Sarriette

Photo de Isidre blanc [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons
Satureja montana (Lamiacées) est appelée Sarriette des montagnes, Poivre d’âne, Sarriette vivace ou Sarriette d'hiver. Satureja hortensis, appelée Sarriette annuelle, Sarriette des jardins, ou Sarriette d'été, a des propriétés similaires mais moins prononcées.
La sarriette est une petite plante buissonnante originaire du bassin méditerranéen; elle pousse dans les terrains calcaires ensoleillés et secs. S. montana est une plante vivace à tige ligneuse tandis que S. hortensis est une plante annuelle. Elles sont cultivées sur d’autres continents, notamment en Amérique du Nord, comme plantes ornementales et comme plantes aromatiques.
On utilise les parties aériennes (feuilles et fleurs), qui sont antibiotiques, antifongiques, anti-inflammatoires, antiparasitaires, antivirales, carminatives, digestives et stimulantes.
Parmi les principes actifs de la sarriette, on trouve :
  • Une huile essentielle (0,7 à 1,6 %) composée entre autres de carvacrol, de cymène, de terpinène, de linalol et de thymol.
Contre la dyspepsie, la diarrhée, les flatulences et l'asthénie.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, jusqu’à 3 fois par jour; prendre une tasse le matin à jeun comme vermifuge.
Contre les dermatoses.
  • Compresse avec une infusion de 60 g par litre d’eau.
L’huile essentielle peut causer des irritations de la peau; son usage est déconseillé aux femmes enceintes.



Saponaire

Photo de AnRo0002 [CC0], via Wikimedia Commons
Saponaria officinalis (Caryophyllacées) est aussi appelée Saponaire officinale, Savonnaire, Savonnière, Saponière, Herbe à savon, Herbe à foulon, Savon des fossés ou Savon de fosse.
La saponaire est une plante herbacée originaire des régions tempérées d’Eurasie, qui a été introduite en Amérique du Nord. Elle pousse dans les terrains dégagés et plutôt humides, tels que le bord des chemins, les fossés, les clairières, les prairies et les friches.
La racine de la saponaire, séchée et pulvérisée, a été utilisée comme substitut du savon en raison de sa teneur en saponine, un composé qui a la propriété de mousser au contact de l’eau.
On utilise toute la plante, qui est analgésique, diurétique et expectorante.
Parmi les principes actifs de la saponine, on trouve :
  • Des saponines (5 %), dont la gypsogénine et l’acide quillayique.
Contre la toux, la bronchite et les douleurs articulaires.
  • Décoction (8 minutes) de 1 à 2 g de racine dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour.
Contre les dermatoses (eczéma).
  • Compresse avec une décoction de 13 g par litre d’eau.
La saponaire est potentiellement toxique et ne doit pas être utilisée sans supervision médicale, ni de façon prolongée.



Sapin

Photo de Cephas [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Abies alba (Pinacées) est appelée Sapin pectiné, Sapin blanc, Sapin de Normandie, Sapin de croix, Sapin argenté, Sapin des Vosges, Sapin commun, Sapin noir ou Sapin à feuilles d’if. Abies balsamea, appelée Sapin baumier a les mêmes propriétés.
L’espèce A. alba est un conifère qui pousse dans les régions montagneuses d’Europe. L’espèce A. balsamea est originaire du nord-est de l’Amérique et été introduite ailleurs.
On extrait des sapins, différentes oléorésines (ou térébenthines), à partir desquelles on produit par distillation l’essence de térébenthine (fraction liquide) et la colophane (fraction solide). Le baume du Canada, qui servait en biologie à la préparation des lames de microscope, est l’oléorésine extraite du sapin baumier. Le sapin blanc fournit la térébenthine des Vosges (ou térébenthine d’Alsace).
On utilise la résine qui exsude du tronc (gomme de sapin), les aiguilles et les bourgeons, qui sont antibiotiques, antimycosiques, antiviraux, expectorants, mucolytiques et rubéfiants.
Parmi les principes actifs du sapin, on trouve :
  • Des terpènes tels que le pinène, l’humulène, le carène, le limonène, le camphène, le myrcène et le phellandrène.
Contre les infections des voies respiratoires, la congestion des voies respiratoires, les infections urinaires, les douleurs gastriques ou intestinales, l'inflammation gastro-intestinale, la constipation, l'aérophagie et les douleurs rhumatismales.
  • Capsule de gomme de sapin à raison de 1 à 2 capsules de 600 mg chacune, 2 à 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g de bourgeons dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction de 3 g d'écorce interne dans 150 ml d’eau, 3 fois  par jour.
  • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une décoction (5 minutes) de 50 g de pousses de sapin par litre d’eau ; prendre 15 ml par jour, avant chaque repas.
Contre la congestion nasale et pulmonaire, les douleurs dentaires, les douleurs articulaires et musculaires, les spasmes musculaires, les blessures, les ulcères cutanés, les abcès, les verrues, les infections de la peau et les hémorroïdes.
  • Inhalation des vapeurs d’un bol d’eau bouillante contenant 30 gouttes d’huile essentielle, plusieurs fois par jour.
  • Huile de gomme de sapin (1:5 à chaud) appliquée sur la partie à traiter.
  • Bain avec 1,5 ml d'huile essentielle ou en ajoutant 1 litre d’une infusion de 200 à 300 g de bourgeons.
  • Cataplasme de gomme de sapin, 2 fois par jour pendant une semaine.
  • Lotion, huile ou onguent à la gomme de sapin avec une émulsion contenant 50 % d'huile végétale et 50 % de gomme de sapin.
Le sapin est contre-indiqué aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. Il l'est également en cas d'asthme ou de toux sèche. La gomme de sapin peut provoquer de la diarrhée et des éructations. L'huile essentielle peut irriter la peau et les muqueuses.



Sanguisorbe

Photo de Jean-Marc PLANCHON
 [Public domain], via Wikimedia Commons
Sanguisorba officinalis (Rosacées) est aussi appelée Sanguisorbe officinale, Pimprenelle officinale, ou grande Pimprenelle.
La sanguisorbe est une plante vivace herbacée originaire des régions tempérées d’Eurasie. Elle pousse dans les prairies humides, en altitude.
On utilise la racine et les parties aériennes, qui sont astringentes, hémostatiques et vulnéraires.
  • Des tanins dont l’acide sanguisorbique.
  • Des flavonoïdes.
  • Une huile essentielle.
Contre la diarrhée, les colites, les hémorroïdes, les règles abondantes et le manque de lait.
  • Infusion de 2 à 6 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour, en dehors des repas.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 6 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 8 ml, 3 fois par jour.
Contre les brûlures, les plaies, les hémorragies, l’eczéma et les hémorroïdes.
  • Cataplasme de feuilles fraîches.
  • Compresse ou lotion avec une décoction (3 minutes) de 50 g par litre d’eau.



