Marjolaine

Photo de H. Zell [GFDL or CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Origanum majorana (Lamiacées) est aussi appelée Origan des jardins, Marjolaine officinale, Marjolaine à coquilles ou Marjolaine des jardins.
Originaire du bassin méditerranéen où elle est vivace, la marjolaine est généralement cultivée comme une annuelle en dehors de sa zone de rusticité. C’est une plante aromatique utilisée en cuisine.
On utilise les parties aériennes, qui sont antibactériennes, antispasmodiques, hypotensives et légèrement sédatives.
Parmi les principes actifs de la marjolaine, on trouve :
  • Une huile essentielle (3 %) dont les principaux constituants sont le terpinène-4-ol (20 %), le thuyanol (20 à 25 %) et des hydrocarbures monoterpéniques tels que le sabinène, le γ-terpinène et l’α-pinène.
Contre l'insomnie, l’anxiété, les maux de tête, les spasmes musculaires. l'hypertension et les troubles digestifs (nausée, flatulences, colique).
  • Infusion de 7 g dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour, avant ou après les repas.
  • Vin de marjolaine (1:20, 10 jours) à raison de 8 ml, 2 à 3 fois par jour.
Contre les rhumatismes.
  • Huile (1:5 à chaud) appliquée sur la région douloureuse.
La marjolaine ne devrait pas être utilisée de façon prolongée aux doses indiquées.



Maïs

Photo de Pollinator  [CC-BY-SA-3.0, GFDL, or CC-BY-SA-3.0],
 from Wikimedia Commons
Zea mays (Poacées) est aussi appelée Blé de Turquie, Blé d’Espagne ou Blé d'Inde.
Originaire du Mexique où il constituait un aliment de base pour les amérindiens, le maïs est aujourd’hui une céréale et une plante fourragère cultivée partout dans le monde.
On utilise les soies (styles et stigmates), qui sont anti-inflammatoires, antilithiques, antioxydantes, diurétiques et hypoglycémiantes.
Parmi les principes actifs du maïs, on trouve:
  • La maysine, un flavonoïde responsable en partie de l’effet antioxydant
  • Des phytostérols : le sitostérol et le stigmastérol.
  • Des amines (0,05 %).
  • Des saponines (3 %).
  • Des tanins (10 à 13 %).
Contre la cystite, l'inflammation des voies urinaires, la lithiase urinaire, l’énurésie, la rétention d'eau, l’œdème et la cellulite.
  • Soies séchées à raison de 4 à 8 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 0,5 à 1 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction (5 minutes) de 4 à 5 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour entre les repas.
  • Teinture (1:5 éthanol à 25 %) à raison de 5 à 15 ml, 3 fois par jour.
Le maïs peut causer des allergies et est contre-indiqué pendant la grossesse.



Luzerne

Photo de Ivar Leidus
[CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Medicago sativa (Fabacées) est aussi appelée Luzerne cultivée, grand Trèfle, Sainfoin, Alfalfa, Foin de Bourgogne, Herbe aux bisons, Herbe à vaches ou Lucerne.
La luzerne est une plante vivace originaire d’Eurasie, qui est cultivée comme plante fourragère dans toutes les régions à climat tempéré où on la trouve aussi à l’état sauvage. Elle pousse dans les prairies, en bordure des champs et dans les friches. Elle se reconnait à ses feuilles à trois folioles, à ses grappes de fleurs bleues ou violettes et à ses gousses spiralées.
On utilise les graines germées ou les parties aériennes au début de la floraison, qui sont cardiotoniques, hypocholestérolémiantes, hypoglycémiantes, lactagogues, oestrogéniques et revitalisantes.
Parmi les principes actifs de la luzerne, on trouve :
  • Des alcaloïdes dont la stachydrine et la trigonelline.
  • Des acides aminés : l’arginine, l’asparagine, la cystéine, l’histidine, l’isoleucine, la leucine, la lysine, la méthionine, la phénylalanine, la thréonine, le tryptophane et la valine. On trouve également la canavanine, qui, en se substituant à l’arginine, conduit à la synthèse de protéines dysfonctionnelles. Il serait responsable du déclenchement de manifestations lupiques réversibles chez certaines personnes et de la réactivation de la maladie chez des personnes qui sont atteintes de lupus.
  • Le médicagol, une coumarine.
  • Des isoflavonoïdes (phytoestrogènes) tels que le coumestrol, la biochanine A, la daidzéine, la formononétine et la génistéine, qui ont des propriétés oestrogéniques.
  • Des saponines ( 2 à 3 %) ayant pour aglycones l’acide médicagénique. les soyasapogénols A–F et l’hédéragénine. On leur attribue l,effet hypocholestérolémiant.
  • Des stéroïdes dont le β-sitostérol est le principal composant.
  • Des vitamines A, B1, B6, B12, C, E et K).
Contre la dyslipidémie (taux de cholestérol élevé), le diabète, les irrégularités menstruelles, les troubles associés à la ménopause, les problèmes digestifs, l’ulcère gastroduodénal, les aphtes, le mal de gorge, l’avitaminose et l'anémie.
Pour faciliter la convalescence.
  • Infusion de 4 à 10 g de parties aériennes dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 5 à 10 ml, 3 fois par jour.
Il faut éviter de consommer de grandes quantités de luzerne, car elle peut provoquer des symptômes réversibles du lupus érythémateux chez des personnes en bonne santé ou provoquer une récidive chez des personnes souffrant de cette maladie. Elle peut aussi diminuer l’effet des traitements anticoagulants.



Lin

Linum usitatissimum (Linacées) est aussi appelée Lin usuel ou Lin cultivé.
Le lin cultivé est une plante annuelle originaire d’Eurasie, qui a été propagée dans de nombreux pays. Bien qu’on le trouve parfois à l’état sauvage dans les friches, les terrains vagues et le bord des chemins, il s’agit de plantes échappées de culture. Le lin produit des fleurs bleues à cinq pétales portées à l’extrémité des ramifications d’une tige grêle, mais relativement rigide.
Le lin était cultivé au Moyen-Orient, il y a 7000 ans au moins. On utilisait ses fibres pour la confection des textiles et des cordages et ses graines pour produire de la farine et de l’huile.
On utilise les graines, qui sont adoucissantes, anti-inflammatoires, digestives, laxatives et oestrogéniques.
Parmi les principes actifs du lin, on trouve :
  • Des acides gras insaturés (30 à 40 % de la graine) dont l’acide linolénique (35 à 50 %), un oméga 3, et l’acide linoléïque (environ 25 %), un oméga 6.
  • Du mucilage (6 %).
  • Des protéines (25 %).
  • Le sécoisolaricirésinol, un lignane dégradé par la flore intestinale en entérodiol et en entérolactone, qui sont deux phytoestrogènes.
  • La linamaroside, un glucoside cyanogène.
Contre l'hypercholestérolémie, les troubles de la ménopause, l'ostéoporose, la constipation, le syndrome du côlon irritable, les inflammations du tube digestif (colite, gastrite, entérite), la dysenterie, la cystite, la blennorragie, la colique néphrétique, les pneumonies et la toux.
Pour prévenir les cancers hormonodépendants (prostate, sein, utérus, ovaire)
  • Graines moulues ou entières à raison de 5 à 15 g dans 150 ml d’eau, de lait ou de jus de fruit, 2 à 3 fois par jour. La quantité de liquide peut être supérieure, car l’important est de bien s’hydrater pour éviter le blocage du tube digestif.
  • Infusion de 3 g de graines dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour.
  • Infusion de 6 g de graines et de 2 g de réglisse dans 150 ml d’eau, 2 fois  par jour.
Contre les dermatoses (eczéma, anthrax), les plaies, les ulcères, les contusions, les dartres, le prurit, les inflammations de la peau, les furoncles, les abcès, la bronchite, la nervosité, les douleurs musculaires et articulaires, les névrites.
  • Cataplasme chaud avec les graines broyées.
  • Compresse avec une infusion de 50 g par litre d’eau.
  • Lotion avec une décoction (2 minutes) de 50 g de graines par litre d’eau.
  • Bain avec 1 litre de la décoction ajouté à l'eau du bain (nervosité).
Les graines se conservent assez bien, mais une fois moulues, elles rancissent rapidement. On peut les garder au réfrigérateur, mais pas plus d'une semaine. Il ne faut jamais prendre de farine ou de graines de lin sans les avoir fait préalablement trempées dans de l’eau sous peine de bloquer le tube digestif. Les gens souffrant de diverticulose doivent faire preuve d’une grande prudence et commencer par de toutes petites quantités de farine finement moulue et tamisée. Les graines de lin sont contre-indiquées en cas d'occlusion intestinale, de paralysie intestinale ou de toute autre condition empêchant le transit intestinal. Si la constipation persiste plus de 3 jours, il faut consulter un médecin. Le lin peut interférer avec l’absorption de certains médicaments et devrait être pris 2 heures avant ou après ces derniers. Le lin est déconseillé aux femmes enceintes, aux enfants de moins de 12 ans et aux personnes qui prennent des médicaments ralentissant le transit intestinal (morphine et dérivés, par exemple). La consommation de lin peut diminuer l’absorption de glucose et nécessiter un ajustement des traitements hypoglycémiants.



