Et pourquoi pas un pimbina ?

Viorne trilobée
Viorne trilobée

Quand on veut planter un arbuste dans son jardin, on va généralement acheter le dernier truc cher à la mode à la jardinerie du coin, souvent un arbuste arraché à son continent d'origine ou fabriqué de toutes pièces qu'il faudra abrier l'hiver et désabrier au printemps. À la place, on pourrait très bien planter un arbuste indigène; il y en a de très beaux comme le sureau du Canada ou l'aubépine et de très parfumés comme le chalef (ah, le parfum du chalef...plutôt un petit arbre qu'un arbuste). 

Viorne trilobée
La viorne trilobée est une petite maligne: elle fait quelques grosses fleurs voyantes, mais stériles, en périphérie pour attirer les insectes et plein de petites fleurs fertiles au centre qui donneront des grappes de fruits. Chez la viorne comestible, toutes les fleurs sont identiques.

Le pimbina, quant à lui, a cet avantage sur les autres qu'il fait de la lumière au printemps, de l'ombre en été et des fruits en automne, qu'il est vigoureux et qu'il prend la forme qu'on lui donne. Le nôtre vient d'un fruit ramassé dans le parc du Mont-Tremblant. Il s'agit d'une viorne trilobée (Viburnum opulus var. americanum), à ne pas confondre avec la viorne comestible (Viburnum edule) qui porte le même nom vernaculaire. De toute façon, la confusion est sans conséquence puisque toutes les viornes du Québec (il y en a 9 en comptant la viorne mancienne d'origine européenne) produisent des fruits comestibles quand ils sont mûrs.

Viorne trilobée
Viorne trilobée, comme sa feuille. Celle de La viorne comestible peut l'être aussi

Toutefois, comme comestible ne veut pas nécessairement dire bon, pour la consommation, il vaut mieux choisir les fruits des pimbinas. Ils s'utilisent comme les canneberges sous forme de gelée, de confiture ou même de jus de fruit (voir ici), ou encore simplement cuits pour accompagner une viande. J'ai toujours entendu dire qu'il fallait attendre le deuxième gel avant de les cueillir, mais maintenant avec les congélateurs...      

1 commentaire:

  1. Avant l'arrivée des importations, le pimbina était un véritable rayon de soleil pour les hivers. Les jeunes allaient le cueillir, comme on le ferait avec des fraises ou des framboises, et ramenaient leur récolte à la maison, le nez couvert de morve et les joues rougies par le froid.

    Notre biologiste a récemment écrit un article très intéressant à propos de ce délicieux petit fruit.

    Le Pimbina: un petit fruit d’hiver que l’on retrouve au Québec

    N'hésitez pas à le lire !

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