Psyllium

Photo de Le.Loup.Gris
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Plantago arenaria (Plantaginacées), syn. P. indica, est aussi appelée Plantain des Indes, Plantain des sables ou Plantain scabre. Plantago ovata (Isphagul, Psyllium blond ou Plantain des Indes), Plantago afra (Plantain psyllium, Herbe aux puces, Plantain psyllion, Plantain pucier ou Pucier) et Plantago asiatica ont des propriétés similaires.
Psyllium est le nom donné à différentes espèces de plantain cultivées pour leur graines et utilisées depuis des siècles comme laxatif. Le plantain des sables est la seule espèce indigène en Europe de l'Ouest. Elle pousse dans les terrains sableux comme les rives ou les lits de rivière asséchés.
On utilise les graines qui sont laxatives, antidiarrhéiques et hypocholestérolémiantes.
Parmi les principes actifs du psyllium, on trouve :
  • Des mucilages (10 à 30 % de la graine) qui agissent comme régulateurs du transit intestinal.
Contre la constipation, la diarrhée, les maladies inflammatoires intestinales, le syndrome de l’intestin irritable, l'ulcère gastroduodénal et l'infection urinaire.
  • Graines pulvérisées à raison de 7,5 g dans 250 ml d’eau ou de jus de fruit, jusqu’à 3 fois par jour.
Les effets peuvent n’être ressentis qu’après 2 à 3 jours de traitement. Le psyllium est contre-indiqué en cas d’occlusion intestinale, d’allergie à la plante ou de diabète difficile à contrôler. Il doit être pris avec une bonne quantité d’eau sous peine d'un blocage des voies digestives et au moins une demi-heure après toute prise de médicament.

Prêle

Photo de MPF [CC BY-SA 3.0 or GFDL], via Wikimedia Commons
Equisetum arvense (Équisétacées) est aussi appelée Prêle des champs, Asprêle, Herbe à récurer, Prêle commune ou Queue de chat, de cheval, de rat ou de renard. Equisetum sylvaticum appelée Prêle des bois a des propriétés similaires.
La prêle est une plante vivace qui pousse dans les prés humides d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord. Le rhizome produit deux tiges différentes : une tige fertile de couleur blanchâtre et une tige stérile verte qui porte des verticilles de feuilles filiformes.
Il faut faire attention à ne pas confondre la prêle des champs avec la prêle des marais (Equisetum palustre) qui contient des alcaloïdes toxiques.
La forte teneur en silice de la prêle lui confère des propriétés abrasives que l'on utilisait autrefois pour polir le bois et les métaux.
On utilise les parties aériennes stériles, qui sont antirhumatismales, astringentes, diurétiques, hémostatiques, reminéralisantes et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la prêle, on trouve :
  • L'acide silicique et des sillicates (15 %)
  • Des flavonoïdes (0,2 à 0,9%) : le kaempférol, la quercétine et des dérivés.
  • Des traces de nicotine.
Contre l'œdème, l'inflammation et l'infection des voies urinaires, (cystite), les troubles urinaires (calculs urinaires), l'hypertension, les rhumatismes (arthrite, arthrose), la goutte, l'ostéoporose, l'emphysème, la pharyngite, la diarrhée, le rachitisme et les hémorragies (ménorragie).
  • Infusion de 1 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Macération (12 heures) de 1 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction (5 minutes) de 1 g de plante dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 30-90 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5) à raison de 1 ml, 3 fois par jour, avant les repas.
Contre les plaies mineures, l'eczéma, le psoriasis, le prurit, les ulcères, les dartres, la transpiration des pieds, les ongles mous ou cassants, les cheveux fragiles, la chute des cheveux, la lombalgie, l'ostéophyte intervertébrale, les aphtes et les hémorragies.
  • Compresse ou cataplasme avec une décoction de 15 g par litre d’eau.
  • Badigeon avec une teinture (1:1 éthanol à 45 %).
  • Bain de siège ou de pieds avec la décoction.
  • Bain en ajoutant 2 g de prêle par litre d'eau.
  • Poudre à appliquer telle quelle ou diluée dans l'eau en cataplasme.
La prêle contient de la thiaminase, une enzyme qui peut provoquer une carence en vitamine B1 ; ne pas utiliser de façon prolongée (plus de 4 semaines). Elle est contre-indiquée en cas d'insuffisance rénale, aux femmes enceintes ou qui allaitent, ainsi qu'aux enfants. La prêle peut causer de légers maux de ventre.



Pomme de terre

Solanum tuberosum (Solanacées) est aussi appelée Patate.
La pomme de terre est une plante vivace originaire d’Amérique du Sud (Chili, Pérou et Bolivie) qui fut introduite en Europe au XVIème siècle par les conquistadors espagnols. Aujourd’hui, elle est cultivée dans le monde entier.
On utilise le tubercule, qui est antiacide, calmant, émollient et vulnéraire.
Parmi les principes actifs de la pomme de terre, on trouve :
  • L’amidon.
  • Les vitamines A, B1, B2, C et K.
  • Des traces de solanine, un alcaloïde toxique.
Contre la dyspepsie, l'hyperacidité gastrique, la gastrite et l'ulcère gastroduodénal.
  • Jus extrait du tubercule cru à raison de 50 ml, 3 fois par jour.
Contre les brûlures, les engelures, les gerçures, les douleurs rhumatismales et l'inflammation de la peau.
  • Cataplasme avec la pulpe.
Toutes les parties de la pomme de terre, à l’exception du tubercule, sont toxiques en raison de leur concentration en solanine.

Polygale

Photo de Rob Routledge, Sault College, Bugwood.org
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Polygala senega (Polygalacées) est appelée Polygale de Virginie, Polygala de Virginie, Sénéga, Sénéca, Herbe au lait ou Laitier.
Originaire de l’est des États-Unis et du Canada, le polygale de Virginie est une plante vivace à tige dressée (jusqu’à 40 cm de haut) portant des feuilles étroites et alternes et se terminant par un épi dense de petites fleurs blanches.
On utilise la racine, qui est émétique, expectorante, hypoglycémiante, sialogogue et sudorifique.
Le polygale est un ingrédient de sirops expectorants tels que le Neo-Codion, le Stodal (en France) et la Bronchosyl (au Canada).
Parmi les principes actifs du polygale, on trouve :
  • Les ségénines (6 à 10 %), des saponines ayant la préségénine pour aglycone et auxquelles on attribue les effets du polygale.
  • Des phytostérols.
  • L’acide salicylique et le salicylate de méthyl (0,1 à 0,2 %).
Contre la congestion des bronches, la bronchite, l'asthme, la coqueluche et la pharyngite.
  • Infusion de 0,5 à 1 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 0,3 à 1 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture à raison de 2,5 à 5 ml, 3 fois par jour.
Le polygale ne devrait pas être utilisé en cas d'inflammation du tube digestif. À forte dose, elle peut causer des vomissements. En l'absence de données toxicologiques, les femmes enceintes et celles qui allaitent ne devraient pas l’utiliser.