Lierre terrestre

Glechoma hederacea (Lamiacées) est aussi appelée Courroie de saint Jean, Gléchome lierre terrestre, Lierre terrestre ou Gléchome faux-lierre.
Originaire d’Eurasie, le lierre terrestre a marché dans pas de l’être humain et a colonisé plusieurs régions du globe, notamment l’Amérique du Nord. Rampante, elle forme des tapis parfois denses à la lisière des bois ou à l’ombre des haies. On la reconnait à ses petites feuilles opposées et crénelées en forme de coeur, à l’aisselle desquelles apparaissent des petites fleurs bleues-mauves bilabiées.
On utilise les parties aériennes, qui sont astringentes, expectorantes, mucolytiques, toniques et vulnéraires.
Parmi les principes actifs du lierre terrestre, on trouve :
  • Des flavonoïdes dont l’hyperoside, et le cynéroside.
  • Des terpénoïdes dont l’acide ursolique et l’acide oléanolique.
  • Une huile essentielle (0,03 à 0,06 %) composée entre autres de : cymène, linalol, limonène, menthone, pinène, pinocamphone, pulégone et gléchomafurane.
  • La marrubiine, une lactone diterpénique à laquelle on attribue un effet expectorant.
Contre l'infection et l'hypersécrétion des muqueuses, notamment de la sphère oto-rhino-laryngologique (rhume, sinusite, rhinorrhée, encombrement des bronches, gastro-entérite), la bronchite, la toux productive, la coqueluche, l'asthme, la diarrhée, les hémorroïdes et les acouphènes.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:2 éthanol à 40 %) à raison de 0,75 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une infusion (10 heures) de 400 g par litre d’eau; prendre 15 ml, 3 ou 4 fois par jour.
Contre les abcès et les blessures (plaies, ulcères, ecchymoses).
  • Compresse avec une décoction concentrée.
  • Huile (1:20 à froid, 1x1 mois).
  • Inhalation, bain de bouche ou gargarisme avec une infusion de 30 g par litre d’eau.
  • Inhalation de suc frais (migraine).
L'usage du lierre terrestre est contre-indiqué en cas de grossesse et d'épilepsie. Des doses élevées peuvent provoquer des brûlures d'estomac.



Lierre grimpant

photo de Joan-T, [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Hedera helix (Araliacées) est aussi appelée Lierre, Lierre commun, Bourreau-des-arbres, Drienne, Herbe de Saint-Jean, Lierret, Rondelette, Rondette, Rondote ou Terette.
Le lierre est un arbrisseau à tige rampante et grimpante originaire de l’Eurasie. Il pousse dans les bois ou sur les murs. Introduit comme plante ornementale en Australie et aux États-Unis, il est considéré dans ce dernier comme une plante envahissante.
On utilise les feuilles, qui sont antibiotiques, antifongiques, antispasmodiques, antitussives, expectorantes et mucolytiques. Le fruit est toxique.
Parmi les principes actifs du lierre, on trouve :
  • Des saponines (2,5 à 6 %) composées principalement d’hédérasaponine C, B, D, E, F, G, H et J, dans un proportion de 1000, 70, 45, 10, 40, 15 6, 5 et d’α-hédérine.
  • Des flavonoïdes dont le kaempférol, la quercétine et leurs dérivés glycosylés.
  • Des phytostérols.
  • Une huile essentielle (0,1 à 0,3 %) composée entre autres de germacrène D, de limonène et de sabinène.
Contre la congestion respiratoire causée par des mucosités, la toux productive, l’asthme, la bronchite, la coqueluche, la grippe, le rhume, les troubles hépatiques, la dysenterie et l'arthrite.
  • Infusion de 0,3 à 0,8 g de feuilles séchées dans 150 ml d'eau, jusqu'à 3 fois par jour.
  • Extrait sec (2-3:1 éthanol 50 %) à raison de 40 mg, 1 à 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol 70 %) à raison de 0,3 ml par jour.
Contre la pédiculose, les coups de soleil, les douleurs rhumatismales, les infections de la peau et l'eczéma.
  • Cataplasme de feuilles fraîches.
  • Compresse avec une infusion de 200 g de feuilles fraiches par litre d’eau.
Le lierre est contre-indiqué aux femmes enceintes ou qui allaitent, ainsi qu'aux enfants. Il peut provoquer des allergies, des nausées et des vomissements. Il est déconseillé de l’utiliser avec des médicaments antitussifs, notamment ceux à base de codéine.



Laurier

Photo de Yann [GFDL or CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Laurus nobilis (Lauracées) est aussi appelée Laurier noble, Laurier vrai ou Laurier-sauce.
Le laurier est un arbuste originaire du bassin méditerranéen. Ses feuilles vert foncé, luisantes et coriaces sont séchées pour être utilisées comme condiment. Il ne faut pas confondre le laurier vrai avec le laurier rose (Nerium oleander), une plante extrêmement toxique de la famille des apocynacées.
Dans l’antiquité, le laurier était consacré à Apollon, dieu grec de la guérison et à Esculape, dieu romain de la médecine. À Rome, on couronnait les vainqueurs avec des rameaux de laurier tressés, tandis que les Grecs en coiffaient leurs poètes.
On utilise les feuilles et les baies qui sont antalgiques, apéritives, digestives et expectorantes.
Parmi les principes actifs du laurier, on trouve :
  • Une huile essentielle (3 % des feuilles) composée de 30 à 50 % d’eucalyptol (cinéol).
Contre les ballonnements, le manque d’appétit, la grippe, la bronchite et les rhumatismes.
  • Infusion de 4 à 6 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour, après les repas.
  • Décoction de 20 g de baies de laurier dénoyautées par litre d’eau ; prendre 70 ml, 3 fois par jour, avant les repas.
Contre les rhumatismes et les névralgies
  • Massage ou compresse avec quelques gouttes d’huile essentielle diluée dans une huile végétale.
  • Huile obtenue en faisant macérer 100 g de feuilles séchées dans 100 g d’éthanol à 60 % pendant 24 heures; ajouter un litre d'huile d'olive et faire chauffer au bain-marie pour évaporer l’alcool; appliquer sur la région douloureuse .
Le laurier pourrait amplifier les effets des médicaments dépresseurs du système nerveux et les narcotiques. L’huile essentielle ne doit pas être utilisée par voie interne en raison de sa toxicité.