Salicaire

Lythrum salicaria (Lythracées) est aussi appelée Salicaire officinale, Lythrum salicaire, Salicaire commune, Lysimaque rouge ou Herbe aux coliques.
Originaire d’Europe, la salicaire est naturalisée en Amérique du Nord. Cette grande plante vivace aux longs épis de fleurs violacées pousse dans les sols humides, voire submergés pendant une partie de l’année, tels que les marais et les rives de cours d’eau.
On utilise les parties aériennes, qui sont antidiarrhéiques, anti-inflammatoires, antiseptiques, astringentes, hémostatiques et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la salicaire, on trouve :
  • Des tanins galliques, dont l’œnothéine B, et des tanins ellagiques, parmi lesquels la vescalagine, la castalagine et les salicarinines A à C. On leur atribue l’effet astringent, antidiarrhéïque et hémostatique.
  • Des flavonoïdes parmi lesquels l’orientine et la vitexine, responsables de l’effet anti-inflammatoire.
Un extrait liquide de salicaire appelé Salicairine est vendu librement en France pour le traitement de la diarrhée.
Contre la diarrhée (dysenterie), l'inflammation gastro-intestinale (colite, gastroentérite), la fièvre, la catarrhe, la leucorrhée, l'hématurie et la ménorragie.
  • Infusion de 4 à 5 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour entre les repas.
  • Teinture (1:2 éthanol à 45 %) à raison de 0,75 ml, 3 fois par jour.
Contre les infections oculaires, les hémorragies, les plaies suppurantes, la leucorrhée, la vaginite, les ulcères variqueux et les dermatoses (impétigo, eczéma).
  • Lotion , lavement ou compresse avec une infusion de 40 g par litre d’eau.
  • Poudre appliquée sur la plaie ou l'hémorragie.
  • Onguent contenant 8 % de salicaire.



Romarin

Photo de Petar43 [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Rosmarinus officinalis (Lamiacées) est aussi appelée Romarin officinal, Encensier, Herbe aux couronnes, Rose des marins, Rose de la mer ou Rose-marine.
Originaire des pays méditerranéens, le romarin a été introduit dans des pays à climats chauds et plutôt secs où il est cultivé comme plante condimentaire. Cet arbrisseau à floraison mauve peut atteindre 1,50 mètres de haut.
On utilise les feuilles (si possible au moment de la floraison), qui sont anti-inflammatoires, antirhumatismales, antiseptiques, carminatives, cholagogues, cholérétiques, digestives, hépatoprotectrices et spasmolytiques.
Parmi les principes actifs du romarin, on trouve :
  • Une huile essentielle (1 à 2,5 %) composée entre autres de pinène, de limonème, de bornéol, de camphène, de camphre, de linalool, de verbinol et de cinéol. La composition varie selon les chémotypes.
  • Des flavonoïdes dont l’apigénine, la diosmine, la diosmétine, l’hispiduline et la népétine.
  • Des tanins.
  • L’acide rosmarinique auquel on attribue un effet anti-inflammatoire.
  • La rosmaricine.
On distingue 3 chémotypes de romarin : le chémotype à camphre, le chémotype à verbénone et le chémotype à cinéol.
Contre les troubles hépatiques et gastro-intestinaux (dyspepsie, flatulences, spasmes), les troubles de la circulation sanguine, le mal de tête, les troubles de mémoire et de concentration, le stress, la fatigue, l'épilepsie et les infections respiratoires.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 70 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Huile essentielle à raison de 0,1 ml (2 gouttes) par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:10-15 éthanol à 15-25 %) à raison de 20 m, 2 à 3 fois par jour
Contre les douleurs musculaires, les troubles rhumatismaux, la sciatique, les plaies, les problèmes circulatoires et la pelade.
  • Compresse avec une décoction (10 minutes) d'une poignée de romarin par litre d'eau.
  • Bain (20 min) avec 50 g de plante séchée ou avec 1 litre de décoction (1:20) ajoutés à l’eau du bain, ou encore avec 10 à 27 mg d'huile essentielle par litre d’eau (rhumatismes, fatigue ou troubles de la circulation); prendre ce bain stimulant le matin pour ne pas nuire au sommeil et pas plus de 2 fois par semaine.
  • Onguent ou crème contenant 6 à 10 % d’huile essentielle à appliquer 2 à 3 fois par jour.
Le romarin est contre-indiqué pour les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes ayant une hypersensibilité au romarin. L'huile essentielle de romarin peut provoquer une irritation de l'estomac ou des intestins ; elle ne doit pas entrer en contact avec les yeux.



Les geais bleus aussi ...

...sont gourmands, mais eux, ils préfèrent les arachides. Ils viennent vers 10 heures, l'heure de mon thé et nous faisons une petite pause ensemble. Si je ne suis pas au rendez-vous, ils ont tôt fait de me rapeller à l'ordre. Qui a entendu un geai bleu sait de quoi je parle ! 
Comme les autres corvidés, ils ne sont pas dénués d'intelligence. Avant de partir décortiquer leur cacahuète dans l'arbre voisin, ils soupèsent chacune d'entre elles et arrêtent leur premier choix sur la plus lourde. Il faudra que je vous montre ça un jour.


Rhubarbe

Photo de Wouter Hagens [Public domain], via Wikimedia Commons
Rheum palmatum (Polygonacées) est appelée Rhubarbe de Chine, Rhubarbe palmée ou Rhubarbe décorative. Rheum officinale appelée Rhubarbe officinale a des propriétés identiques. Rheum rhabarbarum appelée Rhubarbe des jardins et Rheum rhaponticum appelée Rhubarbe sauvage sont utilisées en cuisine et sont moins actives.
La rhubarbe est une grande plante vivace originaire de Chine et du Tibet. Elle est cultivée et naturalisée ailleurs, notamment en Europe et en Amérique du Nord.
En cuisine, on utilise uniquement le pétiole (partie qui relie la tige à la feuille). Toutes les autres parties aériennes contiennent des concentrations d’acide oxalique suffisamment élevées pour être toxiques.
On utilise la racine et le rhizome, qui sont antibactériens, laxatifs à forte dose, antidiarrhéiques à faible dose et astringents.
Parmi les principes actifs de la rhubarbe, on trouve :
  • Des anthraquinones (2 à 12 % du poids sec de la racine) telles que la rhéine, l’aloe-émodine, l’émodine, le chrysophanol et la physcione, ainsi que leurs dérivés : les sennosides A et B, les palmidines A, B et C, la sennidine C, les rhéidines B et C, responsables de l’effet laxatif.
  • Des flavonoïdes catéchiques.
  • Des tanins (5 à 10 %) galliques et catéchiques, responsables de l’effet astringent.
  • L’acide oxalique.
Contre la constipation et la dyspepsie.
  • Racine séchée à raison de 0,2 à 1 g, 3 fois par jour.
  • Infusion (20 minutes) de 1 à 2 g de racine dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait normalisé à raison de 10 à 30 mg d’anthraquinones par jour.
Contre l’herpès labial.
  • Crème contenant 2,3 % (m/m) de rhubarbe et  2,3 % (m/m) de sauge, appliquée toutes les 4 heures pendant la journée, dès l’apparition des lésions et pendant 14 jours
La rhubarbe peut provoquer des spasmes intestinaux douloureux. Elle est contre-indiquée en cas d'occlusion intestinale, de maladies inflammatoires des intestins et de déshydratation. Elle interagit avec les glycosides cardiaques, les antiarythmiques et les médicaments hypokaliémiques (corticostéroïdes, diurétiques). Son utilisation avec le réglisse peut entraîner une hypokaliémie. Les femmes enceintes ou qui allaitent ne doivent pas l’utiliser. Dans tous les autres cas, il ne faut pas en consommer plus de deux semaines de suite. La dose ne doit pas dépasser 30 mg de rhéine (ou d’autres dérivés anthraquinoniques) par jour.



