Camomille allemande

Matricaria recutita (Astéracées) est aussi appelée Camomille sauvage, Petite camomille, Matricaire camomille, Matricaire tronquée ou Camomille vraie.
Originaire des régions tempérées d’Europe et d’Asie, elle a été introduite en Amérique du Nord et en Australie. Elle pousse dans les milieux ouverts, dans des sols peu végétalisés. La plante est très ramifiée et ne dépasse pas 30 cm de haut. Avec ses feuilles divisées en segments filiformes, ses ligules blanches rabattues contre le pédoncule à maturité, elle est difficile à distinguer de la camomille romaine; ce qui n’est pas très grave puisque les deux plantes ont des propriétés communes. Le critère qui permet de la distinguer de la camomille romaine est l'absence d'écaille entre les fleurs. Les fleurs et les feuilles froissées dégagent un parfum qui rappelle l’ananas.
On utilise les fleurs, qui sont antibiotiques, antifongiques, anti-inflammatoires, antiphlogistiques, antispasmodiques, carminatives, cholérétiques, sédatives et stomachiques.
Parmi les principes actifs de la camomille allemande, on trouve :
  • Une huile essentielle anti-inflammatoire (0,4 à 1,5 % de la fleur) dont les principaux constituants sont le chamazulène (1 à 15 % de l’huile essentielle) formé à partir de la matricine pendant la distillation, ainsi que le bisabolol et ses dérivés (environ 50 %). La matricine est un anti-inflammatoire plus puissant que le chamazulène.
  • L’apigénine (8 % de la fleur), un flavonoïde anti-inflammatoire, sédatif et antispasmodique.
Contre la dyspepsie (spasmes gastriques et intestinaux), les infections et les inflammations du tube digestif (gastroentérite, gastrite), l'ulcère gastroduodénal, les flatulences, les ballonnements, la diarrhée, la tension nerveuse, l'agitation, l'insomnie, les douleurs menstruelles, intestinales et hépatiques, les névralgies, le rhume, la fièvre et le mal des transports.
  • Plante séchée à raison de 2 à 8 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 8 g de fleurs dans 150 ml d’eau), 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 15 ml, 3 à 4 fois par jour 
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45-60 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 à 4 fois par jour.
Contre les hémorroïdes, les plaies (ulcères des jambes, piqûre d'insectes), la tension nerveuse, l'inflammation de la peau (eczéma) et des muqueuses (bouche, gorge), les infections de la bouche et de la peau, les démangeaisons, la peau sèche, les rides, les infections des yeux, l'inflammation des voies respiratoires, les névralgies et la fièvre.
  • Compresse, rince-bouche ou gargarisme avec une infusion de 100 g de fleurs par litre d’eau ou avec 5 ml de teinture (1:5) diluée dans 100 ml d'eau ou encore avec 1,5 ml d'extrait liquide dilué dans 100 ml d'eau.
  • Cataplasme de fleurs.
  • Bain avec une infusion de 50 g de fleurs pour 10 litres d'eau (nervosité, névralgie, démangeaisons).
  • Huile (1:8 à froid, 1x1mois) à appliquer sur la peau; on peut ajouter 2 ml d'huile essentielle de lavande (irritation de la peau, douleur, peau sèche).
  • Inhalation des vapeurs d'une infusion de 20 g par litre d’eau.
Chez les personnes sensibles aux plantes de la famille des astéracées, la camomille peut provoquer des allergies.

Angélique officinale

Photo de Kat from St Albans, United Kingdom,
[CC-BY-2.0], via Wikimedia Commons

Angelica archangelica (Apiacées) est aussi appelée Angélique vraie, Herbe aux anges, Archangélique, Angélique des jardins, Angélique médicinale ou Herbe du Saint-Esprit.

L’angélique est une grande plante bisannuelle qui peut atteindre 2 m de haut. Originaire d’Eurasie, elle est cultivée en Amérique du Nord, en particulier au Québec. Elle pousse dans les terrains humides. Il faut faire attention de ne pas la confondre avec d'autres plantes toxiques de la même famille.

On utilise la racine et les graines, qui sont amères, anti-inflammatoires, antispasmodiques, anxiolytiques, apéritives, carminatives, cholagogues, digestives, emménagogues, expectorantes, galactogènes, sédatives, stomachiques, sudorifiques et toniques.