Plantain

Plantago lanceolata (Plantaginacées) est aussi appelée Plantain lancéolé, Herbe à cinq coutures, Plantain étroit ou Herbe à cinq côtes. P. major appelée Plantain majeur, Plantain à grandes feuilles, Plantain à bouquet, Grand plantain ou Plantain des oiseaux et P. media appelée Plantain moyen ou Plantain bâtard, ont les mêmes propriétés.
Le plantain est une plante vivace ubiquiste, qui pousse dans les lieux ouverts et perturbés par l’Homme (chemins, pelouses, terrains vagues, friches et prés). Elle se distingue par ses rosettes de feuilles à nervures parallèles saillantes sur leur face inférieure et par ses fleurs verdâtres en épis denses portés à l’extrémité de tiges grêles.
On utilise les feuilles, qui sont antibactériennes, anti-inflammatoires, antitussives, astringentes, dépuratives, émollientes, hémostatiques, mucolytiques et vulnéraires.
Parmi les principes actifs du plantain, on trouve:
  • Des iridoïdes antibactériens et anti-inflammatoires (environ 2 à 3 %) dont l’aucubine, le catalpol, la globularine et l’aspéruloside.
  • Des flavonoïdes parmi lesquels l’apigénine et la lutéoline.
  • Des mucilages (environ 2 à 6 %) auxquels on attribue des effets émolliennts, mucolytiques et antitussifs.
  • Des tanins (4 %) auxquels on attribue des effets astringents hémostatiques, mucolytiques et vulnéraires.
Contre l'inflammation des voies respiratoires (bronchite, laryngite, pharyngite, mal de gorge, rhinite, rhume), la toux (coqueluche), l'inflammation des muqueuses digestives (gastrite, ulcère gastroduodénal, brûlure d’estomac, colite), l'hémorragie gastrique, la diarrhée, la dysenterie, l'infection des voies urinaires (cystite avec hématurie) et les hémorroïdes.
  • Suc frais à raison de 10 ml, 3 fois par jour.
  • Feuilles séchées à raison de 3 à 6 g, 3 à 4 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction (3 minutes) de 7 à 9 g de plante fraîche dans 150 ml d‘eau, 3 à 5 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 20-40 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait sec (3-6:1 eau) à raison de 200 mg, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Sirop (100 %) à partir d'un extrait liquide (1:1 eau), à raison de 15 ml, 3 à 4 fois par jour.
Contre le mal de gorge, l’inflammation de la peau (eczéma, piqûres d'insectes), les plaies, les fistules, les ulcères, les contusions, les fractures, les brûlures, les hémorroïdes et les infections oculaires.
  • Rince-bouche ou gargarisme avec une macération (2 heures) de 10 g par litre d’eau.
  • Compresse avec la macération (inflammation de la peau).
  • Cataplasme de feuilles fraîches grossièrement broyées (piqûre d'insecte ou blessure).
Le plantain est contre-indiqué aux femmes enceintes en raison de ses propriétés stimulantes sur l'utérus. À hautes doses, le plantain peut avoir des effets laxatifs et hypotenseurs. Il peut aussi provoquer des réactions allergiques.



Pin sylvestre

Photo de Ruta Badina [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Pinus sylvestris (Pinacées) est appelée Pin d'Écosse, Pin de Riga ou Pin du Nord. P. pinaster appelée Pin maritime a des propriétés similaires.
Le pin sylvestre est un conifère élancé à l’écorce rougeâtre très répandu en Europe et en Asie. Quand il n’est pas cultivé pour le reboisement ou la production de pâte à papier, il pousse naturellement dans les zones montagneuses. Introduit en Amérique du Nord comme arbre d’ornement, il s’y est naturalisé.
On utilise les bourgeons et les pousses récoltées au printemps, qui sont analgésiques, anti-inflammatoires, antiseptiques, antitussifs, expectorants, mucolytiques et ostéogéniques.
Parmi les principes actifs du pin, on trouve :
  • Une huile essentielle dont les principaux constituants sont l’α-pinène (40 %), le β-pinène (15 %), le limonène (25 à 30 %), l’acétate de bornyle (10 %) et le bornéol (2 %).
  • Des flavonoïdes dont la taxifoline et la quercétine.
  • Une oléorésine.
Contre l'inflammation et  la congestion des voies respiratoires, la toux et l’asthme.
  • Décoction (3 minutes) de 10 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour.
Contre les rhumatismes, les douleurs articulaires et musculaires, les névralgies et la sudation excessive des pieds.
  • Cataplasme recouvert d’une gaze; garder 3 jours et répéter au besoin; au bout de 3 jours, le corps aura absorbé la gomme et le cataplasme s'enlèvera alors sans difficulté.
  • Compresse avec quelques gouttes d’huile essentielle diluées dans une huile végétale.
Contre l’asthme, la toux, les affections et la congestion des voies respiratoires.
  • Inhalation des vapeurs de la décoction ou de la dilution de quelques gouttes d’huile essentielle dans l’eau chaude.
Le pin peut provoquer des réactions allergiques et être irritant pour les muqueuses et la peau. 



Piment

Photo de Atilin [GFDL or CC BY 3.0], via Wikimedia Commons
Capsicum annuum (Solanacées) est appelée entre autres Paprika, Jalapeno, Piment d’Espelette, Piment Serrano, selon sa variété et son pays d'origine. Les espèces C. baccatum appelée Aji, C. chinense appelée Habanero, Piment antillais ou Piment cabri, C. frutescens appelée Piment de Cayenne, Poivre de Cayenne, Pili-pili, Piment oiseau ou Nyora et C. pubescens appelée Piment rocoto ont les mêmes propriétés.
Cinq espèces de piments ont été domestiquées et sont aujourd’hui cultivées dans le monde entier. Elles sont toutes originaires des tropiques américaines, de la Colombie au sud des États-Unis. C. annuum est l’espèce la plus cultivée et celle qui a donné le plus de variétés.
On utilise les fruits, qui sont analgésiques, digestifs, rubéfiants, stimulants, sudorifiques et toniques.
Parmi les principes actifs du piment, on trouve :
  • Des capsaicinoïdes (0,1 à 1,5 % du fruit), auxquels on attribue les effets du piment. Les principaaux composants sont la capsaïcine (50 à 77 %), la dihydrocapsaïcine (20 à 32 %), la nordihydrocapsaïcine (1 à 8 %) et l’homocapsaïcine (2 %).
Contre les flatulences, la dyspepsie (colique) et la mauvaise circulation sanguine périphérique (froideur des extrémités).
  • Fruit à raison de 30 à 120 mg, 3 fois par jour.
  • Teinture normalisée à 0,005-0,01 % de capsaïcine, à raison de 0,3 à 1 ml par jour.
  • Extrait normalisé à raison de 0,022 à 0,045 mg de capsaïcine par jour.
  • Oléorésine à raison de 1,2 mg par jour.
Contre les engelures, les névralgies, la neuropathie diabétique, les spasmes musculaires, la dorsalgie et les douleurs rhumatismales.
  • Massage avec l’huile de piment (1:3 à chaud).
  • Onguent ou crème contenant 0,025 à 0,075 % de capsaïcine.
Le piment ne devrait pas être utilisé plus d’une quinzaine de jours consécutives aux doses indiquées. Il peut causer une irritation des muqueuses digestives et est donc contre-indiqué en cas d'inflammation du tube digestif et d'ulcère gastroduodénal. Il peut aussi provoquer des troubles digestifs mineurs.

Piloselle

photo de Conny [GFDL or CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Hieracium pilosella (Astéracées) est aussi appelée Épervière piloselle, Épervière, Oreille de souris, Oreille de rat ou Herbe à l’épervier.
La piloselle est une plante vivace originaire d’Eurasie et naturalisée en Amérique du Nord. Elle pousse dans les sols pauvres et secs. Très semblable au pissenlit, les feuilles poilues forment une rosette d’où émerge une tige florale d’environ 20 cm de haut, ainsi que des rejets qui vont s’enraciner pour produire de nouvelles plantes.
Les racines de la piloselle sécrètent des substances qui inhibent la croissance des racines et la germination des autres plantes. Après quelques années, ce phénomène appelé télétoxie peut aussi affecter la colonie de piloselles elle-même.
On utilise toute la plante, qui est antibiotique, antitussive, antiurique, astringente, diurétique et hypocholestérolémiante.
Parmi les principes actifs de la piloselle, on trouve :
  • L’ombelliférone (0,6 % de la plante séchée), une coumarine à laquelle on attribue une partie des effets antibactériens.
  • Des flavonoïdes (0,25 %), dont la lutéoline et l’apigénine.
  • Des acides organiques (environ 20 %) dont l’acide caféique et l’acide chlorogénique.
Contre les maladies infectieuses pulmonaires (coqueluche) et les difficultés respiratoires chroniques (toux, bronchite, asthme), l'athérosclérose, la fièvre, la brucellose, les troubles de la miction, la lithiase urinaire et biliaire, la rétention d'eau, les infections urinaires et l'hypercholestérolémie.
  • Plante séchée et pulvérisée jusqu’à 0,5 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g de plante fraîche dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Décoction (1 minute) de 3 g de plante fraîche dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Teinture (1:2 éthanol à 45 %) à raison de 1 ml, 6 fois par jour, pendant 3 jours.
  • Vin de piloselle (1:8, 15 jours) à raison de 5 ml par jour.
Contre les hémorragies et les plaies suppurantes.
  • Cataplasme de feuilles séchées et réduites en poudre.
En l’absence de données toxicologiques, l’usage de la piloselle n’est pas recommandé aux femmes enceintes ou celles qui allaitent.