Rhodiole

Photo d'Olaf Leillinge
 [CC-BY-SA-2.5 ou GFDL], via Wikimedia Commons
Rhodiola rosea (Crassulacées) est aussi appelée Rhodiole rose, Orpin rose ou Orpin odorant.
La rhodiole est une plante succulente des régions subarctiques et montagneuses de l’hémisphère nord.
On utilise le rhizome et les racines, qui sont adaptogènes, antidépressifs, antioxydants et stimulants.
Parmi les principes actifs de la rhodiole, on trouve:
  • Des phényléthanoïdes dont le tyrosol et le rhodioloside (ou salidroside).
  • Des phénylpropanoïdes parmi lesquels la rosine, la rosarine et la rosavine.
  • Des flavonoïdes parmi lesquels l’herbacétine, la gossypétine, le kaempférol, la rhodionine, la rhodionidine, la rhodiolgine, la rhodiolgidine, la rhodaline la rhodalidine et la rhodiosine.
  • Des acides phénoliques: l'acide gallique et l'acide chlorogénique.
  • Une huile essentielle (0,05 à 1 %) composée entre autre de géraniol, menthadiène, limonène, pinène, décanol, dodécanol, rosiridol et rosiridine.
Contre le stress, l'anxiété, la dépression, la fatigue (asthénie), le mal des montagnes, l'arythmie cardiaque, le cancer de la vessie et la dysfonction sexuelle féminine et masculine.
Pour améliorer les performances cognitives et physiques, pour accélérer la convalescence et pour accroître la résistance au stress.
  • Extrait normalisé jusqu'à 5 mg de salidroside (ou rhodioloside) ou 15 mg de rosavine par jour.
  • Extrait sec (1,5-5:1 éthanol à 70 %) à raison de 50 à 250 mg, 1 à 2 fois par jour.
La rhodiole pourrait causer des vertiges et de la sécheresse buccale. En l’absence de données toxicologiques, l’usage est contre-indiquée pour les enfants, les femmes enceintes et celles qui allaitent.



Renouée des oiseaux

Photo de Anneli Salo [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Polygonum aviculare (Polygonacées) est aussi appelée Traînasse, Centinode, Herbe à cochons, Herbe des Saints-Innocents ou Herbe aux cent nœuds.
La renouée des oiseaux est une plante rampante à petites fleurs blanches ou roses, originaire d’Eurasie et naturalisée ailleurs, notamment en Amérique du Nord. Elle est répandue dans les friches, les terrains vagues, les bords de route et les lieux habités où elle peut pousser dans les interstices des sols artificiels.
Parmi les principes actifs de la renouée, on trouve :
  • Des tanins.
  • Des flavonoïdes (0,2 à 1 %) parmi lesquels le kaempférol, la quercétine, la myricétine et l’avicularine.
  • Des mucilages.
  • L’acide silicique (1 %) et des silicates.
  • Des coumarines.
On utilise toute la plante, qui est astringente, diurétique, expectorante, hémostatique, hypoglycémiante et reminéralisante.
Contre l'hémoptysie, la rétention d'eau, la cystite, la lithiase rénale, la goutte, les rhumatismes (arthrite), la fibromyalgie, la spasmophilie, l'hyperglycémie, la diarrhée (dysenterie), l'entérite, l'ulcère gastroduodénal, l'inflammation et l'hypersécrétion des voies respiratoires, la toux, les règles abondantes ou longues, les varices, la phlébite et les hémorroïdes.
  • Plante séchée à raison de 4 à 6 g par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour; on peut y ajouter de la menthe ou de la mauve.
  • Teinture (1:10 éthanol 45 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
Contre les plaies, les hémorragies et les dermatoses.
  • Cataplasme de feuilles fraîches, rincées et broyées.
  • Compresse avec une décoction de 40 g par litre d’eau, plusieurs fois par jour.
La renouée des oiseaux est contre-indiquée en cas de traitement anticoagulant.



Reine-des-prés

Photo de Rasbak 
[GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Filipendula ulmaria (Rosacées) est aussi appelée Ulmaire, Spirée ulmaire ou Fausse Spirée.
La Reine-des-prés est une plante vivace originaire d’Europe qui pousse dans les sols humides. Elle est cultivée en Amérique du Nord et s’échappe parfois des jardins.
On utilise les parties aériennes et les fleurs, qui sont analgésiques, antidiarrhéique, anti-inflammatoires, antipyrétique, antirhumatismales, astringentes et diurétiques.
Parmi les principes actifs de la Reine-des-prés, on trouve :
  • Des flavonoides incluant des flavonols, des flavones, des flavanones et des dérivés, notamment l’hyperoside, le spiréoside, le kaempférol-glucoside et l’avicularine.
  • Une huile essentielle dont les principaux composants sont des salicylates, notamment le salicylaldéhyde (jusqu’à 70%), la gaulthérine, l’isosalicine, le méthylsalicylate, la monotropitine, la salicine, l’acide salicylique et la spiréine.
  • Des tanins.
Contre la migraine, la fièvre, le rhume, la névralgie, les douleurs musculaires et articulaires (arthrite), l'urémie, la goutte, l'anémie, la gastrite, l'ulcère gastroduodénal, la dyspepsie, la diarrhée, la cystite, la cellulite et l'obésité.
  • Infusion de 4 à 6 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 6 ml, 3 fois par jour.
Contre les douleurs articulaires et les plaies infectées.
  • Compresse avec une décoction de 40 g par litre d’eau.
  • Cataplasme de feuilles ou de fleurs bouillies rapidement, appliqué pendant 15 à 20 minutes.
La reine-des-prés est contre-indiquée en cas d'allergie à l'aspirine.

Réglisse

Photo de3 Jeansef at fr.wikipedia
[CC-BY-SA-2.5], de Wikimedia Commons
Glycyrrhiza glabra (Fabacées) est aussi appelée Bois doux, Bois sucré, Racine douce ou Réglisse glabre. G. uralensis et G. inflata ont des propriétés similaires.
La réglisse est une plante vivace et herbacée qui pousse sous les climats chauds. Originaire de l’ouest de l’Asie et des Balkans, elle est cultivée sur d’autres continents, notamment dans le sud des États-Unis.
On utilise la racine, qui est adoucissante, antiacide, antibiotique, anti-inflammatoire, antispasmodique, antitussive, expectorante, hypertensive, mucolytique, sécrétagogue de la muqueuse gastrique et vulnéraire.
Parmi les principes actifs de la réglisse, on trouve:
  • Des terpénoïdes dont la glycyrrhizine (jusqu’à 24 % de la racine) et son aglycone l’acide glycyrrhétinique.
  • Des coumarines : la glycyrine, la héniarine, la liqcoumarine et l’ombélliferone.
  • Des flavonoides.
  • Une huile essentielle (0,047 %) contenant plus de 80 composés.
Le carbenoloxone est un dérivé hémisynthétique de l’acide glycyrrhétinique, qui est utilisé en médecine pour traiter les ulcérations et les inflammations du tube digestif.
Contre la congestion des voies respiratoires, le rhume, la bronchite, la toux, l'asthme, le mal de gorge (laryngite), la dyspepsie (les brûlures d'estomac), la gastrite, l'ulcère gastroduodénal, la colique et l'insuffisance surrénalienne.
  • Racine séchée à raison de 2 à 4 g, 3 fois par jour.
  • Jus extrait de la racine à raison de 0,5 à 1 ml par jour (congestion des voies respiratoires) ou de 1,5 à 3 ml par jour (ulcère gastroduodénal).
  • Infusion de 1 à 5 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction (15 minutes) de 1 à 5 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour, après les repas.
  • Extrait de réglisse déglycyrrhizinée (DGL) à raison de 2 à 4 comprimés de 380 mg, 3 à 4 fois par jour.
Contre la glossite et la stomatite.
  • Bain de bouche avec une décoction concentrée de 200 g par litre d’eau.
Contre l’eczéma, le psoriasis et l’herpès.
  • Compresse avec la décoction.
  • Crème ou gel contenant 2 % de réglisse.
À forte dose (supérieure à 12 g de racine par jour) ou après un usage prolongé (plus de 6 semaines), la réglisse peut provoquer de l'hypertension, de l'œdème, des troubles cardiaques et musculaires. Elle est d'ailleurs contre-indiquée en cas d'hypertension, de maladies cardiaques, d'insuffisance rénale, d'hypokaliémie et en cas de grossesse. Elle ne doit pas être utilisée en cas de traitement par des diurétiques, des glycosides cardiaques, des corticostéroïdes, des laxatifs de type stimulant et tout autre médicament modifiant l'équilibre des électrolytes. Pour un usage à long terme, on recommande généralement de ne pas dépasser la dose quotidienne de 0,2 mg de glycyrrhizine par kilogramme de poids corporel.

