On ne peut pas vraiment avoir envie de préserver ce que l'on ignore, en particulier la nature. J'ai eu la chance d'avoir des parents qui ont su éveiller et encourager ma curiosité pour les choses naturelles. Tout y est passé, les végétaux, les animaux, les minéraux, les fossiles et les astres. Mes souvenirs de vacances ressemblent à des valises remplies des trouvailles faites au cours des excursions et parfois des prospections minières faites à ma demande, dans les différentes régions de France pendant les grandes vacances: les ammonites des plages vendéennes, les fossiles de fougères du carbonifère ramassés dans des mines du centre de la France, le talc des Pyrénées, les insectes et les fleurs de partout.
Tour cela pour dire que le meilleur moyen, et le plus durable, pour préserver l'environnement, c'est de montrer aux enfants que la nature qu'ils aiment voir dans les livres existe tout autour d'eux.
Une petite paire de jumelles à 20 $ dans une pharmacie, une marche dans le parc le plus proche (Mont-Royal, Jardin botanique, Pointe-aux-Prairies, ) ou une mangeoire pleine de suif accrochée à la fenêtre ou fond de la cour et même en ville, il devient facile d'observer le pic mineur et peut-être même le pic chevelu. À Montréal, on les trouve partout où il y a des arbres. Pour les repérer, il suffit de tendre l'oreille à la recherche du léger toc-toc-toc que produit le martèlement du bec sur le bois.