Kola

Photo de Bob Walker, via Wikimedia Commons
Cola nitida et C. acuminata (Malvacées) sont aussi appelées Kolatier, Colatier. Leurs fruits sont appelés Noix de Kola ou de Cola.
Les kolatiers sont des arbres des forêts tropicales d’Afrique. Certaines espèces sont cultivées pour la production de noix dans les régions tropicales humides d’Amérique Latine.
On utilise les graines, qui sont adaptogènes, antidépressives, antidiarrhéiques, diurétiques et stimulantes pour le système nerveux central et le système cardiovasculaire.
Parmi les principes actifs du kola, on trouve:
  • Des alcaloïdes: la caféine (1,5 à 3,2 %) et la théobromine (0,02 à 0,08 %)
  • Des polyphénols: catéchines, épicatéchines, proanthocyanidines, acides chlorogéniques.
Contre les états dépressifs passagers, la mélancolie, la fatigue, la somnolence, la migraine et la diarrhée.
Pour améliorer temporairement les performances cognitives.
  • Poudre à raison de 1 à 3 g, 3 fois par jour.
  • Décoction de 1 à 3 g dans 150 ml d'eau, à raison de 3 tasses par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 0,5 à 1,5 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 60 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
La consommation de kola peut nuire à la qualité du sommeil. Il ne faut pas en faire un usage abusif ou prolongé. Il est contre-indiqué aux personnes souffrant d’anxiété, de glaucome, d'ulcère gastroduodénal, d’ostéoporose ou de troubles cardiovasculaires. Il ne doit pas être combiné avec d'autres stimulants comme l'éphédrine ou les amphétamines.



Éleuthérocoque

Photo de Stanislav Doronenko
[GFDL, CC-BY-SA-3.0 or CC BY 2.5]
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Eleutherococcus senticosus (Araliacées) est aussi appelée Ginseng sibérien ou Ginseng de Sibérie.
Originaire des forêts mixtes du nord-est de l'Asie (Chine, Corée, Japon, Russie), l'éleuthérocoque est un arbuste d'environ 3 m de haut. Les rameaux, épineux quand ils sont jeunes, portent des feuilles palmées, composées de 3 à 5 folioles. Les fleurs disposées en ombelles globuleuses produisent des grappes de petites baies noirâtres.
On utilise la racine qui est adaptogène, anti-inflammatoire, hypoglycémiante, hypolipémiante, stimulante et tonique.
Parmi les principes actifs de l'éleuthérocoque, on trouve:
  • Les éleuthérosides A à K (0,6 à 0,9 %), un groupe hétérogène de molécules parmi lesquelles ont été identifiés: des polysaccharides (éleuthéranes), des monosaccharides dont le méthyl-D-galactose (éleuthéroside C), des coumarines dont l'éleuthéroside B1, des lignanes dont les éleuthérosides B4 (sésamine), D, E (0,1 %), E1 et E2, des phénylpropanoïdes dont l'éleuthéroside B (syringine, 0,5 %), des triterpénoïdes dont les éleuthérosides A et K.
  • Une huile essentielle (0,8 % de la racine).
Contre la fatigue mentale et physique, pour soutenir un effort physique et pour favoriser la convalescence.
  • Racine séchée à raison de 0,6 à 3 g par jour.
  • Infusion ou décoction (5 min) de 0,5 à 4 g de racine séchée dans 150 ml d'eau, à boire dans la journée en 1 ou 3 fois.
  • Teinture (1:5 éthanol à 40 %) à raison de 3 ml, jusqu'à 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 30 %), jusqu'à 2 à 3 ml par jour.
L'éleuthérocoque ne devrait pas être utilisé plus de 2 mois sur une base journalière et une abstinence de 10 jours est recommandée entre les 2 mois d'utilisation. En l'absence de données toxicologiques fiables, la plante ne devrait pas être utilisée par les femme enceintes ou qui allaitent. Elle est contre-indiquée en cas d'hypertension, même légère.



Iris

Iris versicolor (Iridacées) est aussi appelée Clajeux ou Iris versicolore.
L’iris est une plante vivace des milieux humides et ensoleillés d’Amérique du Nord.
On utilise le rhizome séché qui est antiémétique, anti-inflammatoire, cholagogue, diurétique et laxatif.
Parmi les principes actifs de l’iris, on trouve :
  • L’acide isophtalique (0,002 %) et l’acide salicylique.
  • Une huile essentielle (0,025 %) contenant du furfural, une substance irritante pour les muqueuses.
  • L’iridine.
Contre la nausée et la constipation.
  • Décoction de 0,5 à 1 g de rhizome séché dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
Contre l’acné, les maladies de peau et les éruptions cutanées (eczéma).
  • Compresse avec une infusion de 6 g par litre d’eau ou l'extrait liquide dilué.
L’iris n'est pas dénué de toxicité et ne devrait pas être utilisé par voie interne sans supervision médicale. La racine fraîche cause des nausées, des vomissements. L'iris contient du furfural, une huile volatile toxique qui cause des irritations de la gorge et des yeux, ainsi que des migraines. Il ne doit pas être utilisé avec des médicaments contenant de la digoxine.

Mis à jour le 11 mars 2013

Hysope

Hyssopus officinalis (Lamiacées) est aussi appelée Hysope officinale ou Herbe sacrée.
L’hysope est une plante vivace et buissonnante à souche ligneuse, originaire du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient. On la retrouve dans les jardins d’Amérique du Nord et elle peut être cultivée dans le sud du Québec. Odorantes et mellifères, ses fleurs mauves attirent les abeilles.
On utilise les parties aériennes, qui sont antivirales, digestives, expectorantes, mucolytiques et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de l’hysope, on trouve :
  • Une huile essentielle contenant du thuyone et du pinocamphone, qui sont des substances toxiques.
  • Des flavonoïdes.
Contre la toux grasse, la congestion des voies respiratoires (mucosités), le rhume et les troubles digestifs mineurs (indigestion, flatulences, ballonnements).
  • Infusion de 4 à 9 g dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Sirop (150 %) obtenu à partir d’une infusion de 100 g dans 1 litre d’eau pendant 1 heure ; prendre 75 ml par jour.
Contre les ecchymoses, les blessures, l'angine et l'amygdalite.
  • Compresse avec une infusion de 100 g par litre d’eau.
  • Gargarisme avec une infusion de 50 g par litre d’eau.
L’hysope ne devrait pas être utilisée plus de 7 jours consécutifs en raison de sa teneur en thuyone, une substance toxique qui provoque des convulsions et des hallucinations. Son usage est contre-indiqué pour les personnes souffrant d’épilepsie.