Raifort

Photo de Hugo.arg 
 [GFDL, CC-BY-SA-3.0 or CC BY-SA 2.5-2.0-1.0]
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Armoracia rusticana syn. Cochlearia armoracia, Armoracia lapathifolia (Brassicacées) est aussi appelée Grand Raifort, Raifort sauvage, Cranson, Moutarde des Allemands, Moutarde des capucins, Cran de Bretagne, Cran des Anglais, Radis de cheval, Herbe aux cuillères, Herbe au scorbut, ou Armoracie rustique.
Originaire d’Eurasie et naturalisée ailleurs, notamment en Amérique du Nord, le raifort est cultivé pour sa racine qui est utilisée comme condiment. C’est une grande plante vivace (60 cm de haut) à grandes feuilles et à petites fleurs blanches qui préfère les terrains humides.
On utilise la racine, qui est antibiotique, digestive, diurétique, stimulante et sudorifique.
Parmi les principes actifs, on trouve :
  • Des coumarines : l’esculétine et la scopolétine.
  • Des peroxydases.
  • Une huile essentielle contenant des glucosinolates, la sinigrine et la gluconasturtiine qui sont des hétérosides soufrés, ainsi que des isothyocyantes, leurs dérivés.
Contre les infections respiratoires (rhume), la congestion des voies respiratoires, la sinusite, l'asthme, l'enrouement, les infections urinaires, la lithiase urinaire, l'œdème, l'inflammation des articulations (arthrite), l'allergie, la fatigue et l'anémie.
  • Racine fraîche à raison de 2 à 5 g, 2 à 3 fois par jour ; on peut aussi la trancher et la sucer (sinusite, allergie ou rhume).
  • Suc extrait de 20 g de racine, par jour.
  • Infusion de 2 à 5 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une infusion (2 heures) de 15 g de racine par litre d’eau; prendre 5 ml, 3 fois par jour, avant les repas, pendant 10 à 20 jours.
Contre les douleurs musculaires et articulaires, la congestion des voies respiratoires et la bronchite.
  • Cataplasme de racine fraîche râpée (appliqué dans le dos en cas de bronchite).
Le raifort est irritant pour les muqueuses et la peau et il peut provoquer des vomissements à forte dose. Son usage est contre-indiqué aux personnes souffrant d'ulcère gastroduodénal ou d’hypothyroïdie, aux femmes enceintes et à celles qui allaitent.
https://qc-simples.blogspot.ca/2015/11/raifort.html

Radis noir

Photo de Limesle at fr.wikipedia 
[CC-BY-SA-2.5], from Wikimedia Commons
Raphanus sativus var. niger (Brassicacées) est aussi appelée Radis d'Espagne, Radis d'hiver, Raifort des Parisiens ou Raifort cultivé.
Le radis noir est une variété de radis comestible, cultivée partout dans le monde. Il se distingue par sa racine à peau noire et à chair blanche, qui peut mesurer une vingtaine de centimètres.
On utilise la racine, qui est antibactérienne, apéritive, cholagogue, cholérétique, diurétique, hépatoprotectrice et mucolytique.
Parmi les principes actifs du radis noir, on trouve :
  • Des glucosinolates, des hétérosides sulfurés auxquels on attribue des propriétés hépatoprotectrices et anticancéreuses.
  • Une huile essentielle contenant des isothiocyanates, dont le sulphoraphène qui a des propriétés antibactériennes.
  • La raphanine qui aurait la propriété de stimuler la détoxification par le foie.
Contre l’insuffisance biliaire, l’insuffisance hépatique, les troubles digestifs (ballonnements, constipation, digestion difficile, excès de table), la dyspepsie, le manque d’appétit, l’hypercholestérolémie, la congestion bronchique, la toux grasse, la lithiase urinaire, l’acné, l’eczéma et l’alopécie.
  • Jus de la racine à raison de 15 ml jusqu’à 6 fois par jour.
  • Sirop de radis noir obtenu en alternant des tranches de radis noir et de sucre dans un contenant hermétique et en récupérant le jus produit après 24 heures, à raison de 2 à 4 ml par jour.
Contre les brûlures légères (coups de soleil) et l’érythème.
  • Cataplasme avec la racine fraîche
  • Compresse avec le jus de la racine
L’usage du radis noir est contre-indiqué en cas de maladie de la thyroïde, d’obstruction des voies biliaires, de gastrite ou d’ulcère gastroduodénal. Il n’est pas conseillé de l’utiliser plus de 4 à 6 semaines consécutives.



Psyllium

Photo de Le.Loup.Gris
[GFDL 1.3 or CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Plantago arenaria (Plantaginacées), syn. P. indica, est aussi appelée Plantain des Indes, Plantain des sables ou Plantain scabre. Plantago ovata (Isphagul, Psyllium blond ou Plantain des Indes), Plantago afra (Plantain psyllium, Herbe aux puces, Plantain psyllion, Plantain pucier ou Pucier) et Plantago asiatica ont des propriétés similaires.
Psyllium est le nom donné à différentes espèces de plantain cultivées pour leur graines et utilisées depuis des siècles comme laxatif. Le plantain des sables est la seule espèce indigène en Europe de l'Ouest. Elle pousse dans les terrains sableux comme les rives ou les lits de rivière asséchés.
On utilise les graines qui sont laxatives, antidiarrhéiques et hypocholestérolémiantes.
Parmi les principes actifs du psyllium, on trouve :
  • Des mucilages (10 à 30 % de la graine) qui agissent comme régulateurs du transit intestinal.
Contre la constipation, la diarrhée, les maladies inflammatoires intestinales, le syndrome de l’intestin irritable, l'ulcère gastroduodénal et l'infection urinaire.
  • Graines pulvérisées à raison de 7,5 g dans 250 ml d’eau ou de jus de fruit, jusqu’à 3 fois par jour.
Les effets peuvent n’être ressentis qu’après 2 à 3 jours de traitement. Le psyllium est contre-indiqué en cas d’occlusion intestinale, d’allergie à la plante ou de diabète difficile à contrôler. Il doit être pris avec une bonne quantité d’eau sous peine d'un blocage des voies digestives et au moins une demi-heure après toute prise de médicament.