Peuplier

Peuplier faux-tremble
Photo de Howard F. Schwartz, Colorado State University, USA
[CC BY 3.0 us], via Wikimedia Commons
Populus tremuloides (Salicacées), appelée Peuplier faux-tremble, ainsi que P. alba (Peuplier blanc), P. nigra (Peuplier noir) et P. tremula (Peuplier tremble).
Les peupliers sont des arbres à feuilles alternes, simples et dentées. On les trouve dans toutes les régions tempérées de l’hémisphère nord. Les peupliers blanc, noir et tremble sont des espèces européennes tandis que le peuplier faux-tremble est une espèce nord-américaine.
On utilise l'écorce et les feuilles du peuplier faux-tremble, du peuplier noir et du peuplier tremble, qui sont analgésiques, anti-inflammatoires, antirhumatismales, antiseptiques, astringentes et diurétiques, ainsi que les bourgeons du peuplier noir qui sont antiseptiques, anti-inflammatoires et mucolytiques.
Parmi les principes actifs du peuplier on trouve :
  • Des glucosides phénoliques du type salicylate : la salicine (2 à 3 % de l’écorce), la salicortine, le saliréposide et des dérivés tels que la populine, la trémuloidine et la trémulacine. Leur composition varie selon les espèces.
Contre les rhumatismes, la goutte, la fièvre, la cystite, la diarrhée, la colite et les infections des voies respiratoires supérieures (rhume).
  • Infusion de 2 à 4 g de bourgeons frais dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction de 1 à 4 g d'écorce dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide d'écorce (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture de bourgeons frais (1:10 éthanol à 90°), à raison de 0,5 à 0,75 ml par jour.
Contre les hémorroïdes, les blessures, les brûlures et les piqûres d'insectes.
  • Compresse avec la décoction, l’extrait ou la teinture diluée.
  • Cataplasme avec l’écorce et les bourgeons.
Le peuplier est contre-indiqué aux personnes allergiques à l’aspirine. 



Pétasite

Photo de Meky [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Petasites hybridus (Astéracées) est aussi appelée Grand Pétasite, Pétasite hybride, Chapelière, Herbe aux teigneux, Herbe aux chapeaux, Herbe à la peste ou Grand Pas d'âne.
Le pétasite est une grande plante vivace d’Europe. Elle pousse dans les sols riches et humides et on la trouve généralement à proximité des cours d’eau. Elle se reconnait à ses grandes feuilles en forme de cœur et à son épi de fleurs roses qui peut atteindre un mètre de haut.
On utilise toute la plante qui est analgésique, antiallergique, anti-inflammatoire, antimigraineux, antispasmodique, expectorante et mucolytique.
Parmi les principes actifs du pétasite, on trouve:
  • Des sesquiterpènes dont la composition varie selon les deux chémotypes de pétasite : un chémotype à pétasine, néopétasine et isopétasine et un chémotype à furanopétasine.
  • Une huile essentielle (0,1 % des feuilles) à dodécanal.
  • Des flavonoïdes dans les feuilles : l’astragaline, l’isoquercitrine et la quercétine.
  • Des alcaloïdes pyrrolizidiniques, qui sont toxiques pour le foie : la sénécionine, l’intégerrimine et la senkirkine. Ils sont présents dans toute la plante mais leur concentration est plus importante dans la racine; leur quantité augmente dans la plante séchée.
Contre la rhinite allergique (rhume des foins), les douleurs musculosquelettiques, les spasmes des voies urinaires (lithiase urinaire, la toux et l’'asthme.
Pour prévenir la migraine et l’ulcère gastroduodénal.
  • Extrait normalisé et débarrassé des alcaloïdes pyrrolizidiniques, à raison de 7,5 à 15 mg de pétasine, 2 fois par jour.
Contre les plaies et les piqûres d'insecte.
  • Cataplasme
La plante contient des pyrrolizidines, qui sont des alcaloïdes toxiques pour le foie et cancérigènes. Leur quantité est fortement diminuée dans les extraits commerciaux, mais ils demeurent présents. De ce fait, les extraits ne devraient pas être utilisés plus de 4 à 6 semaines par année. On considère que l'absorption de ces alcaloïdes ne doit pas dépasser 1 microgramme par jour. Par ailleurs, il ne faut pas utiliser la plante en infusion. L'usage du pétasite peut provoquer des malaises gastrointestinaux sans gravité comme de l'éructation et des nausées. Il est, en outre, interdit aux femmes enceintes ou qui allaitent et aux personnes souffrant d'insuffisance cardiaque, de maladies hépatiques ou rénales.



Pavot de Californie

Photo de H. Zell [GFDL ou CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Eschscholtzia californica (Papavéracées) est aussi appelée Eschscholtzia ou Eschscholzie de Californie.
Le pavot de Californie et une plante vivace des prairies de l’ouest de l’Amérique. Il est cultivé ailleurs comme une plante ornementale et annuelle. C’est une petite plante herbacée d’une quinzaine de centimètres de haut au feuillage très divisé et à la floraison jaune ou orangée.
On utilise les parties aériennes, qui sont analgésiques, antispasmodiques, anxiolytiques et sédatives.
Parmi les principes actifs du pavot de Californie, on trouve :
  • De nombreux alcaloïdes (1,6 % des parties aériennes) dont la bisnorargémonine, l’eschscholtzine (ou californine), la californidine, la laurotétamine, la glaucine, la protopine, la cryptopine, la sanguinarine et la chélidonine.
Contre le mal de dent, la céphalée, le stress, l’anxiété, l’insomnie et l’énurésie nocturne.
  • Parties aériennes séchées à raison de 0,4 à 0,8 g, 2 fois par jour. Pour l’insomnie prendre une dose au repas du soir et la suivante 30 minutes avant le coucher.
Les femmes enceintes ou qui allaitent ne devraient pas l’utiliser. Il est également contre-indiqué en cas de glaucome. Par ailleurs, l’usage du pavot de Californie peut altérer la vigilance ; il n’est donc pas recommandé d’en prendre avant de conduire ou d’effectuer des tâches exigeant une certaine vigilance.



Passiflore

Photo de Arvind Balaraman / FreeDigitalPhotos.net
Passiflora incarnata (Passifloracées) est aussi appelée Passiflore officinale, Liane de Grenade, Fleur de la passion ou Grenadille.
Il existe plus de 400 espèces de passiflores dans le monde. On les trouve sur tous les continents disposant d’un climat doux ou tropical. La passiflore officinale est originaire du sud-est des États-Unis et du Mexique, mais elle est cultivée ailleurs comme plante ornementale et médicinale. C’est une plante grimpante à la floraison spectaculaire qui aime les endroits ensoleillés.
La fleur de la passion tire son nom de la structure de la fleur qui évoque plusieurs éléments de la passion du Christ : les 5 étamines correspondent aux cinq plaies, les 3 styles aux trois clous et les filaments à la couronne d’épines.
On utilise les parties aériennes, qui sont antalgiques, anti-inflammatoires, antispasmodiques, anxiolytiques et sédatives.
Parmi les principes actifs de la passiflore, on trouve :
  • Des alcaloïdes parmi lesquels l’harmane (0,005 à 0,012 % des parties aériennes), l’harmol, l’harmine 0,007 %), l’harmalol et l’harmaline. On pense qu’ils contribuent aux effets de la passiflore bien qu’ils ne soient pas toujours détectables dans les préparations commerciales.
  • Des flavonoïdes (1,5 %) parmi lesquels la vitexine, l’isovitexine, l’orientine, la swertisine et le shaftoside. La proportion de chaque flavonoïde varie selon les conditions de culture. Ils sont responsables en partie des effets de la passiflore
  • Des glycosides cyanogènes.
Contre la tension nerveuse, l'agitation, l'insomnie, l'irritabilité, l'anxiété, les convulsions, l'hystérie, les spasmes musculaires, la rage de dents, les maux de tête, le mal d'oreille, les douleurs menstruelles, l'asthme et les palpitations cardiaques.
  • Plante séchée à raison de 0,5 à 2 g, 3 à 4 fois par jour.
  • Infusion de 2 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour.
  • Teinture (1:8 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 à 4 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 0,5 à 1 ml, 3 fois par jour.
Contre les hémorroïdes et les affections de la peau.
  • Lotion ou compresse avec une infusion de 100 g par litre d’eau.
Elle est contre-indiquée aux jeunes enfants, aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. Il est plus prudent de s'abstenir de pratiquer une activité qui nécessite une vigilance accrue aprés en avoir consommé.



