moins bas sur la poitrine), et la tête plus aplatie au sommet, sans sourcil pâle et net au-dessus de l'œil.

Un phoque à Longueuil

Pendant que ma blonde est partie faire tourner des ballons sur son nez à Montréal, je passe l'aspirateur en jetant quelques coups d'œil par les fenêtres. 

Au sous-sol, nous avons un beau poste d'observation qui donne une vue sous la terrasse. Le vent n'y souffle pas, la neige ne s'y accumule pas et la chaleur qui s'échappe toujours un peu de la maison en fait un endroit presque confortable pour la faune. Ce matin, le soleil froid (-28°C ressenti) a poussé les tourterelles à s'y rassembler. 

Le dernier des goglus

Un drôle de nom pour un oiseau avec un drôle de chant. C'était au mois de mai dernier dans le Parc national de Plaisance et cela faisait presque une éternité que je n'avais pas vu un goglu des prés

Si vous en croisez l'été prochain, profitez-en, car lui aussi à tendance à disparaître. Au cours des 40 dernières années, ses effectifs ont chuté de 88 % et il est maintenant classé dans les espèces menacées. Les raisons de ce déclin ne sont pas à chercher bien loin. L'oiseau niche dans les prairies que nous nous sommes accaparés pour en faire des prés. L'oiseau s'en satisferait, mais l'agenda de l'agriculteur industriel est incompatible avec celui de la perpétuation de son espèce et une fauche trop hâtive détruit les nids.

Il y aurait bien des solutions. Par exemple, on pourrait retarder la fauche, laisser une parcelle aux oiseaux ou contourner les nids. Elles fonctionnent dans d'autres pays, avec d'autres espèces d'oiseaux. Ce ne sont pas des mesures faciles à implanter, car il faut fixer des prix et les comptables ne comprennent la valeur de la biodiversité pour les rendements que lorsqu'elle a disparu.          

Ne rien faire, c'est encore mieux

Dans le jardin, il y a quelques bouquets d'asters plantés de-ci de-là pour fleurir le début de l'automne. La plupart sont indigènes, mais il y a aussi quelques variétés horticoles (une erreur d'amateur d'aster). Habituellement, je rabats les tiges ligneuses après les premiers gels à une dizaine de centimètres du sol en prenant soin de les couper en biseau acéré pour "emm.." les écureuils (façon Macron avec les antivax) qui viennent enterrer des glands ou déterrer des bulbes. Ça ne sert à rien, mais ça me fait du bien de les imaginer se piquer le museau.

Cette année, poursuivant mon chemin sur la voie du non-interventionnisme en nature et aussi parce que je trouve un certain charme à ces tiges mortes balayées par le vent, j'ai laissé un bouquet intact. J'ai très bien fait; les oiseaux se bousculent pour venir manger les graines, pourtant minuscules, qui tombent sur la neige et pour y trouver refuge contre le vent et l'épervier qui passe. C'est décidé, l'année prochaine, je généralise.  

Le deuxième oiseau de l'année

C'était hier, après avoir annoncé que mon premier oiseau de l'année était la tourterelle triste, que ce pic flamboyant est venu nous visiter. Si l'année dernière finissait bien, la nouvelle commence de la même façon. 

Commun en été au Québec, il est plutôt rare de le voir en hiver qu'il passe plus au sud. Cela peut se comprendre, car contrairement aux autres membres de sa famille qui creusent le bois à la recherche d'invertébrés, lui préfère se nourrir en fouillant le sol. Celui-là est un mâle, à cause des moustaches.

Le premier oiseau de l'année

La tradition chez les observateurs d'oiseaux veut que l'on proclame le premier oiseau observé au départ de la nouvelle année. Même si la tradition confine parfois au concours et en pousse certains à se fermer les yeux jusqu'à ce qu'ils trouvent l'oiseau "extraordinaire", je la suis et vous annonce que mon premier oiseau de l'année est, sans grande surprise, une tourterelle triste. 

Une année qui finit bien

Pendant que les imprudents et les brandisseurs de liberté individuelle faisaient la file d'attente devant les centres de test pour la COVID 21, ma blonde et moi nous promenions dans un parc des Îles de Boucherville déserté où nous fûmes accueillis par un renard roux tenant en sa gueule un lapin de réveillon. 

Harle couronné et Canard colvert

Sur l'eau encore libre du chenal principal de l'archipel, plongeurs et barboteurs se tenaient compagnie. Un peu plus loin, nous avons croisé un vison d'Amérique qui s'en allait les rejoindre, puis quelques cerfs de Virginie en tenue de gala. Finalement, l'heure avançant et les visiteurs affluant, nous avons pris le chemin du retour.  

Joyeux Noël

Ce matin, ma blonde et moi sommes allés faire un petit tour au parc Michel Chartrand qui, tous les ans, défraye la chronique avec ses "chevreuils" qu'il faudrait abattre au grand dam de ceux qui ne peuvent pas s'empêcher de les nourrir et de favoriser ainsi leur multiplication. Que les cerfs de Virginie profitent de leur Noël, c'est le dernier. La viande sera distribuée à des organismes de restauration charitable.

Les cerfs ne seront bientôt plus les seuls à être relégués au rang de souvenirs, les frênes morts de l'agrile aussi. L'abattage des arbres semble être le seul secteur à ne pas souffrir de la pénurie de main d'œuvre au Québec et les bûcherons allaient bon train. Que les pics et autres utilisateurs de bois morts profitent de Noël, je prédis qu'il leur sera difficile de se loger au printemps.

Malgré le bruit des tronçonneuses et des déchiqueteuses voisines, il y avait cette petite Nyctale dénichée par ma blonde, un beau cadeau de Noël que j'ai laissé dans le "sapin". Cet oiseau nocturne capable de détecter ses proies à l'ouïe avait l'air fâché de l'ambiance sonore.