Hydraste du Canada

Photo de James Steakley [CC BY-SA 3.0 or GFDL], via Wikimedia Commons
Hydrastis canadensis (Renonculacées) est aussi appelée Framboise de terre ou Racine à la jaunisse.
L’hydraste du Canada est une plante vivace qui pousse dans les forêts de l’est des États-Unis. On la reconnait à ses deux feuilles à cinq lobes dentés, au milieu desquelles émerge une fleur blanc verdâtre dont on ne voit souvent que les nombreuses étamines ou le fruit rouge qu'elle produit. Le rhizome jaunâtre dégage une odeur désagréable.
On utilise le rhizome et les racines qui sont bactéricides, fongicides, hémostatiques, immunostimulants et ocytociques.
Parmi les principes actifs de l’hydraste, on trouve :
  • Des alcaloïdes (2,5 à 6 % de la racine) parmi lesquels l’hydrastine (1,5 à 4 %), la berbérine (0,5 à 6 %), la berbérastine (2 à 3 %) et la canadine (1 %).
Contre la congestion des voies respiratoires (mucosités), le rhume, la grippe, la pharyngite, les infections gastro-intestinales, les infections urinaires, l'inflammation des muqueuses ou de la peau due à des infections fongiques ou bactériennes, la gastrite, l’ulcère gastroduodénal, la colite, le manque d'appétit, la tourista, la dyspepsie, les ballonnements, les flatulences, la ménorragie, l'hémorragie post-partum et les hémorroïdes.
Pour prévenir le cancer.
  • Rhizome séché à raison de 0,5 à 1, 3 fois par jour.
  • Décoction de 0,5 à 1 g de rhizome dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 0,3 à 1 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:10 éthanol à 60 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre les inflammations des voies nasales et des oreilles, l'otorrhée, les acouphènes, les infections oculaires, la conjonctivite, l'inflammation des muqueuses ou de la peau due à des infections fongiques ou bactériennes (candidose, vaginite, pied d’athlète), l'eczéma, les abcès et les blessures.
  • Gargarisme ou bain de bouche avec une infusion de 40 g de racine par litre d’eau, 3 à 4 fois par jour.
  • Douche nasale (aspirer par le nez, une narine à la fois, puis recracher par la bouche) avec l’infusion, 3 à 4 fois par jour.
  • Gouttes pour les oreilles obtenues en mélangeant 3 ml d'extrait liquide ou 12 ml de teinture à un peu d'huile d'olive;  déposer quelques gouttes dans l'oreille infectée, 3 à 4 fois par jour.
  • Douche vaginale avec l'infusion, 3 à 4 fois par jour.
  • Compresse avec l’infusion.
  • Bain oculaire avec une infusion de 6 g par litre d’eau, 3 à 4 fois par jour; ne pas utiliser une solution qui est trouble.
L'usage de l'hydraste devrait se limiter à deux semaines environ. Il est contre-indiqué en cas d'hypertension, de grossesse, d'allaitement et de jaunisse.

Hêtre

Photo de Donar Reiskoffer
[GFDL, CC-BY-SA-3.0 or CC BY 3.0-2.5-2.0-1.0]
 via Wikimedia Commons
Fagus sylvatica (Fagacées) est aussi appelée Hêtre commun, Fou, Faye, Foyard, Fau, Faon, Fayard, Fayaud, Favinier, Foutel, Fouteau ou Faou.
Le hêtre commun est un arbre à écorce lisse et grise des forêts tempérées d’Europe.
On utilise l'écorce, qui est antiseptique et astringente.
Parmi les principes actifs du hêtre, on trouve :
  • La créosote, auquel on attribue l’effet antiseptique.
  • Le xylane, un polyoside auquel on attribue un effet anti-inflammatoire.
La créosote est un liquide huileux et jaunâtre à forte odeur âcre composé de phénols. Il est obtenu en chauffant le bois de hêtre et d’autres essences d’arbres. Considéré comme cancérigène, son usage pharmaceutique s’est considérablement réduit, mais il entre encore dans la composition de certains médicaments antiseptiques dentaires et respiratoires.
Contre la dysenterie, la bronchite, l'asthme, l'emphysème et les sinfections dentaires.
  • Décoction (4 minutes) de 15 g d'écorce dans 150 ml d’eau sucrée avec du miel, le matin à jeun.
Contre les contusions et les blessures mineures.
  • Compresse avec la décoction.
Il n’existe aucune donnée toxicologique ou clinique sur les effets du hêtre.



Harpagophyton

Photo de Henri pidoux, via Wikimedia Commons
Harpagophytum procumbens (Pédaliacées) est aussi appelée Griffe du diable ou Racine de Windhoeck.
L’harpagophyton est une plante rampante et vivace, qui pousse dans les régions semi-désertiques du sud de l’Afrique.
Il est utilisé dans plusieurs préparations vendues contre les douleurs articulaires, notamment Arthrodolor, Boiron harpagophytum, Dolosoft, Elusanes harpagophyton, Geldolor, Harpadol arkogélules, Harpagésie, Rumafit en France et Solaray Devil's Claw, Jointrite, Kripps Devil'S Claw, Devil'S Claw 500 au Canada.
On utilise les tubercules, qui sont analgésiques, anti-inflammatoires et antirhumatismaux.
Parmi les principes actifs de l’harpagophyton, on trouve :
  • Des iridoïdes parmi lequels l’harpagoside (1 à 3 %), l’harpagide et le procumbide, auxquels on attribue en grande partie l’effet anti-inflammatoire.
  • Des flavanoïdes dont l’actéoside et l’isoactéoside.
Contre les problèmes rhumatismaux (arthrite, arthrose), les douleurs musculaires et articulaires (lombalgie, tendinite).
  • Racine séchée à raison de 1 à 3 g par jour.
  • Décoction de 1,5 à 3 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:10 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
Contre la dyspepsie.
  • Décoction de 0,5 g dans 150 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 25 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
L’harpagophyton peut provoquer de légers troubles digestifs tels que la diarrhée ou des flatulences. Il est contre-indiqué en cas d’ulcère gastroduodénal. Il peut interagir avec les traitements des arythmies cardiaques. En l’absence de données toxicologiques, il n’est pas recommandé d’en faire un usage prolongé et les femmes enceintes ou qui allaitent ne devraient pas l’utiliser.



Hamamélis

Hamamelis virginiana (Hamamélidacées) est aussi appelée Hamamélis de Virginie, Café du diable ou Noisetier des sorcières.
L’hamamélis est un petit arbre d’une dizaine de mètres de hauteur qui pousse dans l’est de l’Amérique du Nord, du sud du Québec jusqu’en Floride. Il a la particularité de fleurir en automne (septembre, octobre), parfois même après les premières gelées. Ses fleurs jaunes persistent après la chute des feuilles.
Les américains l’appellent noisetier des sorcières et l’utilisaient pour trouver les sources d’eau, à la manière du coudrier des européens.
On utilise les feuilles et l'écorce des rameaux, qui sont astringentes, anti-inflammatoires, hémostatiques et vasoconstrictrices.
Parmi les principes actifs de l’hamamélis, on trouve :
  • Des tanins (3 à 10 % dans les feuilles, 8 à 12 % dans l’écorce) parmi lesquels l’hamamélitannin, des catéchines, la dephinidine et des cyanidines, auxquels on attribue les propriétés astringentes et vasoconstrictrices.
Des extraits d’hamamélis sont utilisés dans des pommades pour arrêter les saignements, cicatriser les plaies, réduire les hémorroïdes et traiter les manifestations de l’insuffisance veineuse, ainsi que dans des collyres contre les conjonctivites.
Contre l’insuffisance veineuse (varices, sensation de lourdeur dans les jambes, couperose), les hémorroïdes, les colites, la diarrhée et l’hémoptysie.
  • Infusion de 2 g de feuilles ou d'écorce dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5-10 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre les hémorroïdes, les ecchymoses, l'inflammation de la peau et des muqueuses, les dermatoses (eczéma), l’insuffisance veineuse (varices, sensation de lourdeur dans les jambes, couperose), les entorses, les plaies, les brûlures mineures, les piqûres d'insectes, les kystes et les infections oculaires.
  • Compresse avec une décoction (5 minutes) de 5 à 10 g de feuilles ou d'écorce par litre d’eau, 4 fois par jour.
  • Eau d'hamamélis diluée dans l’eau en compresse (5à 10 % d’eau d’hamamélis) ou en bain oculaire (10 %), 2 à 4 fois par jour.
  • Onguent, lotion ou crème contenant 5 à 10 % d'hamamélis, appliqué 2 à 4 fois par jour.
  • Suppositoire contenant 0,5 à 1 g d'hamamélis, 1 à 3 fois par jour.
  • Bain oculaire avec une infusion ou la décoction refroidie et soigneusement filtrée.
L’hamamélis peut provoquer des réactions allergiques chez certaines personnes. En absence de données sur son innocuité, il ne devrait pas être utilisé par les femmes enceintes et celles qui allaitent.