Orme

Photo de Ohio Department of Natural Resources
Ulmus rubra (Ulmacées) est aussi appelée Orme rouge, Orme roux ou Orme gras.
L’orme rouge est un arbre à feuilles caduques de l’est de l’Amérique du Nord. Pouvant atteindre 25 mètres de hauteur à maturité, le tronc se divise en quelques branches maitresses et dressées qui se ramifient pour donner une couronne étalée.
On utilise le liber (ou écorce interne), qui est émollient et nutritif.
Parmi les principes actifs de l’orme, on trouve :
  • Des mucilages, auxquels on attribue effets.
  • Des tanins (3 à 7 %).
  • Des phytostérols, dont le β-sitostérol.
Contre le mal de gorge, la toux, les inflammations et ulcérations des muqueuses (aphtes, colite, gastroentérite, ulcère gastroduodénal), les troubles digestifs mineurs (aérophagie, flatulences, constipation diarrhée).
  • Écorce pulvérisée à raison de 200 mg, 3 à 4 fois par jour.
  • Décoction de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 1 à 3 fois par jour ; combiner avec l'angélique (flatulences) ou avec la salicaire (diarrhée).
  • Décoction de 4 g dans 500 ml d’eau, 3 fois par jour (convalescence).
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 5 ml, 3 fois par jour.
  • Infusion de 10 g de feuilles de cataire, 10 g de feuilles de consoude et 10 g de poudre d’écorce d’orme dans 500 ml d'eau; boire entre les repas ou pendant les crises d'ulcères ou de diarrhée.
Contre les dermatoses (infections bactériennes de la peau), les blessures, les ulcères de la peau, les abcès, l'inflammation des muqueuses, la vaginite, les brûlures, les hémorroïdes et la sciatique.
  • Compresse avec une décoction de 75 g de poudre d'écorce par litre d’eau ; on peut ajouter de la camomille, de la cataire et de l’écorce de chêne.
  • Compresse avec 30 g d'écorce broyée dans 100 g d'huile d'amande douce; chauffer au bain-marie pendant une heure et demie et laisser macérer pendant 5 heures; appliquer sur l'eczéma, 2 fois par jour.
  • Cataplasme obtenu en mélangeant de la poudre d'écorce à un peu d'eau bouillante; on peut ajouter de la bardane ou du serpolet.
  • Rince-bouche ou gargarisme avec la décoction, plusieurs fois par jour.
En l’absence de données toxicologiques, il convient d’être prudent. Commencer par une dose faible et ne pas en faire un usage prolongé. Les femmes enceintes ne devraient pas l’utiliser, car il pourrait avoir un effet abortif.



Origan

Origanum vulgare (Lamiacées) est aussi appelée Origan commun, Origan vulgaire, Fausse marjolaine, Marjolaine sauvage, Marjolaine bâtarde, Thé rouge ou Marjolaine vivace.
L’origan est une plante vivace originaire d’Europe, du même genre botanique que la marjolaine (O. majorana). Il se distingue par ses tiges rougeâtres velues et par ses fleurs roses regroupées en panicules à l’extrémité des tiges. Ses propriétés sont semblables à celles de la marjolaine, tout en étant moins puissantes. Moins sensible au froid que la marjolaine, l’origan pousse dans les régions tempérées relativement froides en hiver. Il préfère les sols secs et ensoleillés.
On utilise les parties aériennes fleuries, qui sont antilithiasiques, antioxydantes, antiseptiques, apéritives, carminatives, cholagogues, emménagogues et expectorantes, immunostimulantes.
Parmi les principes actifs de l’origan, on trouve :
  • Une huile essentielle, dont le constituant principal est le carvacrol.
  • Des tanins.
  • Des flavonoïdes.
Contre le manque d'appétit, l'aérophagie, la trachéite, l'amygdalite, la bronchite, la toux, la coqueluche, l’asthme, l'infection urinaire et le retard des règles.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 1 fois par jour.
  • Vin d’origan (1:20, 10 jours) à raison de 30 ml, 3 fois par jour.
Contre les douleurs rhumatismales, le torticolis, les gerçures et les crevasses.
  • Cataplasme avec des sommités florales hachées.
Contre le mal de dent.
  • Bain de bouche avec quelques gouttes d’huile essentielle diluée dans un verre d’eau; ne pas avaler.
Contre la congestion nasale.
  • Douche nasale avec l'infusion.
    À des doses supérieures à celles de l’alimentation, l’origan peut causer des troubles digestifs mineurs et il est contre-indiqué aux femmes enceintes. En usage externe, il peut provoquer une irritation de la peau.

    Mise à jour le 2 juillet 2017



    Onagre

    Oenothera biennis (Onagracées) est aussi appelée Onagre bisannuelle, Herbe-aux-ânes ou Primevère du soir.
    L’onagre est une plante bisannuelle originaire d’Amérique du Nord, mais qui s’est répandue dans de nombreuses régions tempérées du monde. Cultivée pour la production d’huile, elle aime les sols secs et plutôt ensoleillés ; on la trouve dans les friches, les terrains vagues, les prairies et le bord des chemins.
    On utilise les parties aériennes, qui sont antiallergiques, antirhumatismales et astringentes, et les graines dont on extrait l'huile d'onagre (ou huile de primerose).
    Parmi les principes actifs de l'huile d'onagre, on trouve:
    • Des acides gras essentiels dans l’huile: acide linoléique (65-80 %), acide gamma-linolénique (2-17 %), acide alpha-linolénique (0,5 %), acide oléique (5-12 %).
    Contre l'eczéma, le psoriasis, l'hypercholestérolémie, le syndrome de Raynaud, le syndrome de Sjögren, l'arthrite rhumatoïde, les crises de panique, la neuropathie diabétique, les spasmes nerveux et bronchiques, la toux sèche, l'asthme, le syndrome prémenstruel et la mastalgie.
    • Huile d’onagre à raison de 6 à 8 g par jour pour un adulte, ou 2 à 4g pour un enfant (eczéma).
    • Huile d’onagre à raison de 3 à 4 g par jour (mastalgie).
    Contre les rides, la peau sèche, les dartres, l'eczéma, les plaies mineures et les ecchymoses.
    • Cataplasme de feuilles cuites à la vapeur.
    • Compresse avec une huile de fleurs d’onagre (1:7 à froid, 1x1 mois).
    L'onagre peut occasionner de légères nausées, des maux d'estomac ou de tête ainsi que des selles molles. Elle pourrait être associée à un risque accru de crises d’épilepsie chez les personnes qui y sont sujettes. Elle pourrait également interagir avec les traitements anticoagulants et augmenter les risques de saignement. 



    Olivier

    Photo: thephotoholic / FreeDigitalPhotos.net
    Olea europaea (Oléacées) est aussi appelée Olivier d’Europe ou Olivier commun.
    L’olivier est un petit arbre à feuilles persistantes de 6 à 9 mètres de hauteur. Originaire du bassin méditerranéen où il est cultivé depuis l’antiquité, il a été introduit dans certaines régions d’Amérique.
    On utilise les feuilles, qui sont antispasmodiques, antipyrétiques, bronchodilatatrices, hypoglycémiques, hypotensives et vasodilatatrices, ainsi que l'huile extraite des fruits, qui est laxative
    Parmi les principes actifs de l'olivier, on trouve:
    • Des sécoiridoïdes, parmi lesquels l'oleuropéine (5 à 10 % des feuilles).
    • Des flavonoïdes dont la lutéoline, la kaempférol et le chrysoériol.
    • L’acide oléique (60 à 80 %), un oméga-9, et l’acide linoléique (15 %), un oméga-6, dans l’huile.
    Contre les coliques hépatiques et néphrétiques, les colites, la constipation et les excès de table.
    • Huile d'olive à raison d’une grande cuillère le matin à jeun et le soir au coucher, ou avant un gros repas.
    Contre les troubles de la circulation sanguine (hypertension), la cystite, la colique néphrétique et la rétention d’eau.
    • Décoction de 10 g de feuilles fraîches ou de 5-8 g de feuilles séchées dans 150 ml d'eau, 2 à 4 fois par jour, pendant 2 à 4 semaines.
    • Feuilles séchées à raison de 6 à 10 g, jusqu’à 3 fois par jour.
    Contre les brûlures.
    • Cataplasme avec un blanc d'œuf mélangé avec de l'huile d'olive.