Prêle

Photo de MPF [CC BY-SA 3.0 or GFDL], via Wikimedia Commons
Equisetum arvense (Équisétacées) est aussi appelée Prêle des champs, Asprêle, Herbe à récurer, Prêle commune ou Queue de chat, de cheval, de rat ou de renard. Equisetum sylvaticum appelée Prêle des bois a des propriétés similaires.
La prêle est une plante vivace qui pousse dans les prés humides d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord. Le rhizome produit deux tiges différentes : une tige fertile de couleur blanchâtre et une tige stérile verte qui porte des verticilles de feuilles filiformes.
Il faut faire attention à ne pas confondre la prêle des champs avec la prêle des marais (Equisetum palustre) qui contient des alcaloïdes toxiques.
La forte teneur en silice de la prêle lui confère des propriétés abrasives que l'on utilisait autrefois pour polir le bois et les métaux.
On utilise les parties aériennes stériles, qui sont antirhumatismales, astringentes, diurétiques, hémostatiques, reminéralisantes et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la prêle, on trouve :
  • L'acide silicique et des sillicates (15 %)
  • Des flavonoïdes (0,2 à 0,9%) : le kaempférol, la quercétine et des dérivés.
  • Des traces de nicotine.
Contre l'œdème, l'inflammation et l'infection des voies urinaires, (cystite), les troubles urinaires (calculs urinaires), l'hypertension, les rhumatismes (arthrite, arthrose), la goutte, l'ostéoporose, l'emphysème, la pharyngite, la diarrhée, le rachitisme et les hémorragies (ménorragie).
  • Infusion de 1 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Macération (12 heures) de 1 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction (5 minutes) de 1 g de plante dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 30-90 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5) à raison de 1 ml, 3 fois par jour, avant les repas.
Contre les plaies mineures, l'eczéma, le psoriasis, le prurit, les ulcères, les dartres, la transpiration des pieds, les ongles mous ou cassants, les cheveux fragiles, la chute des cheveux, la lombalgie, l'ostéophyte intervertébrale, les aphtes et les hémorragies.
  • Compresse ou cataplasme avec une décoction de 15 g par litre d’eau.
  • Badigeon avec une teinture (1:1 éthanol à 45 %).
  • Bain de siège ou de pieds avec la décoction.
  • Bain en ajoutant 2 g de prêle par litre d'eau.
  • Poudre à appliquer telle quelle ou diluée dans l'eau en cataplasme.
La prêle contient de la thiaminase, une enzyme qui peut provoquer une carence en vitamine B1 ; ne pas utiliser de façon prolongée (plus de 4 semaines). Elle est contre-indiquée en cas d'insuffisance rénale, aux femmes enceintes ou qui allaitent, ainsi qu'aux enfants. La prêle peut causer de légers maux de ventre.



Pomme de terre

Solanum tuberosum (Solanacées) est aussi appelée Patate.
La pomme de terre est une plante vivace originaire d’Amérique du Sud (Chili, Pérou et Bolivie) qui fut introduite en Europe au XVIème siècle par les conquistadors espagnols. Aujourd’hui, elle est cultivée dans le monde entier.
On utilise le tubercule, qui est antiacide, calmant, émollient et vulnéraire.
Parmi les principes actifs de la pomme de terre, on trouve :
  • L’amidon.
  • Les vitamines A, B1, B2, C et K.
  • Des traces de solanine, un alcaloïde toxique.
Contre la dyspepsie, l'hyperacidité gastrique, la gastrite et l'ulcère gastroduodénal.
  • Jus extrait du tubercule cru à raison de 50 ml, 3 fois par jour.
Contre les brûlures, les engelures, les gerçures, les douleurs rhumatismales et l'inflammation de la peau.
  • Cataplasme avec la pulpe.
Toutes les parties de la pomme de terre, à l’exception du tubercule, sont toxiques en raison de leur concentration en solanine.

Polygale

Photo de Rob Routledge, Sault College, Bugwood.org
[CC BY 3.0], via Wikimedia Commons
Polygala senega (Polygalacées) est appelée Polygale de Virginie, Polygala de Virginie, Sénéga, Sénéca, Herbe au lait ou Laitier.
Originaire de l’est des États-Unis et du Canada, le polygale de Virginie est une plante vivace à tige dressée (jusqu’à 40 cm de haut) portant des feuilles étroites et alternes et se terminant par un épi dense de petites fleurs blanches.
On utilise la racine, qui est émétique, expectorante, hypoglycémiante, sialogogue et sudorifique.
Le polygale est un ingrédient de sirops expectorants tels que le Neo-Codion, le Stodal (en France) et la Bronchosyl (au Canada).
Parmi les principes actifs du polygale, on trouve :
  • Les ségénines (6 à 10 %), des saponines ayant la préségénine pour aglycone et auxquelles on attribue les effets du polygale.
  • Des phytostérols.
  • L’acide salicylique et le salicylate de méthyl (0,1 à 0,2 %).
Contre la congestion des bronches, la bronchite, l'asthme, la coqueluche et la pharyngite.
  • Infusion de 0,5 à 1 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 0,3 à 1 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture à raison de 2,5 à 5 ml, 3 fois par jour.
Le polygale ne devrait pas être utilisé en cas d'inflammation du tube digestif. À forte dose, elle peut causer des vomissements. En l'absence de données toxicologiques, les femmes enceintes et celles qui allaitent ne devraient pas l’utiliser.



Plantain

Plantago lanceolata (Plantaginacées) est aussi appelée Plantain lancéolé, Herbe à cinq coutures, Plantain étroit ou Herbe à cinq côtes. P. major appelée Plantain majeur, Plantain à grandes feuilles, Plantain à bouquet, Grand plantain ou Plantain des oiseaux et P. media appelée Plantain moyen ou Plantain bâtard, ont les mêmes propriétés.
Le plantain est une plante vivace ubiquiste, qui pousse dans les lieux ouverts et perturbés par l’Homme (chemins, pelouses, terrains vagues, friches et prés). Elle se distingue par ses rosettes de feuilles à nervures parallèles saillantes sur leur face inférieure et par ses fleurs verdâtres en épis denses portés à l’extrémité de tiges grêles.
On utilise les feuilles, qui sont antibactériennes, anti-inflammatoires, antitussives, astringentes, dépuratives, émollientes, hémostatiques, mucolytiques et vulnéraires.
Parmi les principes actifs du plantain, on trouve:
  • Des iridoïdes antibactériens et anti-inflammatoires (environ 2 à 3 %) dont l’aucubine, le catalpol, la globularine et l’aspéruloside.
  • Des flavonoïdes parmi lesquels l’apigénine et la lutéoline.
  • Des mucilages (environ 2 à 6 %) auxquels on attribue des effets émolliennts, mucolytiques et antitussifs.
  • Des tanins (4 %) auxquels on attribue des effets astringents hémostatiques, mucolytiques et vulnéraires.
Contre l'inflammation des voies respiratoires (bronchite, laryngite, pharyngite, mal de gorge, rhinite, rhume), la toux (coqueluche), l'inflammation des muqueuses digestives (gastrite, ulcère gastroduodénal, brûlure d’estomac, colite), l'hémorragie gastrique, la diarrhée, la dysenterie, l'infection des voies urinaires (cystite avec hématurie) et les hémorroïdes.
  • Suc frais à raison de 10 ml, 3 fois par jour.
  • Feuilles séchées à raison de 3 à 6 g, 3 à 4 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction (3 minutes) de 7 à 9 g de plante fraîche dans 150 ml d‘eau, 3 à 5 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 20-40 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait sec (3-6:1 eau) à raison de 200 mg, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Sirop (100 %) à partir d'un extrait liquide (1:1 eau), à raison de 15 ml, 3 à 4 fois par jour.
Contre le mal de gorge, l’inflammation de la peau (eczéma, piqûres d'insectes), les plaies, les fistules, les ulcères, les contusions, les fractures, les brûlures, les hémorroïdes et les infections oculaires.
  • Rince-bouche ou gargarisme avec une macération (2 heures) de 10 g par litre d’eau.
  • Compresse avec la macération (inflammation de la peau).
  • Cataplasme de feuilles fraîches grossièrement broyées (piqûre d'insecte ou blessure).
Le plantain est contre-indiqué aux femmes enceintes en raison de ses propriétés stimulantes sur l'utérus. À hautes doses, le plantain peut avoir des effets laxatifs et hypotenseurs. Il peut aussi provoquer des réactions allergiques.