Guimauve

Photo de Jeantosti
[GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commonse
Althaea officinalis (Malvacées) est aussi appelée Guimauve officinale, Mauve blanche ou Guimauve sauvage.
La guimauve est une plante vivace originaire d’Eurasie et d’Afrique du Nord et naturalisée ailleurs, notamment dans le sud du Québec. Pouvant atteindre 1,5 mètre de hauteur, elle pousse dans les prairies humides ou au bord des ruisseaux.
Le mucilage extrait de la guimauve était utilisé autrefois en confiserie pour confectionner la pâte de guimauve ou la guimauve. Aujourd’hui, on lui préfère la gélatine.
On utilise principalement la racine, qui est adoucissante, analgésique, antiacide, antibactérienne, anti-inflammatoire, antitussive et expectorante, et accessoirement les feuilles.
Parmi les principes actifs de la guimauve, on trouve :
  • Du mucilage (5 à 10 % de la racine), composé de rhamnanes, d’arabinanes, de glucanes et d’aribinogalactanes.
  • Des flavonoïdes.
Contre l'irritation et l'inflammation de la peau et des muqueuses, notamment des voies respiratoires et digestives (entérite, gastrite, bronchite, pharyngite, urétrite, cystite), l'hyperacidité gastrique, les mucosités des voies respiratoires, la toux sèche, les ulcères digestifs et la lithiase urinaire.
  • Feuilles ou racine séchées à raison de 5 g par jour.
  • Infusion de 2 à 5 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Macération (2 heures) de 2 à 4 g de racine dans 150 ml d’eau, à raison de  2 à 10 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture de feuilles (1:5) à raison de 5 à 10 ml, 2 à 3 fois par jour.
  • Teinture de racine (1:5) à raison de 10 à 25 ml, 2 à 3 fois par jour.
  • Extrait liquide de feuilles (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 5 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide de racine (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 5 ml, 3 fois par jour.
  • Sirop (100 %) à partir de la macération de 2 à 7 g de racine dans 100 ml d'eau, à raison de 2 à 10 ml, 3 fois par jour.
Contre la sinusite, les plaies et les dermatoses, les abcès, les furoncles, les ampoules, les varices et la poussée de dents.
  • Inhalation, compresse, gargarisme, bain de pieds ou de mains et bain de bouche avec une décoction (1 minute) de 30 g de racine par litre d’eau ; faire macérer 2 heures avant de porter à ébullition.
  • Racine à mâcher (poussée de dents). Cet usage traditionnel n'est pas recommandé en raison des risques d'étouffement avec les fragments pouvant se détacher de la racine.
  • Onguent contenant 5 % de feuilles, 3 fois par jour.
La guimauve pourrait avoir un effet hypoglycémiant et interagir avec les médicaments utilisés pour contrôler la glycémie.



Gui

Viscum album (Santalacées) est aussi appelée Gui des feuillus ou Gui blanc.
Le gui est une plante hémiparasitaire qui vit accrochée aux branches des arbres dans lesquelles elle puise l’eau et les sels minéraux nécessaires à son développement. L’espèce V. album, qui pousse en Europe et en Asie, a été introduite aux États-Unis où elle peut être confondue avec l’espèce indigène P. leucarpum.
On utilise les feuilles, les rameaux et les fruits, qui sont anticancéreux, cardiodépresseurs et hypotenseurs.
En Europe, un extrait de gui (Iscador®) est parfois administré par voie intraveineuse ou intravésicale (cancer de la vessie) comme traitement adjuvant de certains cancers. L'efficacité du traitement est sujette à controverse.
Parmi les principes actifs du gui, on trouve:
  • Les viscotoxines, des polypeptides qui contribuent aux effets immunomodulateurs et antitumoraux.
  • Les lectines ML-1, Ml-2 et ML-3, des glycoprotéines qui contribuent aux effets immunomodulateurs et antitumoraux.
  • Des alcaloïdes, dont la composition varie selon la plante parasitée.
  • L’acétylcholine, l’histamine et la tyramine, des amines auxquelles on attribue l’effet hypotenseur.
  • L’acide gamma-aminobutyrique qui contribue à l’effet hypotenseur.
  • Des flavones qui participeraient aussi à l’effet hypotenseur..
Contre l'hypertension, l’arythmie (en particulier, la tachycardie causée par la nervosité), l’artériosclérose, les céphalées causées par l'hypertension, le cancer, l'hystérie et la chorée.
  • Infusion de 2 à 6 g de feuilles séchées dans 150 ml d'eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 0,5 ml, 3 fois par jour.
  • Macération (1:20  eau froide, 8 heures) à raison de 40 à 120 ml par jour.
Le gui est une plante toxique, en particulier ses baies. Il ne doit être ni ingéré, ni utilisé pour l'automédication. On considère que l'ingestion de plus de trois baies est mortelle. Les préparations commerciales de gui ne doivent pas être utilisées par les femmes enceintes ou qui allaitent.



Griffe-de-chat

Photo de Vangeliq.petrova (петрова)
[GFDL or CC BY-SA 4.0-3.0-2.5-2.0-1.0]
via Wikimedia Commons
Uncaria tomentosa (Rubiacées) est aussi appelée Liane du Pérou.
La griffe-de-chat est une liane des forêts d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud, dont la tige peut atteindre une vingtaine de centimètres de diamètre. Son nom fait référence à ses stipules recourbées en forme de griffes.
On utlise l’écorce de la racine et de la tige, qui est anticancéreuse, anti-inflammatoire, contraceptive et immunostimulante.
Parmi les principes actifs de la griffe-de-chat, on trouve :
  • Des alcaloïdes indoliques pentacycliques auxquels on attribue les effets de la plante et des alcaloïdes tétracycliques qui s’opposeraient aux effets des premiers. Les proportions d’alcaloïdes varient selon deux chémotypes de plantes : un chémotype à alcaloïdes pentacycliques (ptéropodine, isoptéropodine, mitraphylline, isomitraphylline, uncarine F et spéciophylline) – c’est celui qui serait utilisé par les guérisseurs locaux et dans les préparations commerciales - et un chémotype à alcaloïdes tétracycliques (rhynchophylline et isorhynchophylline).
  • Des glycosides de l’acide pyroquinovique : le tomentoside A et le tomentoside B.
Contre les rhumatismes (arthrite), la fièvre, les infections urinaires, les infections virales, la gastrite, l’ulcère gastroduodénal et l’asthme.
  • Écorce séchée à raison de 150 à 350 mg, 3 fois par jour.
  • Extrait standardisé en alcaloïdes pentacycliques à raison de 20 à 100 mg, 3 fois par jour.
En l’absence de données toxicologiques, les femmes enceintes et celles qui allaitent ne devraient pas l’utiliser. 



