Faut que ça fonde !

Au parc Michel-Chartrand (Longueuil, Québec) il faisait frette cet après-midi, mais la faune habituelle était au rendez-vous.  

 
 
 

Anémone pulsatille

Pulsatilla vulgaris (Renonculacées) est aussi appelée Pulsatille commune, Pulsatille vulgaire, Coquelourde, Fleur de Pâques et Herbe au vent.
La pulsatille est une plante vivace qui pousse dans les prairies calcaires d'Europe. Les feuilles très divisées sont couvertes de poils soyeux. Ses fleurs violettes ou rouges en forme de cloche apparaissent au printemps. Elle est vendue en Amérique du Nord comme plante ornementale.  
On utilise uniquement les parties aériennes fleuries et séchées, qui sont antibiotiques, antispasmodiques et sédatives (les parties aériennes fraîches sont toxiques).
Parmi les principes actifs de la pulsatille, on trouve:
  • Des flavonoïdes sous forme de glucosides de delphinidine et de pélargonidine, responsables de la coloration des fleurs.
  • Une huile essentielle contenant le ranunculoside, qui donne la protoanémonine (toxique
) par hydrolyse enzymatique, puis l'anémonine. On attribue les propriétés de la plante à ces deux alcaloïdes. 
Contre les spasmes, les maux d'oreille, les migraines, les troubles cardiaques dus à la nervosité, l'hyperactivité, l'insomnie, la toux, l'asthme, les troubles de l'appareil génital masculin et féminin (dysménorrhée, orchite, épididymite, ovarialgie), les éruptions cutanées d'origine bactérienne.
Contre les spasmes, les douleurs musculaires et les névralgies.
  • Cataplasme de plante fraiche ou séchée.
    L'anémone est une plante toxique; l'usage interne de la plante fraîche est mortel. Elle contient un composé extrêmement toxique, la protoanémonine qui se dégrade en anémonine en séchant. L'anémone ne doit jamais être ingérée, même en très petite quantité.



    Ni été, ni automne...

    ...et un printemps de 3 semaines avant de revenir à l'hiver.


    Mais avec un flash, des plantes d'intérieur et beaucoup d'imagination, on pourra peut-être attraper un coup de chaleur sous les tropiques.

    Le dernier des mohicans

    Hier, nous avons eu la visite d'autochtones de plus en plus rares: un roselin pourpré mâle et cinq femelles (Haemorhous purpureus). Longtemps seul représentant des roselins dans le nord-est de l'Amérique, il y a été supplanté par le roselin familier, son cousin du sud-ouest introduit à New York dans les années 40. 

    Monsieur à gauche et madame à droite en vol
    Mesdames

    Un samedi chez Marguerite d'Youville

    Le refuge faunique Marguerite-d'Youville fait partie de mes endroits préférés à proximité de Montréal. Je me demande si ce n'est pas là que l'on voit le plus d'espèces de tout, y compris des milices de photographes arpentant bruyamment les chemins en tenue de camouflage (c'est un comble), arme à l'épaule. De quoi me donner des complexes au concours de la plus grande...focale, moi qui me promène juste avec un petit compact autofocus.
    Bref, nous allons rendre visite à Marguerite, au moins une fois par an et avant 9 heures, pour ne pas payer les droits d'entrée élitistes de 5 dollars; tout droit d'accès à la nature étant inique. Marguerite ne change pas; on y voit toujours des choses extraordinaires comme la mésange bicolore ou le pic à ventre roux. Bon d'accord, nous ne les avons pas vus cette fois-ci, mais une photographe, à qui je demandais:  "avez-vous vu la mésange bicolore ? " puis "titmouse ?" après avoir constaté son changement de couleur et son air paniqué, me confirma qu'elle y était.
    Rassurés et un peu déçus d'avoir manqué le rendez-vous, nous avons continué notre chemin, espérant cette fois trouver les dindons sauvages. Encore raté ! Nous avons quand même pu observer une grande duchesse d'Amérique sur son nid et plein d'autres indices que nous n'étions pas les seuls à nous impatienter du retour du printemps.