Pin sylvestre

Photo de Ruta Badina [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Pinus sylvestris (Pinacées) est appelée Pin d'Écosse, Pin de Riga ou Pin du Nord. P. pinaster appelée Pin maritime a des propriétés similaires.
Le pin sylvestre est un conifère élancé à l’écorce rougeâtre très répandu en Europe et en Asie. Quand il n’est pas cultivé pour le reboisement ou la production de pâte à papier, il pousse naturellement dans les zones montagneuses. Introduit en Amérique du Nord comme arbre d’ornement, il s’y est naturalisé.
On utilise les bourgeons et les pousses récoltées au printemps, qui sont analgésiques, anti-inflammatoires, antiseptiques, antitussifs, expectorants, mucolytiques et ostéogéniques.
Parmi les principes actifs du pin, on trouve :
  • Une huile essentielle dont les principaux constituants sont l’α-pinène (40 %), le β-pinène (15 %), le limonène (25 à 30 %), l’acétate de bornyle (10 %) et le bornéol (2 %).
  • Des flavonoïdes dont la taxifoline et la quercétine.
  • Une oléorésine.
Contre l'inflammation et  la congestion des voies respiratoires, la toux et l’asthme.
  • Décoction (3 minutes) de 10 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour.
Contre les rhumatismes, les douleurs articulaires et musculaires, les névralgies et la sudation excessive des pieds.
  • Cataplasme recouvert d’une gaze; garder 3 jours et répéter au besoin; au bout de 3 jours, le corps aura absorbé la gomme et le cataplasme s'enlèvera alors sans difficulté.
  • Compresse avec quelques gouttes d’huile essentielle diluées dans une huile végétale.
Contre l’asthme, la toux, les affections et la congestion des voies respiratoires.
  • Inhalation des vapeurs de la décoction ou de la dilution de quelques gouttes d’huile essentielle dans l’eau chaude.
Le pin peut provoquer des réactions allergiques et être irritant pour les muqueuses et la peau. 



Piment

Photo de Atilin [GFDL or CC BY 3.0], via Wikimedia Commons
Capsicum annuum (Solanacées) est appelée entre autres Paprika, Jalapeno, Piment d’Espelette, Piment Serrano, selon sa variété et son pays d'origine. Les espèces C. baccatum appelée Aji, C. chinense appelée Habanero, Piment antillais ou Piment cabri, C. frutescens appelée Piment de Cayenne, Poivre de Cayenne, Pili-pili, Piment oiseau ou Nyora et C. pubescens appelée Piment rocoto ont les mêmes propriétés.
Cinq espèces de piments ont été domestiquées et sont aujourd’hui cultivées dans le monde entier. Elles sont toutes originaires des tropiques américaines, de la Colombie au sud des États-Unis. C. annuum est l’espèce la plus cultivée et celle qui a donné le plus de variétés.
On utilise les fruits, qui sont analgésiques, digestifs, rubéfiants, stimulants, sudorifiques et toniques.
Parmi les principes actifs du piment, on trouve :
  • Des capsaicinoïdes (0,1 à 1,5 % du fruit), auxquels on attribue les effets du piment. Les principaaux composants sont la capsaïcine (50 à 77 %), la dihydrocapsaïcine (20 à 32 %), la nordihydrocapsaïcine (1 à 8 %) et l’homocapsaïcine (2 %).
Contre les flatulences, la dyspepsie (colique) et la mauvaise circulation sanguine périphérique (froideur des extrémités).
  • Fruit à raison de 30 à 120 mg, 3 fois par jour.
  • Teinture normalisée à 0,005-0,01 % de capsaïcine, à raison de 0,3 à 1 ml par jour.
  • Extrait normalisé à raison de 0,022 à 0,045 mg de capsaïcine par jour.
  • Oléorésine à raison de 1,2 mg par jour.
Contre les engelures, les névralgies, la neuropathie diabétique, les spasmes musculaires, la dorsalgie et les douleurs rhumatismales.
  • Massage avec l’huile de piment (1:3 à chaud).
  • Onguent ou crème contenant 0,025 à 0,075 % de capsaïcine.
Le piment ne devrait pas être utilisé plus d’une quinzaine de jours consécutives aux doses indiquées. Il peut causer une irritation des muqueuses digestives et est donc contre-indiqué en cas d'inflammation du tube digestif et d'ulcère gastroduodénal. Il peut aussi provoquer des troubles digestifs mineurs.

Piloselle

photo de Conny [GFDL or CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Hieracium pilosella (Astéracées) est aussi appelée Épervière piloselle, Épervière, Oreille de souris, Oreille de rat ou Herbe à l’épervier.
La piloselle est une plante vivace originaire d’Eurasie et naturalisée en Amérique du Nord. Elle pousse dans les sols pauvres et secs. Très semblable au pissenlit, les feuilles poilues forment une rosette d’où émerge une tige florale d’environ 20 cm de haut, ainsi que des rejets qui vont s’enraciner pour produire de nouvelles plantes.
Les racines de la piloselle sécrètent des substances qui inhibent la croissance des racines et la germination des autres plantes. Après quelques années, ce phénomène appelé télétoxie peut aussi affecter la colonie de piloselles elle-même.
On utilise toute la plante, qui est antibiotique, antitussive, antiurique, astringente, diurétique et hypocholestérolémiante.
Parmi les principes actifs de la piloselle, on trouve :
  • L’ombelliférone (0,6 % de la plante séchée), une coumarine à laquelle on attribue une partie des effets antibactériens.
  • Des flavonoïdes (0,25 %), dont la lutéoline et l’apigénine.
  • Des acides organiques (environ 20 %) dont l’acide caféique et l’acide chlorogénique.
Contre les maladies infectieuses pulmonaires (coqueluche) et les difficultés respiratoires chroniques (toux, bronchite, asthme), l'athérosclérose, la fièvre, la brucellose, les troubles de la miction, la lithiase urinaire et biliaire, la rétention d'eau, les infections urinaires et l'hypercholestérolémie.
  • Plante séchée et pulvérisée jusqu’à 0,5 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g de plante fraîche dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Décoction (1 minute) de 3 g de plante fraîche dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Teinture (1:2 éthanol à 45 %) à raison de 1 ml, 6 fois par jour, pendant 3 jours.
  • Vin de piloselle (1:8, 15 jours) à raison de 5 ml par jour.
Contre les hémorragies et les plaies suppurantes.
  • Cataplasme de feuilles séchées et réduites en poudre.
En l’absence de données toxicologiques, l’usage de la piloselle n’est pas recommandé aux femmes enceintes ou celles qui allaitent.



Peuplier

Peuplier faux-tremble
Photo de Howard F. Schwartz, Colorado State University, USA
[CC BY 3.0 us], via Wikimedia Commons
Populus tremuloides (Salicacées), appelée Peuplier faux-tremble, ainsi que P. alba (Peuplier blanc), P. nigra (Peuplier noir) et P. tremula (Peuplier tremble).
Les peupliers sont des arbres à feuilles alternes, simples et dentées. On les trouve dans toutes les régions tempérées de l’hémisphère nord. Les peupliers blanc, noir et tremble sont des espèces européennes tandis que le peuplier faux-tremble est une espèce nord-américaine.
On utilise l'écorce et les feuilles du peuplier faux-tremble, du peuplier noir et du peuplier tremble, qui sont analgésiques, anti-inflammatoires, antirhumatismales, antiseptiques, astringentes et diurétiques, ainsi que les bourgeons du peuplier noir qui sont antiseptiques, anti-inflammatoires et mucolytiques.
Parmi les principes actifs du peuplier on trouve :
  • Des glucosides phénoliques du type salicylate : la salicine (2 à 3 % de l’écorce), la salicortine, le saliréposide et des dérivés tels que la populine, la trémuloidine et la trémulacine. Leur composition varie selon les espèces.
Contre les rhumatismes, la goutte, la fièvre, la cystite, la diarrhée, la colite et les infections des voies respiratoires supérieures (rhume).
  • Infusion de 2 à 4 g de bourgeons frais dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction de 1 à 4 g d'écorce dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide d'écorce (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture de bourgeons frais (1:10 éthanol à 90°), à raison de 0,5 à 0,75 ml par jour.
Contre les hémorroïdes, les blessures, les brûlures et les piqûres d'insectes.
  • Compresse avec la décoction, l’extrait ou la teinture diluée.
  • Cataplasme avec l’écorce et les bourgeons.
Le peuplier est contre-indiqué aux personnes allergiques à l’aspirine. 