    Oignon

    Photo de Wouterhagens [GFDL or CC-BY-SA-3.0]
     via Wikimedia Commons
    Allium cepa (Amaryllidacées) est aussi appelée Oignon commun ou, selon la variété, Oignon blanc, Oignon jaune, Oignon rouge, Oignon espagnol, etc.
    L’oignon est une plante à bulbe probablement originaire d’Asie centrale. Il se distingue de l’ail et du poireau par ses longues feuilles cylindriques et creuses, qui peuvent atteindre 1 mètre de hauteur. L’inflorescence, portée à l’extrémité d’une tige creuse, est composée de petites fleurs blanches en ombelles recouvertes d’une spathe membraneuse au début de la floraison.
    On utilise le bulbe, qui est antibiotique, antithrombotique, diurétique, expectorant, hypoglycémiant et hypolipidémiant.
    Parmi les principes actifs de l’oignon, on trouve :
    • Des composés soufrés dérivés de la cystéine (sulfoxydes de cystéine) qui sont stockés dans les cellules et dégradés en acide pyruvique et en alkylthiosulfinates par l’alliinase, une enzyme vacuolaire libérée lorsque la cellule est lésée. Ces composés sont ensuite rapidement dégradés en une série de disulfures appelés cépaènes et zwiebelanes.
    • Des flavonoïdes, principalement des flavonols (quercétine, kaemférol, isorhamnétine), mais aussi des dihydroflavonols et des anthocyanines. Les proportions de chaque flavonoïde varient selon le cultivar.
    • Des saponines ayant comme aglycones : le sitostérol, la gitogénine, l’acide oléanolique, l’amyrine, la diosgénine, la chlorogénine et la cépagénine.
    Contre les troubles digestifs, le diabète, les troubles respiratoires (toux, asthme), les maux de gorge, le rhume, la grippe, les troubles urinaires, les infections bactériennes, les hémorroïdes.
    Pour prévenir l'athérosclérose et le cancer.
    • Oignon frais à raison de 50 g par jour.
    • Oignon séché à raison de 20 g par jour.
    • Jus extrait de 50 g d'oignon frais.
    • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une décoction (10 minutes) de 500 g d’oignon par litre d’eau, prendre 20 à 30 ml par jour.
    Contre les problèmes de peau, les furoncles, les panaris, les brûlures, les blessures (contusion, plaie), les infections bactériennes, la chute des cheveux et les hémorroïdes.
    • Cataplasme d'oignon frais (douleur hémorroïdaire).
    • Cataplasme d'oignon cuit (dermatoses).
    • Huile (1:3 à chaud) (brûlures).
    L'oignon cru est plus actif que cuit ou séché. Il peut provoquer des flatulences chez certaines personnes. Son effet peut s'ajouter à ceux de médicaments anticoagulants ou hypoglycémiants.



    Noyer

    Photo de Böhringer Friedrich
    [CC BY-SA 2.5], via Wikimedia Commons
    Juglans regia (Juglandacées) est aussi appelée Noyer commun ou Noyer royal. J. cinerea appelée Noyer cendré et J. nigra appelée Noyer noir auraient des propriétés similaires.
    Les noyers sont des arbres qui poussent dans les régions tempérées et chaudes de l’Amérique du Nord, de l’Amérique du Sud, de l’Europe et de L’Asie. Les feuilles alternes sont composées de 5 à 23 folioles selon les espèces. Les fleurs, discrètes, produisent des noix qui sont enveloppées dans une coque charnue et verte appelée brou. J. regia qui produit les noix de Grenoble est originaire d'Eurasie, mais il a été introduit en Amérique du Nord.
    On utilise les feuilles et le brou des noix, qui sont anthelminthiques, antibactériens, antifongiques, astringents et cicatrisants, les noix et l’huile qu’on en extrait, qui sont anti-athéromateuses, anti-inflammatoires, antisudorales et ostéogéniques, ainsi que l’écorce qui est antibactérienne.
    Parmi les principes actifs du noyer, on trouve:
    • Des tannins dans les noix et dans les feuilles (10 %) auxquels on attribue les effets astringents et cicatrisants.
    • L’hydrojuglone la juglone et la plumbagine, des naphtoquinones (0,6 % dans les feuilles fraîches) auxquelles on attribue les propriétés antibactériennes, antivirales et antifongiques. La juglone se dégrade rapidement en pigments jaunes, bruns et noirs.
    • Des flavonoïdes (environ 3 % des feuilles) parmi lesquels la quercétine, l’hyperoside et le kaempférol.
    • Des acides gras poly-insaturés dans les noix, parmi lesquels environ 50 % d’acide linoléique (oméga-3), 15 à 25 % d’acide oléique (oméga-9) et environ 15 % d’acide linolénique (oméga-6).
    • Une huile essentielle dans les feuilles (0,01 à 0,03 %) composée de germacrène, caryophyllène, ocymène, pinène, et limonène, qui serait antibactérienne et antifongique.
    Contre l’hypercholestérolémie, l'athérosclérose et l’ostéoporose.
    • Noix (jusqu’à 25 g par jour) et huile de noix à intégrer dans l’alimentation.
    Contre les troubles digestifs.
    • Vin de noix (1:5, 5 jours) à prendre en apéritif.
    • Teinture de brou de noix (1:2 éthanol à 45 %, 3 mois) à mélanger avec 3 litres de vin, puis à prendre en apéritif.
    Contre les inflammations et les ulcérations de la muqueuse buccale.
    • Gargarisme et bain de bouche avec une infusion de 1,5 g de feuilles séchées dans 150 ml d’eau
    Contre les infections et les inflammations de la peau (impétigo, mycose, herpès, eczéma, psoriasis, acné), les hémorroïdes, les ulcérations, les démangeaisons, l'hyperhidrose des mains et des pieds, les brûlures mineures (coups de soleil), les pellicules et la chute de cheveux.
    • Compresse avec une décoction (15 minutes) de 20 à 30 g de feuilles séchées par litre d’eau, répétées au besoin jusqu’à 2 fois par jour.
    • Cataplasme de feuilles bouillies.
    • Gargarisme ou lotion avec une macération de brou de noix (1:2 vinaigre).
    • Friction du cuir chevelu avec de l'huile de noix (pellicules et chute des cheveux).
    Il faut éviter les usages prolongés (plus d'une semaine) des feuilles et du brou de noix en raison des effets toxiques de la juglone. Il faut également éviter de recouvrir une compresse avec un pansement étanche et d'appliquer la décoction sur de grandes surfaces du corps à la fois.

