Marais de la rivière-aux-cerises

Aucun doute pour la majorité: le territoire nous est dû et ses ressources feront notre bonheur; même s'il doit se construire au détriment de ce que nous appelons la nature quand elle est à portée de nos pelles mécaniques ou la vie quand nous la cherchons autour d'une autre étoile.
Heureusement pour les autres, des citoyens se prennent parfois d'affection pour leur coin de pays et décident de s'associer pour le protéger des "minières", "forestières" et autres développeurs de fortunes aussi personnelles qu'éphémères. Sinon quoi ? Le Québec habité ressemblerait peut-être à une gigantesque banlieue où s'aligneraient dans une alternance monotone, centre commerciaux, stationnements et bungalows laids. À moins qu'on lui préfère la beauté sulfureuse des lacs d'acides et des champs de gravats stériles dessinés par les compagnies minières.
Cette année, il n'y a pas un espace naturel que j'ai visité qui ne soit le fruit d'une initiative citoyenne de préservation. C'est notamment le cas du marais de la rivière-aux-cerises, à Magog dans les Cantons-de-l'Est.
Il faut bien dire qu'au pays des vastes étendues et de la démesure, la rivière aux cerises était vouée à l'oubli. Pensez-y, seulement dix petits kilomètres entre sa source dans une montagne qui n'est qu'un mont et son embouchure dans un résidu de mer préhistorique, le lac Memphrémagog. Pourtant, là où la plupart ne voyait qu'une caricature de fleuve, presque une insulte à la grandeur du continent tout juste bon à être effacée, d'autres, le LAMRAC en l’occurrence, ont reconnu la véritable nature du lieu, une œuvre de miniaturiste qu'il fallait exposer au regard de tous au lieu de l'ensevelir.

Marais de la Rivière-aux-cerises
Paruline masquée
Rivière aux cerises et Mont Orford
Tourbière de la rivière-aux-cerises
Marais de la rivière-aux-cerises
Benoîte des ruisseaux
Nénuphar à fleurs panachées
Paruline à flancs marron
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