Pétasite

Photo de Meky [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Petasites hybridus (Astéracées) est aussi appelée Grand Pétasite, Pétasite hybride, Chapelière, Herbe aux teigneux, Herbe aux chapeaux, Herbe à la peste ou Grand Pas d'âne.
Le pétasite est une grande plante vivace d’Europe. Elle pousse dans les sols riches et humides et on la trouve généralement à proximité des cours d’eau. Elle se reconnait à ses grandes feuilles en forme de cœur et à son épi de fleurs roses qui peut atteindre un mètre de haut.
On utilise toute la plante qui est analgésique, antiallergique, anti-inflammatoire, antimigraineux, antispasmodique, expectorante et mucolytique.
Parmi les principes actifs du pétasite, on trouve:
  • Des sesquiterpènes dont la composition varie selon les deux chémotypes de pétasite : un chémotype à pétasine, néopétasine et isopétasine et un chémotype à furanopétasine.
  • Une huile essentielle (0,1 % des feuilles) à dodécanal.
  • Des flavonoïdes dans les feuilles : l’astragaline, l’isoquercitrine et la quercétine.
  • Des alcaloïdes pyrrolizidiniques, qui sont toxiques pour le foie : la sénécionine, l’intégerrimine et la senkirkine. Ils sont présents dans toute la plante mais leur concentration est plus importante dans la racine; leur quantité augmente dans la plante séchée.
Contre la rhinite allergique (rhume des foins), les douleurs musculosquelettiques, les spasmes des voies urinaires (lithiase urinaire, la toux et l’'asthme.
Pour prévenir la migraine et l’ulcère gastroduodénal.
  • Extrait normalisé et débarrassé des alcaloïdes pyrrolizidiniques, à raison de 7,5 à 15 mg de pétasine, 2 fois par jour.
Contre les plaies et les piqûres d'insecte.
  • Cataplasme
La plante contient des pyrrolizidines, qui sont des alcaloïdes toxiques pour le foie et cancérigènes. Leur quantité est fortement diminuée dans les extraits commerciaux, mais ils demeurent présents. De ce fait, les extraits ne devraient pas être utilisés plus de 4 à 6 semaines par année. On considère que l'absorption de ces alcaloïdes ne doit pas dépasser 1 microgramme par jour. Par ailleurs, il ne faut pas utiliser la plante en infusion. L'usage du pétasite peut provoquer des malaises gastrointestinaux sans gravité comme de l'éructation et des nausées. Il est, en outre, interdit aux femmes enceintes ou qui allaitent et aux personnes souffrant d'insuffisance cardiaque, de maladies hépatiques ou rénales.



Pavot de Californie

Photo de H. Zell [GFDL ou CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Eschscholtzia californica (Papavéracées) est aussi appelée Eschscholtzia ou Eschscholzie de Californie.
Le pavot de Californie et une plante vivace des prairies de l’ouest de l’Amérique. Il est cultivé ailleurs comme une plante ornementale et annuelle. C’est une petite plante herbacée d’une quinzaine de centimètres de haut au feuillage très divisé et à la floraison jaune ou orangée.
On utilise les parties aériennes, qui sont analgésiques, antispasmodiques, anxiolytiques et sédatives.
Parmi les principes actifs du pavot de Californie, on trouve :
  • De nombreux alcaloïdes (1,6 % des parties aériennes) dont la bisnorargémonine, l’eschscholtzine (ou californine), la californidine, la laurotétamine, la glaucine, la protopine, la cryptopine, la sanguinarine et la chélidonine.
Contre le mal de dent, la céphalée, le stress, l’anxiété, l’insomnie et l’énurésie nocturne.
  • Parties aériennes séchées à raison de 0,4 à 0,8 g, 2 fois par jour. Pour l’insomnie prendre une dose au repas du soir et la suivante 30 minutes avant le coucher.
Les femmes enceintes ou qui allaitent ne devraient pas l’utiliser. Il est également contre-indiqué en cas de glaucome. Par ailleurs, l’usage du pavot de Californie peut altérer la vigilance ; il n’est donc pas recommandé d’en prendre avant de conduire ou d’effectuer des tâches exigeant une certaine vigilance.



Passiflore

Photo de Arvind Balaraman / FreeDigitalPhotos.net
Passiflora incarnata (Passifloracées) est aussi appelée Passiflore officinale, Liane de Grenade, Fleur de la passion ou Grenadille.
Il existe plus de 400 espèces de passiflores dans le monde. On les trouve sur tous les continents disposant d’un climat doux ou tropical. La passiflore officinale est originaire du sud-est des États-Unis et du Mexique, mais elle est cultivée ailleurs comme plante ornementale et médicinale. C’est une plante grimpante à la floraison spectaculaire qui aime les endroits ensoleillés.
La fleur de la passion tire son nom de la structure de la fleur qui évoque plusieurs éléments de la passion du Christ : les 5 étamines correspondent aux cinq plaies, les 3 styles aux trois clous et les filaments à la couronne d’épines.
On utilise les parties aériennes, qui sont antalgiques, anti-inflammatoires, antispasmodiques, anxiolytiques et sédatives.
Parmi les principes actifs de la passiflore, on trouve :
  • Des alcaloïdes parmi lesquels l’harmane (0,005 à 0,012 % des parties aériennes), l’harmol, l’harmine 0,007 %), l’harmalol et l’harmaline. On pense qu’ils contribuent aux effets de la passiflore bien qu’ils ne soient pas toujours détectables dans les préparations commerciales.
  • Des flavonoïdes (1,5 %) parmi lesquels la vitexine, l’isovitexine, l’orientine, la swertisine et le shaftoside. La proportion de chaque flavonoïde varie selon les conditions de culture. Ils sont responsables en partie des effets de la passiflore
  • Des glycosides cyanogènes.
Contre la tension nerveuse, l'agitation, l'insomnie, l'irritabilité, l'anxiété, les convulsions, l'hystérie, les spasmes musculaires, la rage de dents, les maux de tête, le mal d'oreille, les douleurs menstruelles, l'asthme et les palpitations cardiaques.
  • Plante séchée à raison de 0,5 à 2 g, 3 à 4 fois par jour.
  • Infusion de 2 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour.
  • Teinture (1:8 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 à 4 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 0,5 à 1 ml, 3 fois par jour.
Contre les hémorroïdes et les affections de la peau.
  • Lotion ou compresse avec une infusion de 100 g par litre d’eau.
Elle est contre-indiquée aux jeunes enfants, aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. Il est plus prudent de s'abstenir de pratiquer une activité qui nécessite une vigilance accrue aprés en avoir consommé.