Grémil

Grémil officinal
Lithospermum officinale (Boraginacées) est aussi appelée Grémil officinal, Herbe aux yeux, Graines de lutin, Thé d'Europe, Thé De Fontainebleau ou Herbe aux perles.
Le grémil est une plante vivace dressée et ramifiée pouvant atteindre 1 mètre de hauteur. Originaire d’Eurasie, elle s’est naturalisée en Amérique du Nord (Québec) où on la trouve dans les lieux incultes.
On utilise toute la plante qui est anticonceptionnelle, diurétique et hypothyroïdienne.
L’effet anticonceptionnel serait plus marqué pour l’espèce nord-américaine Lithospermum ruderale qui était utilisée par les amérindiennes pour se rendre temporairement stériles.
Parmi les principes actifs du grémil, on trouve :
  • L’acide lithospermique, qui inhiberait la production de certaines hormones hypophysaires, notamment les hormones gonadotropes (effet anticonceptionnel) l’hormone thyréotrope (effet hypothyroïdien).
  • Des alcaloïdes pyrrolizidiniques qui sont toxiques pour le foie.
Contre la lithiase urinaire, l'hyperthyroïdie.
  • Décoction (2 minutes) de 4 g de parties aériennes dans 150 ml d’eau, chaque matin, pendant 21 jours. 
  • Infusion de 4 à 5 g de graines broyées et de 4 à 5 g de guimauve dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
Pour éliminer un corps étranger de l’œil.
  • Glisser une graine sous la paupière. Selon cet usage traditionnel, la graine libérerait une substance mucilagineuse au contact des sécrétions lacrymales, qui aiderait à éliminer le corps étranger.
Le grémil ne devrait pas être utilisé par voie interne. Les dosages ci-dessus sont donnés à titre indicatif. L’absence de données toxicologiques et la présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques (toxiques pour le foie) rend la consommation de cette plante potentiellement dangereuse.



Grande camomille

Tanacetum parthenium (syn. Chrysantemum parthenium (Astéracées) est aussi appelée Pyrèthre doré, Pyrèthre mousse ou Tanaisie parthénium.
La grande camomille est une plante vivace originaire d’Europe, qui a été introduite sur d’autres continents, notamment en Amérique du Nord. Odorante, elle se distingue des autres camomilles par ses nombreuses fleurs (capitules) groupées en corymbes et par ses feuilles divisées moins finement (5 à 12 lobes dentés).
On utilise les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, antimigraineuses, antipyrétiques et antispamodiques.
Parmi les principes actifs de la grande camomille, on trouve :
  • Des lactones sesquiterpéniques : les germacranolides (dont 0,9 % de parthénolide), les guaianolides et les eudesmanolides.
  • Une huile essentielle (0,02 à 0,07 % des parties aériennes) contenant entre autres du camphre.
Contre la migraine, les vertiges, les acouphènes, l'arthrite, l’arthrose, les douleurs articulaires, la fièvre, les règles douloureuses, le mal d'estomac et le mal de dent.
  • Feuilles fraîches à raison de 2 à 3 par jour. Traditionnellement, on les mâche.
  • Feuilles séchées jusqu’à 0,20 g par jour.
  • Infusion de 2,5 g de parties aériennes dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour, 5 jours sur 7.
  • Extrait normalisé en parthénolide à raison de 125 à 250 mg par jour.
Contre les piqûres d'insectes.
  • Frotter les parties aériennes sur la peau.
Il est recommandé d'interrompre la consommation de temps à autre. La grande Camomille peut provoquer des ulcères dans la bouche quand elle est mâchée. La grande Camomille ne devrait pas être prise en même temps qu'un traitement anticoagulant, car elle a un effet antiplaquettaire qui peut s'ajouter à celui des médicaments. Elle peut provoquer aussi des allergies et elle est contre-indiquée aux femmes enceintes.

Mis à jour le 18 juin 2021

Ginseng

Photo de FloraFarm GmbH / Katharina Lohri
 [GFDL or CC-BY-3.0], via Wikimedia Commons
Panax ginseng (Araliacées), est aussi appelée Ginseng asiatique, Ginseng coréen, Ginseng chinois, Ginseng rouge ou Ginseng blanc. P. quinquefolius, aussi appelée Ginseng américain ou Ginseng canadien a des propriétés similaires.
P. ginseng est originaire d’Extrême-Orient, mais est cultivée ailleurs dans le monde. P. quinquefolius est une plante des sous-bois de l’est de l’Amérique du Nord. Consécutivement à sa récolte intensive et à la destruction de son habitat, c’est aujourd’hui une plante menacée d’extinction, qui ne doit donc pas être cueillie. Le ginseng rouge, quant à lui, est le P. ginseng dont la racine a été chauffée à la vapeur ou séchée au soleil.
On utilise la racine, qui est adaptogène, immunostimulante et tonique.
Parmi les principes actifs du ginseng, on trouve:
  • Les ginsénosides Ra, Rb1, Rb2, Rc, Rd, Re, Rf, Rg1-3, Rh1, Ro, Rs1-3 (2 à 3 % de la racine) auxquels on attribue les effets du gingembre. Leur taux respectif varie selon l’espèce de ginseng. P. ginseng contient principalement Rb-1, Rc et Rg-1, alors que P. quinquefolius contient surtout du Rb-1.
  • Des polysaccharides : les panaxanes et les ginsénanes.
  • Une huile essentielle composée de monoterpènes.
Contre la dysfonction érectile, le diabète de type 2, l'asthénie (fatigue), le rhume, la grippe, les troubles gastro-intestinaux (ulcère gastroduodénal) et les troubles de la ménopause.
Pour améliorer les performances physiques et mentales, la concentration et le bien-être général.
Pour prévenir le cancer et les maladies neurodégénératives comme les démences.
  • Racine séchée à raison de 0,5 à 2 g de P. ginseng par jour en une ou plusieurs doses, pendant un mois.
  • Décoction de 1 à 2 g de racine dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5) à raison de 5 à 10 ml par jour.
  • Extrait normalisé à 5 % de ginsénosides à raison de 50 à 200 mg, 1 à 2 fois par jour.
Le ginseng est déconseillé aux femmes enceintes ou qui allaitent, ainsi qu’aux enfants. Il peut augmenter l'effet des aliments, plantes ou suppléments ayant des propriétés stimulantes (café, thé, éphédra). Le ginseng pourrait interagir avec les anticoagulants et les hypoglycémiants.