    Myrtille et Bleuet

    Vaccinium myrtillus (Éricacées) est aussi appelée Myrtille commune ou Airelle myrtille. Des espèces voisines ont des propriétés similaires: V. uliginosum, aussi appelée Airelle des marécages, Airelle des marais, Airelle à petites feuilles ou Myrtille des marais, V. corymbosum, aussi appelée Myrtille arbustive, Grande Myrtille, Myrtille américaine, Bleuet en corymbes ou Bleuet géant, V. angustifolium, aussi appelée Bleuet à feuilles étroites, Bleuet à feuille dentelée, ou Bleuet nain,  et V. myrtilloides, aussi appelée Airelle fausse-myrtille ou Bleuet sauvage.
    Les espèces du genre Vaccinium sont appelées "myrtilles" en Europe et bleuets en Amérique du Nord. Ce sont des arbustes courts (20 cm à 2 m de hauteur) qui poussent principalement dans les sols acides des régions froides de l'hémisphère nord.
    On utilise les baies et les feuilles, qui sont antibiotiques, anti-inflammatoires, antioxydantes, astringentes, hypoglycémiantes, hypolipidémiantes et vasoprotectrices.
    Parmi les substances actives de la myrtille, on trouve:
    • Des flavonoïdes, dont les principaux sont les anthocyanosides dans les fruits (300 à 700 mg/100 g), la quercétine dans les feuilles et dans les fruits (3 mg/100 g) et l’hypersoside dans les feuilles et les fruits.
    • La catéchine et l’épicatéchine dans les fruits (20 mg/100 g).
    • Des tanins dans les feuilles et les fruits.
    • La vitamine C dans le fruit (3 mg/100 g). 
    Contre l'infection urinaire, l'inflammation du tube digestif (gastrite, entérite, colite), les flatulences, la diarrhée (dysenterie), les hémorroïdes, le diabète, le syndrome métabolique, la rétention d'eau, l'athérosclérose, l'insuffisance veineuse (varices) et les maladies dégénératives de la rétine (dégénérescence maculaire).
    Pour prévenir les maladies cardiovasculaires, le cancer, les démences et les maladies associées au vieillissement. 
    • Fruits séchés à raison de 20 à 60 g par jour.
    • Infusion de 1 à 3 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
    • Décoction (10 minutes) de 4 à 10 g de baies séchées dans 150 ml d’eau, 6 fois par jour au besoin (diarrhée).
    • Teinture (1:2 éthanol à 40 %); on peut utiliser toutes les parties de la plante.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
    • Extrait normalisé à raison de 80 à 160 mg d'anthocyanosides, 3 fois par jour.
    Contre l'inflammation et l'infection des muqueuses de la bouche et de la gorge, les plaies (les ulcères), les brûlures, la suppuration, l'eczéma, les hémorroïdes, la conjonctivite et l'irritation des paupières.
    • Compresse, gargarisme ou bain de bouche avec une infusion de 20 g de feuilles  par litre d’eau ou une décoction (10 minutes) de 100 g de baies par litre d’eau. 
    • Collyre avec une infusion (30 minutes) de 70 g de feuilles de plantain, de 30 g de fleurs de bleuet et de 30 g de mélilot par litre d’eau.
    • Collyre avec une infusion (30 minutes) de 25 g de plantain, de 25 g de fleurs de bleuet et de 25 g d'euphraise par litre d’eau.
    La consommation prolongée de bleuets à des doses supérieures à celles de l'alimentation est contre-indiquée pour les femmes enceintes et qui allaitent; ses fruits ont traditionnellement servi à interrompre la lactation. L'utilisation Les effets de la feuille pourraient s'ajouter à ceux des médicaments hypoglycémiants et hypolipémiants.  



    Morelle douce-amère

    Solanum dulcamara (Solanacées) est aussi appelée Crève-chien, Morelle grimpante, Douce-amère ou Vigne de Judée.
    La morelle douce-amère est une plante grimpante à tige ligneuse originaire d’Eurasie et naturalisée en Amérique du Nord, notamment au Québec. La fleur caractéristique se distingue par ses 5 pétales violets qui sont recourbés vers le pédoncule et à ses étamines jaunes accolées ensemble pour former un tube d’où émerge le style. Après la floraison, la morelle produit des grappes de fruits rouge vif. La morelle douce-amère est une plante toxique.
    On utilise les tiges de deux ou trois ans récoltées avant la feuillaison au printemps ou après la chute des feuilles en automne, qui sont dépuratives, diurétiques et mucolytiques.
    Parmi les principes actifs de la morelle, on trouve ;
    • Des glucosides d’alcaloïdes (0,07 à 0,4 %) ayant pour aglycones : la solasodine, la soladulcidine et des solamarines.
    • Des saponines (0,18 %) ayant pour aglycones : la yamogénine, la tigogénine et la diosgénine.
    Contre les rhumatismes, l’asthme et la bronchite.
    • Infusion de 1 à 2 g d’écorce séchée dans 250 ml d’eau, 1 fois par jour.
    Contre les dermatoses (eczéma, psoriasis, urticaire), l'acné, le prurit, les dartres et la séborrhée.
    • Compresse avec une décoction (10 minutes) de 2 à 8 g par litre d’eau, jusqu’à 4 fois par jour.
    Toutes les parties de la morelle sont toxiques. La plante ne doit pas être utilisée sans supervision médicale. La posologie n’est donnée ci-dessus qu’à titre informatif et ne doit pas être utilisée à des fins d’automédication. La morelle ne doit jamais être utilisée par les femmes enceintes, celles qui allaitent et chez les enfants. 



    Molène

    Photo de AnRo0002, [CC0], via Wikimedia Commons
    Verbascum thapsus (Scrophulariacées) est aussi appelée Bonhomme, Bouillon blanc, Cierge de Notre-Dame, Grand chandelier, Molène bouillon-blanc, Herbe de Saint-Fiacre, Molène vulgaire, Oreille-de-loup ou Tabac du diable.
    La molène est une plante bisannuelle originaire d’Eurasie qui a été introduite sur les autres continents, notamment en Amérique du Nord. Elle pousse dans les lieux incultes ensoleillés et secs. La première année, elle produit une rosette de grandes feuilles ovales et laineuses, puis, la deuxième année, un long épi de fleurs jaunes pouvant atteindre 2 mètres de hauteur. Les fleurs, serrées les unes contre les autres, éclosent progressivement sans ordre apparent.
    On utilise surtout les fleurs (corolle et étamines uniquement), qui sont antibiotiques, antidiarrhéiques, astringentes et expectorantes, plus rarement les feuilles.
    Parmi les principes actifs de la molène, on trouve :
    • Des mucilages (3 %) auxquels on attribue un effet décongestionnant.
    • Des iridoïdes (0,5 à 1 %), parmi lesquels l’aucuboside (anti-inflammatoire et antispamodique).
    • Le verbascoside (anti-inflammatoire).
    • Des saponines.
    Contre l'asthme, la rhinite allergique, la tuberculose, la bronchite, le mal de gorge, le rhume, la toux, la congestion des voies respiratoires, la diarrhée et la gastro-entérite.
    • Infusion filtrée de 1 à 2 g de fleurs dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
    • Décoction filtrée (4 minutes) de 1 à 2 g de fleurs dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour pendant 7 jours; on peut mélanger avec la mauve et l'aunée.
    • Teinture (1:5 éthanol à 40 %) à raison de 7,5 à 10 ml, 2 fois par jour.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1,5 à 2 ml, 2 fois par jour.
    • Infusion de 30 g de fleurs de molène, 20 g de fleurs de coquelicot, 10 g de fleurs de mauve et 20 g de tussilage dans 1 litre d'eau, à raison de 15 ml, 2 fois par jour.
    Contre les plaies, les ulcères, les hémorragies, les hémorroïdes, les engelures, les contusions, l'enrouement, l'otite, les mycoses, la teigne, l'eczéma, les panaris et l'anthrax.
    • Cataplasme de feuilles fraîches broyées ou bouillies.
    • Compresse ou gargarisme avec une décoction (3 minutes) filtrée de 30 g de feuilles ou de fleurs  par litre d’eau.
    • Huile de molène (1:10 à froid,1x21 jours); on peut ajouter 10 ml de teinture de benjoin ou de myrrhe.
    Il est important de bien filtrer l’infusion et la décoction avant de la boire, car les poils de la plante peuvent provoquer de sérieuses irritations de la gorge.



    Menthe pouliot

    Photo de Raffi Kojian (http://Gardenology.org)
    [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
    Mentha pulegium (Lamiacées) est aussi appelée Herbe de Saint-Laurent.
    La menthe pouliot est une plante vivace originaire d’Eurasie qui a été introduite en Amérique du Nord ; on la trouve dans l’ouest du Canada et des États-Unis. Elle pousse dans les milieux humides. Lorsque les feuilles sont froissées entre les doigts, elles dégagent une odeur de menthe.
    On utilise les parties aériennes, qui sont antiseptiques, antifongiques, carminatives, digestives, emménagogues, insectifuges et sudorifiques.
    Parmi les principes actifs de la menthe pouliot, on trouve :
    • Une huile essentielle (1 à 2 % des feuilles) contenant, entre autres, de la pulégone (60 à 90 %) et son dérivé toxique, le menthofurane.
    Contre les troubles digestifs, les flatulences, les crampes d'estomac, la colique, le rhume, la fièvre, le retard des règles et les règles difficiles.
    • Infusion de 1 à 3  g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
    • Teinture (1:3) à raison de 5 à 10 gouttes, 2 à 3 fois par jour pendant 3 à 10 jours.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
    Contre les infections fongiques, les éruptions cutanées, les démangeaisons, la céphalée, les névralgies, les douleurs localisées, les brûlures, la tendinite et les entorses.
    • Bouquet pendu comme insectifuge ou pressé sur la tête contre les céphalées.
    • Compresse avec une huile de Menthe pouliot.
    Les femmes enceintes ne doivent pas utiliser la plante qui est abortive. Son huile essentielle est toxique.