Orme

Photo de Ohio Department of Natural Resources
Ulmus rubra (Ulmacées) est aussi appelée Orme rouge, Orme roux ou Orme gras.
L’orme rouge est un arbre à feuilles caduques de l’est de l’Amérique du Nord. Pouvant atteindre 25 mètres de hauteur à maturité, le tronc se divise en quelques branches maitresses et dressées qui se ramifient pour donner une couronne étalée.
On utilise le liber (ou écorce interne), qui est émollient et nutritif.
Parmi les principes actifs de l’orme, on trouve :
  • Des mucilages, auxquels on attribue effets.
  • Des tanins (3 à 7 %).
  • Des phytostérols, dont le β-sitostérol.
Contre le mal de gorge, la toux, les inflammations et ulcérations des muqueuses (aphtes, colite, gastroentérite, ulcère gastroduodénal), les troubles digestifs mineurs (aérophagie, flatulences, constipation diarrhée).
  • Écorce pulvérisée à raison de 200 mg, 3 à 4 fois par jour.
  • Décoction de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 1 à 3 fois par jour ; combiner avec l'angélique (flatulences) ou avec la salicaire (diarrhée).
  • Décoction de 4 g dans 500 ml d’eau, 3 fois par jour (convalescence).
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 5 ml, 3 fois par jour.
  • Infusion de 10 g de feuilles de cataire, 10 g de feuilles de consoude et 10 g de poudre d’écorce d’orme dans 500 ml d'eau; boire entre les repas ou pendant les crises d'ulcères ou de diarrhée.
Contre les dermatoses (infections bactériennes de la peau), les blessures, les ulcères de la peau, les abcès, l'inflammation des muqueuses, la vaginite, les brûlures, les hémorroïdes et la sciatique.
  • Compresse avec une décoction de 75 g de poudre d'écorce par litre d’eau ; on peut ajouter de la camomille, de la cataire et de l’écorce de chêne.
  • Compresse avec 30 g d'écorce broyée dans 100 g d'huile d'amande douce; chauffer au bain-marie pendant une heure et demie et laisser macérer pendant 5 heures; appliquer sur l'eczéma, 2 fois par jour.
  • Cataplasme obtenu en mélangeant de la poudre d'écorce à un peu d'eau bouillante; on peut ajouter de la bardane ou du serpolet.
  • Rince-bouche ou gargarisme avec la décoction, plusieurs fois par jour.
En l’absence de données toxicologiques, il convient d’être prudent. Commencer par une dose faible et ne pas en faire un usage prolongé. Les femmes enceintes ne devraient pas l’utiliser, car il pourrait avoir un effet abortif.



Origan

Origanum vulgare (Lamiacées) est aussi appelée Origan commun, Origan vulgaire, Fausse marjolaine, Marjolaine sauvage, Marjolaine bâtarde, Thé rouge ou Marjolaine vivace.
L’origan est une plante vivace originaire d’Europe, du même genre botanique que la marjolaine (O. majorana). Il se distingue par ses tiges rougeâtres velues et par ses fleurs roses regroupées en panicules à l’extrémité des tiges. Ses propriétés sont semblables à celles de la marjolaine, tout en étant moins puissantes. Moins sensible au froid que la marjolaine, l’origan pousse dans les régions tempérées relativement froides en hiver. Il préfère les sols secs et ensoleillés.
On utilise les parties aériennes fleuries, qui sont antilithiasiques, antioxydantes, antiseptiques, apéritives, carminatives, cholagogues, emménagogues et expectorantes, immunostimulantes.
Parmi les principes actifs de l’origan, on trouve :
  • Une huile essentielle, dont le constituant principal est le carvacrol.
  • Des tanins.
  • Des flavonoïdes.
Contre le manque d'appétit, l'aérophagie, la trachéite, l'amygdalite, la bronchite, la toux, la coqueluche, l’asthme, l'infection urinaire et le retard des règles.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 1 fois par jour.
  • Vin d’origan (1:20, 10 jours) à raison de 30 ml, 3 fois par jour.
Contre les douleurs rhumatismales, le torticolis, les gerçures et les crevasses.
  • Cataplasme avec des sommités florales hachées.
Contre le mal de dent.
  • Bain de bouche avec quelques gouttes d’huile essentielle diluée dans un verre d’eau; ne pas avaler.
Contre la congestion nasale.
  • Douche nasale avec l'infusion.
    À des doses supérieures à celles de l’alimentation, l’origan peut causer des troubles digestifs mineurs et il est contre-indiqué aux femmes enceintes. En usage externe, il peut provoquer une irritation de la peau.

    Mise à jour le 2 juillet 2017



    Onagre

    Oenothera biennis (Onagracées) est aussi appelée Onagre bisannuelle, Herbe-aux-ânes ou Primevère du soir.
    L’onagre est une plante bisannuelle originaire d’Amérique du Nord, mais qui s’est répandue dans de nombreuses régions tempérées du monde. Cultivée pour la production d’huile, elle aime les sols secs et plutôt ensoleillés ; on la trouve dans les friches, les terrains vagues, les prairies et le bord des chemins.
    On utilise les parties aériennes, qui sont antiallergiques, antirhumatismales et astringentes, et les graines dont on extrait l'huile d'onagre (ou huile de primerose).
    Parmi les principes actifs de l'huile d'onagre, on trouve:
    • Des acides gras essentiels dans l’huile: acide linoléique (65-80 %), acide gamma-linolénique (2-17 %), acide alpha-linolénique (0,5 %), acide oléique (5-12 %).
    Contre l'eczéma, le psoriasis, l'hypercholestérolémie, le syndrome de Raynaud, le syndrome de Sjögren, l'arthrite rhumatoïde, les crises de panique, la neuropathie diabétique, les spasmes nerveux et bronchiques, la toux sèche, l'asthme, le syndrome prémenstruel et la mastalgie.
    • Huile d’onagre à raison de 6 à 8 g par jour pour un adulte, ou 2 à 4g pour un enfant (eczéma).
    • Huile d’onagre à raison de 3 à 4 g par jour (mastalgie).
    Contre les rides, la peau sèche, les dartres, l'eczéma, les plaies mineures et les ecchymoses.
    • Cataplasme de feuilles cuites à la vapeur.
    • Compresse avec une huile de fleurs d’onagre (1:7 à froid, 1x1 mois).
    L'onagre peut occasionner de légères nausées, des maux d'estomac ou de tête ainsi que des selles molles. Elle pourrait être associée à un risque accru de crises d’épilepsie chez les personnes qui y sont sujettes. Elle pourrait également interagir avec les traitements anticoagulants et augmenter les risques de saignement. 



    Olivier

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    Olea europaea (Oléacées) est aussi appelée Olivier d’Europe ou Olivier commun.
    L’olivier est un petit arbre à feuilles persistantes de 6 à 9 mètres de hauteur. Originaire du bassin méditerranéen où il est cultivé depuis l’antiquité, il a été introduit dans certaines régions d’Amérique.
    On utilise les feuilles, qui sont antispasmodiques, antipyrétiques, bronchodilatatrices, hypoglycémiques, hypotensives et vasodilatatrices, ainsi que l'huile extraite des fruits, qui est laxative
    Parmi les principes actifs de l'olivier, on trouve:
    • Des sécoiridoïdes, parmi lesquels l'oleuropéine (5 à 10 % des feuilles).
    • Des flavonoïdes dont la lutéoline, la kaempférol et le chrysoériol.
    • L’acide oléique (60 à 80 %), un oméga-9, et l’acide linoléique (15 %), un oméga-6, dans l’huile.
    Contre les coliques hépatiques et néphrétiques, les colites, la constipation et les excès de table.
    • Huile d'olive à raison d’une grande cuillère le matin à jeun et le soir au coucher, ou avant un gros repas.
    Contre les troubles de la circulation sanguine (hypertension), la cystite, la colique néphrétique et la rétention d’eau.
    • Décoction de 10 g de feuilles fraîches ou de 5-8 g de feuilles séchées dans 150 ml d'eau, 2 à 4 fois par jour, pendant 2 à 4 semaines.
    • Feuilles séchées à raison de 6 à 10 g, jusqu’à 3 fois par jour.
    Contre les brûlures.
    • Cataplasme avec un blanc d'œuf mélangé avec de l'huile d'olive.