Parmi les principes actifs de l’angélique officinale, on trouve :

  • Des coumarines (antiplaquettaires, photosensibilisantes) dont l’angélicine, l’archangélicine, le bergaptène, l’impératorine (antitumorale), l’osthol (0,2 % de la racine), l’ombelliférone et la xanthotoxine (antitumorale).
  • Une huile essentielle (0,3 à 1,3 % de la racine et des graines) composée de 80 à 90 % de monoterpènes, dont le phellandrène, le pinène, le sapinène, le limonène et le bornéol.
  • L’archangélénone, un flavonoïde.

Contre le manque d'appétit, la dyspepsie, (spasmes gastriques ou intestinaux, colique), l'indigestion, les ballonnements, les flatulences, les infections respiratoires (rhume, pneumonie), la toux, l'asthme, la bronchite, la pleurésie, les infections urinaires, les douleurs rhumatismales, la fièvre, la dysménorrhée, le syndrome prémenstruel, la fatigue, la rétention d'eau et l'insomnie.
Pour aider à l'évacuation du placenta après l'accouchement.

  • Racine séchée jusqu'à 4,5 g par jour.
  • Graines à raison de 1 à 2 g par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g de graines ou de 2 g de racine dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour, une demi-heure avant les repas.
  • Décoction (10 minutes) de 2 g de racine dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour, une demi-heure avant les repas.
  • Huile essentielle à raison de 4 à 7 gouttes, 3 fois par jour.
  • Vin d'angélique (graines 1:16, 3 jours) à raison de 30 ml avant les repas.
  • Teinture de racine (1:5 éthanol à 50 %) à raison de 0,5 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide de racine (1:1 éthanol à 25 %) jusqu'à 2 ml, 3 fois par jour.

L'angélique est contre-indiquée pendant la grossesse (abortive) et il est préférable d'éviter les bains de soleil et l'exposition intensive aux rayons ultraviolets pendant le traitement car elle est photosensibilisante.

Mineur et chevelu...

...sont les deux espèces de pics les plus faciles à observer au Québec en hiver. Ils sont abondants, on les trouve partout où il y a des arbres, y compris au centre-ville de Montréal, et il n'y a plus de feuilles pour les cacher. Pour peu qu'on ait suspendu un peu de suif, quelque part à l'abri des écureuils gris, alors on est sûr d'en voir.
Si ce n'est leur taille, le pic mineur (Picoides pubescens) et le pic chevelu (Picoides villosus) se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Tous les deux sont blanc et noir, et les mâles des deux espèces ont une tâche rouge en arrière de la tête. Le pic chevelu est un  peu plus grand que le pic mineur, mais il faut utiliser ce critère avec prudence car un petit pic chevelu n'est pas très différent d'un gros gros pic mineur. Par ailleurs, comme le pic mineur est bourré de complexes, il se pose très rarement à côté du chevelu pour fin de comparaison. Dans les vidéos suivantes, qui ont été prises avec le même facteur de grossissement, on peut quand même se faire une idée de la taille relative des deux espèces par rapport à la mangeoire: le "chevelu" la dépasse largement en haut et en bas alors que le "mineur" est à peu près de la même hauteur.

Outre la taille qui peut prêter à confusion, un autre critère à considérer est la proportion du bec par rapport à la tête. Chez le mineur, la longueur du bec est plus petite que celle de la tête dans son prolongement alors que chez le chevelu, le bec est aussi long que la tête. Si, avec un peu d'habitude et après beaucoup d'hésitations, on  arrive presque toujours à faire la différence, il reste un dernier moyen pour identifier les pics récalcitrants.

En cas de doute, il faut regarder à l'autre bout de l'oiseau, les plumes extérieures de la queue, et si possible la face inférieure où les marques sont plus visibles. Chez le pic chevelu, ces plumes sont blanc immaculé; chez le pic mineur, elles sont striées ou tachées de noir.

Chez les pics, la queue sert autant de gouvernail pendant le vol que de point d'appui une fois posé sur une surface verticale; leurs plumes se terminent en pointe et elles sont beaucoup plus rigides que chez les autres oiseaux.