    Grand-duc d'Amérique
    Liquéfaction du marais
    La pointe nord de l'île Saint-Bernard
    Montréal au loin
    Un couple de Petits garrots 
    Bruant chanteur

    Campagnol sp
    Bernaches du Canada

    90 minutes au parc Michel Chartrand

    Quand nous n'avons pas envie de faire trop d'efforts ou quand nous sommes frileux comme aujourd'hui, nous nous mêlons à nos bruyants congénères pour une marche de santé dans ce parc très fréquenté mais bien pratique de Longueuil. Et aujourd'hui comme souvent, il nous a réservé de belles surprises. Nous avons revu le renard roux qui a réussi à passer l'hiver sans trop d'encombres et avons été survolés par une buse à épaulettes, probablement celle qui niche pas loin de chez nous.


    La vie au cimetière

    Cet après-midi, au cimetière Mont-royal, ça grouillait de vie...Les jaseurs d'Amérique jasaient, Le couple de grands pics piquait, l'écureuil gris albinos s'inquiétait de la disparition de la neige et le raton laveur préparait sa nuit.


    Les nouveaux voisins

    Hier, je suis allé rendre visite à mes voisins. C'est le seul moment de l'année où je peux le faire parce que ce sont des vrais mordus de la piscine. Et quand ils n'en construisent pas de nouvelles, ils agrandissent les anciennes et finissent par se retrouver couper du monde.
    Heureusement, l'hiver change la donne (c'est bien là son seul avantage). Je me laisse pousser la barbe, j'enfile mes raquettes et je me mets à marcher sur l'eau. Oh attention, je ne fais pas de miracles, juste quelques kilomètres de randonnée. Jusqu'à l'année dernière, il fallait que je marche un bon kilomètre pour les atteindre. Cette année, ils m'ont facilité la tâche. Au bout de 300 mètres, j'ai commencé à trouver les premiers signes de construction; des arbres abattus, certains abandonnés sur place. J'ai alors jeté un coup d’œil en direction du marais un peu plus loin et je l'ai aperçu à travers les branches. La nouvelle hutte des castors trônait là, en plein milieu du marais, à deux pas des lignes humaines et de l'armée de tondeuses à gazon, nous signalant la limite à ne pas franchir.
    Voilà une année qui commence très bien !



       
     

    Neige à bonhomme


    Hier, il tombait de la neige collante, de celle dont naissent les bonshommes. Comme de bien entendu, pas longtemps après qu'il eut neigé, nous avons eu la visite d'une de ces sympathiques créatures de l'hiver. Moi qui croyais qu'ils n'étaient attirés que par les enfants ! Même le pic mineur n'en revenait pas. Pourtant l'hiver, il connait ça.


    Économie:1, Esthétique:0

    L'acériculteur aussi veut son véhicule utilitaire sport full-equipped avec air climatisé pour les quinze jours de canicule, sa piscine creusée en attendant l'envie de se baigner, son système de cinéma maison HD Dolby Surround pour profiter de son abonnement couteux au câble et se créer de nouveaux besoins, son forfait cellulaire intelligent avec sms illimités partout en Amérique du Nord, et tout le reste.
    Alors, il faut qu'elle coule, l'eau d'érable, et ne pas en perdre une goutte. Fini, la tournée des chaudières en métal qui brillaient au soleil: trop d'arbres, pas le temps. Vive les tubulures en plastique bleu ou vert et tant pis pour la beauté du sous-bois du moment que l'on a le profit.   
    Cela ne l'empêche pas d'être insatisfait, l'acériculteur, et de ne pas venir à bout de ses traites. Il trouve que le sirop d'érable n'est pas assez cher. On le stocke pour maintenir les prix. Est-ce qu'un jour,  on détruira les surplus comme les européens le font avec le lait ? En attendant, on augmente la demande avec des bonnes campagnes de marketing. On paye des scientifiques pour lui trouver des vertus. Et quand on cherche, on trouve et on découvre que l'eau d'érable soigne le cancer et même le diabète, un comble.