Économie:1, Esthétique:0

L'acériculteur aussi veut son véhicule utilitaire sport full-equipped avec air climatisé pour les quinze jours de canicule, sa piscine creusée en attendant l'envie de se baigner, son système de cinéma maison HD Dolby Surround pour profiter de son abonnement couteux au câble et se créer de nouveaux besoins, son forfait cellulaire intelligent avec sms illimités partout en Amérique du Nord, et tout le reste.
Alors, il faut qu'elle coule, l'eau d'érable, et ne pas en perdre une goutte. Fini, la tournée des chaudières en métal qui brillaient au soleil: trop d'arbres, pas le temps. Vive les tubulures en plastique bleu ou vert et tant pis pour la beauté du sous-bois du moment que l'on a le profit.   
Cela ne l'empêche pas d'être insatisfait, l'acériculteur, et de ne pas venir à bout de ses traites. Il trouve que le sirop d'érable n'est pas assez cher. On le stocke pour maintenir les prix. Est-ce qu'un jour,  on détruira les surplus comme les européens le font avec le lait ? En attendant, on augmente la demande avec des bonnes campagnes de marketing. On paye des scientifiques pour lui trouver des vertus. Et quand on cherche, on trouve et on découvre que l'eau d'érable soigne le cancer et même le diabète, un comble. 


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