Ginkgo

Photo: t.tower/Flickr
Ginkgo biloba (Ginkgoacées) est aussi appelée Ginkgo bilobé, Abricotier géant, Arbre aux quarante écus ou Arbre aux mille écus.
Le Ginkgo est un arbre à feuillage caduque qui atteint 20 à 30 mètres de hauteur en moyenne. Originaire de Chine, il est planté partout dans le monde comme arbre d’ornement en raison notamment de sa grande résistance à la pollution. Ses feuilles en forme d’éventail sont séparées en deux lobes par une échancrure centrale. Les ginkgos sont dioïques, c’est-à-dire que les sexes sont portés par des individus distincts.
On utilise les feuilles, qui sont anti-inflammatoires, antioxydantes et vasodilatatrices.
Parmi les principes actifs du ginkgo, on trouve:
  • Des terpénoïdes: les ginkgolides A, B, C, J et M (0,02 à 0,2 % de la feuille), ainsi que le bilobalide (0.02 à 0.06 %).
  • Des flavonoïdes.
  • Des acides ginkgoliques (environ 5 ppm)
Les extraits commerciaux sont généralement normalisés en fonction de leur teneur en quercétine, kaempférol et isorhamnétine de façon à ce qu’ils contiennent 25 % de ces flavonoïdes et en fonction de leur teneur en terpénoïdes de façon à en contenir environ 6 % ; ce qui correspond à environ 3 % de ginkgolides A, B et C et à 3 % de bilobalide.
Pour prévenir les démences vasculaires, la maladie d'Alzheimer et le déclin des fonctions cognitives.
Contre l'insuffisance vasculaire cérébrale (démence vasculaire et affaiblissement des capacités cognitives, notamment les troubles de la mémoire) et périphérique (claudication intermittente, syndrome de Raynaud, perte d'audition, acouphènes, vertiges, maux de tête), la dégénérescence maculaire, le glaucome, le trouble de déficit de l'attention, la dépression, l’anxiété, le syndrome prémenstruel, la dysfonction sexuelle causée par les antidépresseurs, la dysfonction érectile et le mal des montagnes.
  • Feuilles séchées à raison de 4 à16 g par jour divisés en 2 ou 3 fois.
  • Infusion de 9 g dans 150 ml d’eau, une fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25  %) à raison de 0,5 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait standardisé à raison de 40 à 80 mg, 3 par jour.
Il est recommandé de commencer par une dose faible, puis de l'augmenter progressivement. Les effets peuvent mettre 4 semaines à se manifester. Le ginkgo pourrait interférer avec les mécanismes de la coagulation et favoriser les saignements. Par conséquent, les hémophiles, les personnes suivant un traitement anticoagulant et celles devant subir une intervention chirurgicale devraient éviter d'en prendre. Il est aussi contre-indiqué aux épileptiques.



Géranium

Photo de Ivar Leidus
[CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Geranium robertianum (Géraniacées) est appelée Géranium herbe-à-robert, Épingle de la Vierge, Herbe rouge, Aiguille à Notre-Dame, Cerfeuil sauvage, Épingle de la vierge, Fourchette du diable, Bec de grue, Patte-d’alouette, Herbe à l’’esquinancie ou Herbe à Robert. Geranium maculatum a des propriétés similaires.
Le géranium herbe-à-robert est une plante annuelle ou bisannuelle des régions tempérées de l’hémisphère nord ; on le trouve notamment au Québec. On le reconnait à ses tiges et à ses feuilles divisées de couleur souvent rougeâtre (le dessous ou la périphérie du limbe), à ses petites fleurs roses à cinq pétales, à l’odeur désagréable que dégage ses feuilles quand on les froisse et à ses fruits allongés en forme d’aiguilles qui s’ouvrent de leur base à leur pointe en prenant l’apparence d’un candélabre à 5 branches. L’espèce G. maculatum, à fleurs bleuâtres, est strictement nord-américaine et pousse dans les forêts de l’est des États-Unis et du sud du Canada (Ontario).
On utilise la racine et les parties aériennes, qui sont astringentes, coagulantes, diurétiques, et hypotensives.
Parmi les principes actifs du géranium, on trouve :
  • Des tanins (35 % de la plante), dont la géraniine.
  • Une huile essentielle.
Contre la diarrhée et l'hypertension.
  • Infusion de 2 g dans 500 ml d’eau et boire 150 ml, 1 à 3 fois par jour.
Contre les plaies, la gingivite, les ulcères buccaux et le mal de gorge (angine).
  • Parties aériennes fraiches à mâcher.
  • Bain de bouche et gargarisme avec une infusion de 30 g par litre d’eau.
En l’absence de données toxicologiques, l'usage par voie interne est déconseillé.



Genévrier

photo de Neva Micheva
[GFDL, CC-BY-SA-3.0 or CC BY 2.5], via Wikimedia Commons
Juniperus communis (Cupressacées) est aussi appelée Genévrier commun, Peteron, Pétrot ou Genièvre.
Le genévrier est un arbuste à aiguilles persistantes qui pousse dans tout l’hémisphère nord. Il existe plusieurs sous-espèces à port dressé ou couché. Ses cônes globuleux et verdâtres deviennent bleu foncé à maturité (1 à 3 ans).
On utilise les cônes mûrs, qui sont anti-inflammatoires, antirhumatismaux, antibiotiques, carminatifs, diurétiques, emménagogue et stomachiques.
Les cônes mûrs séchés, appelés baies de Genièvre,  sont utilisés en cuisine comme aromates. Ils servent aussi à la fabrication du gin, une boisson alcoolisée originaire des Pays-Bas.
Parmi les principes actifs du genévrier, on trouve :
  • Une huile essentielle (jusqu’à 3 % des cônes) contenant une centaine de composés, majoritairement des monoterpènes.
Contre les troubles de la miction (prostatisme), les infections urinaires, la lithiase rénale, la rétention d'eau, l'hypertension, la dyspepsie, les flatulences, la grippe, le rhume, la bronchite, la leucorrhée et les règles insuffisantes.
  • Baies à raison de 1 à 2 g, 3 fois par jour. Traditionnellement, mâcher 5 baies le premier jour, puis augmenter d’une par jour jusqu’à atteindre 15 baies, puis revenir à 5 en diminuant d’une par jour (traitement de 21 jours).
  • Infusion de 2 g de baies dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture de (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Huile essentielle à raison de 60 à 100 mg par jour répartis en 1 à 3 prises.
  • Vin de genévrier (1:17, 15 jours) à raison de 75  ml, le matin à jeun.
Contre le rhume.
  • Inhalation des vapeurs d'une infusion ou d'une décoction de 25 g par litre d’eau.
Contre les douleurs articulaires (arthrite, rhumatismes, goutte) et musculaires.
  • Bain en ajoutant 1 à 1,5 g d’huile essentielle à l’eau, à raison de 3 à 4 fois par semaine.
Le genévrier est contre-indiqué en cas de troubles rénaux graves et de grossesse. Il peut causer des irritations du système digestif et de l’albuminurie à dose élevée.



Gaulthérie

Gaultheria procumbens (Éricacées) est aussi appelée Thé des bois, Gaulthérie couchée, Thé du Canada, Thé de Terre-Neuve, Gaulthérie du Canada ou Petit Thé des bois.
La gaulthérie est un petit arbrisseau à feuillage coriace et persistant des sous-bois acides ou sablonneux de l’est de l’Amérique du Nord. Haute d’une quinzaine de centimètres, elle produit des fruits globuleux, rouges et brillants, qui persistent tout l’hiver sur la plante. Les feuilles froissées dégagent une odeur caractéristique de gomme à mâcher.
On utilise les fruits et les feuilles, qui sont antalgiques, antidiarrhéiques, anti-inflammatoires, antirhumatismaux, antispasmodiques, antitussifs, astringents et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la gaulthérie, on trouve :
  • Une huile essentielle (0,8 % des feuilles) riche en salicylate de méthyle (99 %), à laquelle on attribue la plupart des effets de la plante.
  • Des tanins auxquels on attribue l’effet antidiarrhéique.
  • La gaulthérine, qui est un glucoside du salicylate de méthyle.
L’huile essentielle, aussi appelée essence de wintergreen, est utilisée pour aromatiser des chewing-gums, des confiseries et des produits d’hygiène buccodentaire.
Contre les maux de tête, la fièvre et le mal de gorge.
  • Infusion de 0,5 à 1 g de feuilles séchées ou de 1 à 2 g de feuilles fraiches dans 150 ml d’eau, jusqu’à 3 fois par jour.
Contre le mal de dos, les rhumatismes (arthrite, arthrose), les douleurs et les contractures musculaires, la tendinite, les névralgies (sciatique).
  • Application de 1 à 2 gouttes d’huile essentielle diluée dans 15 gouttes d’huile végétale, sur la partie douloureuse.
Les personnes allergiques à l’aspirine, les enfants de moins de 6 ans, les femmes enceintes et celles qui allaitent ne doivent pas l’utiliser. L’huile essentielle peut irriter la peau et son ingestion est toxique à dose élevée.