    Menthe poivrée

    Mentha x piperita (Lamiacées) est aussi appelée Menthe anglaise. M. spicata, la menthe verte, et M. aquatica, la menthe aquatique, ont des propriétés similaires.
    La menthe poivrée est un hybride entre M. spicata et M. aquatica. Elle est cultivée en Europe, en Asie et en Amérique du Nord pour la production de menthol.
    On utilise les parties aériennes, qui sont analgésiques, antispasmodiques, antiseptiques, carminatives, cholagogues, digestives et relaxantes.
    Parmi les principes actifs de la menthe poivrée, on trouve :
    • Une huile essentielle (environ 1,5 %) dont les principaux constituants sont : le menthol (30 à 55%), la menthone (14-32%), la pulégone (environ 4%) et la carvone (1 %). Les proportions de chaque constituant varient selon les espèces.
    Contre le syndrome du côlon irritable, la dyspepsie, la colique, l'ulcère gastroduodénal, la constipation, les flatulences, la gastrite, l'entérite, la nausée, les infections gastro-intestinales, les troubles hépatobiliaires (ictère), la mauvaise haleine, la céphalée, les vertiges, les tremblements, l'inflammation des voies respiratoires (sinusite, bronchite, laryngite), la toux, le rhume, le coryza et la coqueluche.
    • Infusion de 1 à 3g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour, entre les repas ou comme digestif.
    • Huile essentielle à raison de 0,1 à 0,2 ml (2 à 4 gouttes), 3 fois par jour.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
    • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 3 ml, 3 fois par jour.
    • Capsule entérosolubles contenant 0,2 à 0,4 ml d’huile essentielle, 3 fois par jour (syndrome de l’intestin irritable).
    Contre le mal de tête, les infections respiratoires, l'inflammation et la congestion des voies respiratoires (sinusite, bronchite), la toux, la coqueluche, l'asthme, l'inflammation de la muqueuse buccale, les douleurs rhumatismales et musculaires, les névralgies, les spasmes musculaires (crampes), les démangeaisons, les piqûres d'insectes, l'eczéma, l'urticaire, et l'herpès labial.
    • Cataplasme de feuilles écrasées sur les piqûres d'insectes.
    • Huile (1:12 à froid, 1x1 mois) à appliquer sur la région à traiter.
    • Inhalation des vapeurs d'une décoction de 50 g par litre d’eau ou de 3à 4 gouttes d’huile essentielle dans de l'eau très chaude.
    • Onguent contenant de 1 à 10 % d'huile essentielle.
    • Friction de la poitrine, au besoin, avec une des préparations mentionnées ci-dessous (troubles des voies respiratoires).
    • Massage du front et des tempes avec une des préparations mentionnées ci-dessous, au besoin  (mal de tête).
    • Friction avec l'une de ces préparations: (1) 2 ou 3 gouttes d'huile essentielle pure ou diluée dans de l'eau tiède, (2) huile végétale, crème ou onguent contenant de 5 à 15 % d'huile essentielle, (3) teinture contenant de 5 à 20 % d'huile essentielle (démangeaisons, douleurs rhumatismales, névralgiques ou musculaires).
    L'huile essentielle de menthe ne devrait pas être utilisée chez les enfants de moins de 8 ans en raison de ces effets neurotoxiques. Appliquée près des voies respiratoires (nez, bouche) des enfants de moins de 6 ans, elle peut déclencher des spasmes du larynx ou des bronches et provoquer un étouffement. En l’absence de données toxicologiques, elle est déconseillée pour les femmes enceintes ou qui allaitent. L’usage interne de l’huile essentielle peut exacerber les symptômes des personnes souffrant de reflux gastro-œsophagien ou de hernie hiatale; il convient alors d’interrompre son utilisation. Son application sur la peau peut provoquer des réactions allergiques. À doses élevées, l’huile essentielle de menthe poivrée peut provoquer la nausée, la diarrhée, des convulsions, de l’arythmie, l’ataxie, de la confusion et une perte de conscience.



    Mélisse

    Melissa officinalis (Lamiacées) est aussi appelée Mélisse officinale, Baume mélisse, Herbe au citron, Thé de France, Piment des abeilles ou Citronnelle.
    La mélisse est une plante vivace originaire du bassin méditerranéen, qui est cultivée dans de nombreux pays comme plante aromatique et médicinale. Souvent échappée des jardins, elle pousse à proximité des habitations, dans les endroits ensoleillés. Elle ressemble à la menthe et à la cataire, mais ses fleurs, petites, sont de couleur jaune pâle et elle dégage une forte odeur de citronnelle lorsque les feuilles sont froissées.
    On utilise les feuilles et les fleurs, qui sont antispasmodiques, antivirales, céphaliques, cholérétiques, digestives, fébrifuges, sédatives et sudorifiques.
    Parmi les principes actifs de la mélisse, on trouve :
    • Une huile essentielle (0.1 à 0,8 %) composée d’environ 60 % de monterpènes (citronellal, citral, néral, géraniol) et d’environ 35 % de sesquiterpènes (caryophyllène, germacrène D).
    Contre la nervosité, l'agitation, l'irritabilité, les troubles du sommeil, les vertiges, les acouphènes, les troubles digestifs mineurs (spasmes gastro-intestinaux, aérophagie, dyspepsie), l'inflammation du tube digestif, les palpitations cardiaques, les infections virales, la bronchite, les menstruations difficiles, le syndrome prémenstruel et les maux de tête.
    • Plante séchée à raison de 0,2 à 0,6 g, 2 à 3 fois par jour.
    • Infusion de 1 à 5 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour; pour soulager les spasmes, on peut augmenter la concentration jusqu'à 7 g dans 150 ml d’eau.
    • Vin de mélissse (1:20, 2 jours) à raison de 30 ml au besoin.
    • Teinture (1:5 éthanol 45 %) à raison de 2 à 6 ml, 3 fois par jour.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
    • Eau de Mélisse: (1) faire macérer 120 g de feuilles de mélisse, 30 g d'écorce de citron, 30 g de noix de muscade, 30 g de graines de coriandre, 15 g de clou de girofle, 15 g de cannelle dans 2 litres de vin pendant 8 jours;  (2) faire macérer 50 g de mélisse, 5 g de cannelle, 15 g de zeste de citron, 10 g de racine d'angélique, 15 g de coriandre, 10 g de clou de girofle, et 15 g de noix de muscade dans un litre d'eau-de-vie (80°) pendant 15 jours; prendre 5 ml, 4 fois par jour.
    Contre l'herpès labial et les blessures mineures (coupures, piqûres).
    • Crème renfermant 1 % d'extrait aqueux (70:1), 2 à 4 fois par jour jusqu'à la disparition des lésions.
    • Huile essentielle à raison de 5 gouttes diluées dans 5 ml d'huile d'olive, 2 à 4 fois par jour sur la zone atteinte.
    • Massage des tempes avec quelques gouttes d'huile essentielle (céphalée).
    • Bain avec 10 gouttes d'huile essentielle.
    L'huile essentielle ne doit pas être avalée.



