Une journée au beach club de Longueuil


Les oiseaux ont beau être des créatures particulièrement bien adaptées à la sécheresse (pour des raisons que j'ai brièvement évoquées ici), cela ne signifie pas qu'ils ne souffrent pas de la chaleur. Et quoi de mieux qu'un bon bain au beach club de Longueuil pour se rafraîchir ?
Tout a été aménagé pour que chacun y trouve son compte: un petit bassin-tourbillon avec ou sans ombrage selon les goûts, et en contre-bas, un grand bassin avec chute d'eau, vagues naturelles et surf sur feuille de nénuphar pour les plus aventureux. Dans le petit bassin, quelques roches savamment inclinées permettent à toutes les longueurs de pattes de se mouiller les orteils.


Hier avec la canicule, tout le monde s'était donné rendez-vous pour une beach party. Il y avait les habitués - le Merle d'Amérique, le Bruant chanteur, le Chardonneret jaune et le Moineau domestique - et des nouveaux membres - le Bruant familier, la Paruline Jaune, la Paruline flamboyante, la Grive fauve et les Quiscales bronzés qui ne se déplacent qu'en famille. C'était l'occasion de se désaltérer et de prendre un bon bain, parfois avec aisance, parfois avec prudence ou maladresse. 
Certains ont leur heure; d'autres y passent la journée, mais tous ont du plaisir au beach club de Longueuil.


Dans l'ordre de première apparition: Merle d'Amérique, Bruant chanteur, Moineau domestique, Oriole de Baltimore, Moineau domestique femelle et mâle, Merle d'Amérique juvénile, Chardonneret jaune mâle, Paruline jaune mâle, Quiscale bronzé, Grive fauve, Bruant familier, Roselin familier, Paruline flamboyante femelle et mâle

Un 21 juin sur le mont Saint-Bruno


Aujourd'hui 21 juin, c'est le sixième jour de canicule et le dixième jour sans pluie. Pendant que le banlieusard est submergé par toute une gamme d'émotions qui vont du plaisir de cultiver son cancer de la peau dans sa piscine hors-terre à la désolation de voir sa pelouse brûler au soleil à cause des restrictions d'eau, le naturaliste asthmatique regrette presque d'être allé chercher la fraîcheur dans les sous-bois du Mont Saint-Bruno. 
J'avais oublié que quelques centaines de kilomètres plus au nord, le Québec brûle. L'opacité de l'air, l'odeur de cendre et le ratatinement de mes poumons à la première inspiration me l'ont vite rappelé. Ce n'est pas une raison suffisante pour renoncer et, comme je n'ai pas l'intention de céder à la tentation du climatiseur qui contribue au problème en laissant échapper ses gaz réfrigérants, plutôt suer dehors que dedans. Toute cette fumée, ça fait des belles photos quand le soleil pogne dedans. Et puis ma blonde a rempli la mission qu'elle s'était fixée: retrouver le plan de Ginseng à cinq folioles vu l'année dernière.  


Le ginseng est toujours là dans son écrin de capillaires

 

Décrocher les étoiles


Au jardin, c'est le temps de récolter la grande camomille (Tanacetum parthenium) pour s'en faire des infusions. Comme c'est souvent le cas, le goût n'a pas grand chose à voir avec ce que l'on peut trouver dans les vieux sachets du commerce et il faut vraiment en avoir envie ou besoin pour apprécier son amertume.