Aspérule odorante

Photo de J.F. Gaffard Jeffdelonge
[GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Galium odoratum (Rubiacées) est aussi appelée Reine des bois, Petit muguet, Muguet des bois, muguet des dames, Belle-étoile ou Gaillet odorant.
L'aspérule est une plante originaire de l'Europe qui pousse dans les sous-bois frais et humides. On peut la trouver aux États-Unis et au Canada où elle s'est naturalisée.
Peu odorante lorsqu’elle est fraîche, la plante se met à dégager un parfum très agréable en séchant. On l'utilisait d'ailleurs pour parfumer le linge ou pour aromatiser les gâteaux et certaines boissons alcoolisées, notamment la bière.
On utilise les parties aériennes, qui sont antispasmodiques, diurétiques, sédatives et toniques.
Parmi les principes actifs de l'aspérule, on trouve :
  • Des coumarines (1%)
  • Des iridoïdes dont l'aspéruloside et la monotropéine.
Contre les douleurs hépatiques, les spasmes (estomac), la rétention d'eau, la nervosité, l'insomnie, le mal de tête et les palpitations.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 1 fois par jour.
  • Vin de gaillet (1:17, 15 jours) à raison de 5 ml, 3 fois par jour.
Contre les plaies infectées.
  • Compresse avec une infusion de 40 g par litre d’eau.
L’usage du gaillet odorant à forte dose peut provoquer des migraines. Il faut éviter un usage excessif ou prolongé et il est contre-indiqué en cas de troubles de la coagulation ou de traitements anticoagulants.



Gaillet jaune

Photo de Isidre blanc [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons
Galium verum (Rubiacées) est aussi appelée Caille-lait jaune ou Gaillet vrai.
Le gaillet jaune est une plante vivace originaire d'Europe et de l'ouest de l'Asie qui s'est acclimatée ailleurs, notamment en Amérique du Nord. Pouvant atteindre 60 cm à 1 m de haut, les tiges quadrangulaires portent des verticilles de feuilles et des grappes assez dense de petites fleurs jaune doré. On le trouve dans les prairies et sur le bord des routes.
On utilise les parties aériennes fleuries, qui sont antispasmodiques, astringentes, diurétiques et sédatives. Elles ont des propriétés similaires à celles du Gaillet aparine.
Parmi les principes actifs du gaillet jaune, on trouve :
  • Des iridoïdes dont l'aspéruloside, la monotropéine et le scandoside.
  • Des dérivés de coumarines.
  • Des flavonoïdes
  • Des anthraquinones.
Contre les dermatoses (psoriasis, séborrhée, eczéma), la lithiase rénale, les troubles urinaires, la lithiase biliaire, les œdèmes, les troubles des ganglions lymphatiques (lymphœdème), les spasmes et  les maux d'estomac.
  • Infusion de 1 à 3 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
Contre les dermatoses (gale).
  • Compresse avec une décoction concentrée. 
En l'absence de données cliniques et toxicologiques, il vaut mieux limiter l'utilisation du gaillet jaune.



Gaillet aparine

Photo de AnRo0002 [CC0], via Wikimedia Commons
Galium aparine (Rubiacées) est aussi appelée Gaillet accrochant, Gaillet grateron, Grateron, Gratte-langue, Herbe collante ou Rièble.
Le gaillet aparine est une plante annuelle qui pousse dans beaucoup de régions tempérées du monde. Cette « mauvaise herbe » des jardins et des bords de route se reconnaît facilement à ses tiges grêles de section carrée et à la faculté qu'elle a de s'accrocher au moindre contact grâce aux minuscules crochets qui la recouvre. Ses feuilles sont verticillées par 6 ou plus et elle produit de petites fleurs blanches étoilées.
On utilise les parties aériennes qui sont astringentes et diurétiques.
Parmi les principes actifs du gaillet aparine, on trouve :
  • Des iridoïdes dont l'aspéruloside et la monotropéine
Contre les dermatoses (psoriasis, séborrhée, eczéma), la lithiase rénale, les troubles urinaires, les œdèmes et les troubles des ganglions lymphatiques (lymphœdème).
  • Suc à raison de 3 à 15 ml , 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Vin de gaillet (1:17, 15 jours) à raison de 5 ml avant chaque repas pendant un mois (calculs rénaux).
  • Teinture (1:2 éthanol à 40 %) à raison de 0,25 à 0,5 ml avant chaque repas.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre les plaies, les taches pigmentaires, les tumeurs bénignes de la peau, les kystes et les dermatoses.
  • Cataplasme de parties aériennes fraîches et broyées ; on peut boire en même temps la décoction.
  • Compresse avec la teinture diluée à 20 % dans l'eau.
Le gaillet est contre-indiqué en cas de diabète, d'hypothyroïdie et de gros calculs rénaux.



Fumeterre

Photo de Philmarin [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Fumaria officinalis (Papaveracées) est aussi appelée Fumeterre officinale, Fiel de terre, Herbe à la veuve, Herbe à la jaunisse ou Pied-de-Céline.
La fumeterre est une plante annuelle à tige molle qui pousse dans les terrains vagues ou sur le bord des routes et des chemins. Elle est originaire d’Europe, mais on la trouve dans tout l’hémisphère nord.
On dit que l’odeur de son suc est si âcre qu’elle ferait pleurer les yeux les plus secs.
On utilise les parties aériennes qui sont antispasmodiques et cholagogues.
Parmi les principes actifs de la fumeterre, on trouve :
  • Des alcaloïdes isoquinoléiques parmi lesquels des protopines (fumarine et cryptopine), des protoberbérines (aurotensine, stylopine et sinactine), des spirobenzylisoquinoléines (fumaritine, fumaricine et fumariline), des benzophénanthridines (sanguinarine) et des indénobenzazépines (fumaritridine et fumaritrine). On attribue les effets de la fumeterre à la fumarine (ou protopine)
Contre les troubles de la vésicule biliaire et de la digestion.
  • Plante séchée à raison de 100 à 200 mg, 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 alcool à 45 %) à raison de 0,5 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre les dermatoses (éruptions cutanées, eczéma), les dartres et la conjonctivite.
  • Lotion avec une décoction (5 minutes) de 250 g par litre de lait; passer 2 fois par jour sur la peau.
  • Compresse avec 1 à 4 ml de teinture (1:5 alcool à 45 %) ou avec 2 à 4 ml d’extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %), dilués dans une tasse d'eau.
En l’absence de données toxicologiques, la fumeterre ne devrait pas être utilisée par les femmes enceintes ou qui allaitent. Dans les autres cas, la prudence est de mise.