    Mélilot jaune

    Photo de AnRo0002 [CC0], via Wikimedia Commons
    Melilotus officinalis (Fabacées) est aussi appelée Mélilot jaune, Petit-trèfle jaune, Couronne royale, Luzerne bâtarde, Trèfle des mouches ou Herbe aux puces.
    Le mélilot est une plante bisannuelle originaire d’Eurasie, qui s’est naturalisée en Amérique du Nord, notamment au Québec. Il pousse dans les sols secs et ensoleillés tels que les prairies, les friches, les terrains vagues, le bord des routes et des chemins. Au Québec, le mélilot officinal se distingue du mélilot blanc (M. alba) par ses fleurs jaunes (blanches chez M. alba), entre autres.
    On utilise les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, antiœdémateuses, antispasmodiques, astringentes, calmantes, diurétiques, veinotoniques et vulnéraires.
    Parmi les principes actifs du mélilot, on trouve :
    • La coumarine (0,9 %) et ses dérivés, parmi lesquels la mélitonine (3,4-dihydrocoumarine) et le mélitoside (0,5 %) qui par hydrolyse et lactonisation donne de la coumarine.
    Lorsque le mélilot est contaminé par un champignon, sa fermentation au moment du séchage produit un puissant anticoagulant, le dicoumarol, à partir duquel on a développé les médicaments comme la warfarine (Coumadin).
    Contre l'insomnie, la nervosité, les névralgies, la toux spasmodique, les flatulences, l'athérosclérose, la phlébite, l'insuffisance veineuse (douleur, enflure et lourdeur des jambes, crampes nocturnes, démangeaison, varices) et les hémorroïdes.
    Pour prévenir la thrombose.
    • Infusion de 0,2 à 1 g dans 150 ml d’eau, 2 ou 3 fois par jour.
    Contre l'inflammation des yeux, les orgelets, les contusions et les plaies superficielles.
    • Compresse avec une infusion de 15 g par litre d’eau.
    Le mélilot est contre-indiqué pour les femmes enceintes, celles qui allaitent et en cas de problèmes hépatiques. Il y a aussi un risque d’interaction avec les médicaments anticoagulants. L’apparition de maux de tête et de nausées est un signe de surdosage.

    Mauve sylvestre

    Photo de Jeffdelonge
    [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
    Malva sylvestris (Malvacées) est aussi appelée Grande Mauve, Mauve officinale, Petit Fromage, Mauve sauvage ou Mauve des bois.
    Originaire d’Eurasie, la mauve sauvage s’est naturalisée en Australie et en Amérique du Nord (Mexique, États-Unis et Canada). Cette plante bisannuelle pousse dans les endroits ouverts et secs à proximité des habitations : les friches, le bord des chemins, le pied des vieux murs et les terrains incultes. Ses fortes tiges dressées et ramifiées peuvent atteindre plus d’un mètre de haut. Elles portent en été des fleurs à cinq pétales roses échancrés à leur sommet et parcourus de nervures mauves.
    On utilise les fleurs, les feuilles et la racine, qui sont adoucissantes, anti-inflammatoires, antitussives, antiulcéreuses, béchiques, émollientes, laxatives et vulnéraires.
    Parmi les principes actifs de la mauve, on trouve :
    • Des mucilages (10 %) responsables des effets émollients, béchiques et  laxatifs.
    • Des anthocyanosides parmi lesquels la malvine, la malvidine et la delphinidine.
    • Des tanins.
    Contre la digestion difficile, la constipation, l'inflammation du tube digestif (bouche, gorge, intestins) et la toux.
    • Fleurs séchées à raison de 5 g par jour.
    • Infusion de 1 à 2 g de fleurs et/ou de feuilles séchées dans 150 ml d’eau, 4 à 6 fois par jour, entre les repas.
    • Décoction de 1 g de racine dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
    • Teinture (1:2 vin, vinaigre ou éthanol à 40 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
    Contre les plaies (crevasses, gerçures), les indurations, l'inflammation de la peau (piqûres), l'inflammation de la bouche, l'inflammation des yeux.
    • Cataplasme de feuilles fraîches et broyées, de feuilles bouillies ou de racine.
    • Gargarisme, lotion ou bain oculaire avec une décoction (2 minutes) de 50 g de feuilles par litre d’eau.



    Marrube blanc

    Photo de Kurt Stüber
      [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
    Marrubium vulgare (Lamiacées) est aussi appelée Marrube vulgaire ou Marrube commun.
    Le marrube est une plante vivace originaire d’Eurasie qui s’est naturalisée en Amérique du Nord, notamment au Québec. Il pousse dans les endroits secs et ensoleillés tels que les prés, les friches, les terrains vagues et le bord des chemins. Comme toutes les plantes de la famille des lamiacées, la tige se caractérise par une section quadrangulaire. Les fleurs sont petites, blanches et groupées à l’aisselle des feuilles tout au long de la tige. La plante dégage un parfum de thym et son goût est très amer.
    On utilise les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, antispasmodiques, apéritives, cholérétiques, expectorantes, hypotensives, mucolytiques et toniques.
    Parmi les principes actifs, on trouve :
    • Des diterpènes : la marubiine (0,12 à 1 %) responsable du goût amer et de l’effet expectorant, la pré-marrubiine (son précurseur), le marrubiol, le perégrinol et le vulgarol.
    • Une huile essentielle (0,05 %) composée de camphène, cymol, fenchène, lomonène, α-pinène, sabinène et α-terpinolène, qui participerait à l’effet expectorant et mucolytique.
    • La bétonicine (0,3 %) et la turicine, des alcaloïdes.
    • Des flavonoïdes : l’apigénine, la lutéoline et la quercétine.
    • Des tanins (7 %).
    Contre l'hypertension, le manque d'appétit, la dyspepsie, les flatulences, la bronchite, la trachéite, la toux, l'asthme et la tuberculose.
    • Parties aériennes séchées à raison de 0,5 g, 3 fois par jour.
    • Suc à raison de 10 à 20 ml, 3 fois par jour.
    • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
    • Teinture (1:10 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
    L’usage du marrube est déconseillé aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. À dose élevée, le marrube pourrait provoquer des diarrhées et des troubles du rythme cardiaque.



    Marronnier d'Inde

    Image: Tom Curtis / FreeDigitalPhotos.net
    Aesculus hippocastanum (Hippocastanacées) est aussi appelée Marronnier blanc, Marronnier commun, Marronnier faux châtaignier ou Châtaignier de cheval.
    Le marronnier est un arbre à feuilles caduques qui peut atteindre une quarantaine de mètre de hauteur. Originaire de la région des Balkans, il a été planté dans toutes les régions tempérées du monde comme arbre ornemental.
    On utilise les graines (marrons) et l'écorce, qui sont anti-inflammatoires, antioedémateuses, astringentes et veinotoniques.
    Parmi les principes actifs du marronnier d'inde, on trouve:
    • Des saponines (3 à 10 % de la graine), regroupées sous l’appellation d'aescine ou d'escine et auxquelles on attribue les effets du marronnier.
    • Des coumarines, dont l'esculine (toxique), l’esculétine, la fraxine et la scopoline.
    • Des flavonoïdes parmi lesquels l’astragaline, l’isoquercétrine, la rutine et la leucocyanidine.
    • Des tanins. Ils contribuent aux effets du marronnier.
    Contre l'insuffisance veineuse (douleur, enflure et lourdeur dans les jambes, varices, hémorroïdes, phlébite), les contusions, les entorses, la diarrhée, la fièvre et l'hypertrophie de la prostate.
    • Graines séchées à raison de 0,2 à 1 g, 2 fois par jour.
    • Écorce pulvérisée à raison de 275 mg, 3 à 6 fois par jour.
    • Décoction de 0,3 à 06, g de graines dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour.
    • Extrait normalisé à raison de 50 à 100 mg d'escine par jour, en plusieurs fois. Certains extraits sont standardisés pour contenir 16 à 28 % d’escine (suivre les recommandations du fabricant).
    Contre l'insuffisance veineuse (enflure et lourdeur dans les jambes, varices, hémorroïdes, séquelles de phlébite, couperose), les ecchymoses, les entorses, les plaies infectées et la varicocèle.
    • Compresse avec une décoction (5 minutes) de 40 g de marrons broyés par litre d’eau.
    • Compresse avec une décoction de 8 g d’écorce par litre d’eau.
    • Onguent ou pommade contenant 1 % d’escine ou 20 % d’une teinture (1 :5 éthanol à 50 %) à raison de 1 à 3 applications par jour.
    Toutes les parties de l’arbre sont toxiques et il ne faut pas utiliser le marronnier par voie interne pour l’automédication (les doses ci-dessus sont indiquées à titre informatif). Il est important d’utiliser des extraits commerciaux dépourvus d’esculine, car cette substance contenue dans les graines, les feuilles, les fleurs et l'écorce est toxique. L'empoisonnement se traduit par des nausées, des vomissements, une diarrhée, une salivation importante, des céphalées, des convulsions et un arrêt cardio-respiratoire. Par ailleurs, l'usage du marronnier d'Inde par voie interne est contre-indiqué aux personnes souffrant de problèmes rénaux ou hépatiques. Le traitement peut prendre 4 semaines à faire effet.