Coptide

Coptis trifolia syn. groenlandica (Renonculacées) est aussi appelée Coptide trifoliée, Coptide à trois feuilles, Coptide du Groenland, Coptide trifoliée, Savoyane, Sabouillane, Sibouillane ou Racine jaune. Les espèces C. chinensis en Chine et C. teeta en Inde auraient des propriétés similaires.
La coptide est une petite plante rampante des sous-bois de conifères nord-américains. On la reconnait à ses feuilles vert foncé et luisantes, qui sont profondément divisées en trois lobes. En tirant délicatement sur la tige et en dégageant la mousse de laquelle elle émerge, on finit par trouver son rhizome franchement orangé.
On utilise le rhizome qui est amer, antibactérien, anti-inflammatoire, parasiticide et tonique.
Parmi les principes actifs de la coptide, on trouve:
  • Des alcaloïdes, notamment la berbérine et la coptisine.
Contre les inflammations de la bouche et de la gorge, les aphtes, le muguet, les maux d'estomac, l'ulcère gastroduodénal, l'indigestion et la trichomonase.
  • Rhizome séché à raison de 0,5 à 2 g par jour; on peut aussi l'utiliser entier en le mâchant.
  • Décoction de 2 à 5 g de rhizome séché dans 150 ml d’eau à raison de 15 ml, 3 à 6 fois par jour.
Contre les inflammations de la bouche et de la gorge, les dermatites, le psoriasis et la trichomonase.
  • Rince-bouche, gargarisme, douche vaginale ou compresse avec la décoction refroidie.
En l'absence de données sur sa toxicité, la coptide doit être utilisée avec circonspection. Les femmes enceintes, celles qui allaitent et les enfants ne doivent pas l'utiliser.



Consoude

Symphytum officinale (Boraginacées) est aussi appelée Consoude officinale, grande Consoude ou Herbe aux coupures.
Originaire d’Europe et naturalisée en Amérique du Nord, la consoude est une plante vivace aux feuilles velues, épaisses et rugueuses et à la racine noirâtre. Elle affectionne les lieux humides et ensoleillés.
Le nom de la consoude vient du latin « consolidare » qui signifie réparer, consolider, affermir ; il fait référence à ses propriétés cicatrisantes et à son utilisation pour soigner les fractures. 
On utilise les feuilles et la racine, qui sont adoucissantes, anti-inflammatoires, astringentes et vulnéraires.
Parmi les principes actifs, on trouve:
  • Des alcaloïdes pyrrolizidiniques (0,3 %): symphytine, échimidine, intermédine, symviridine et lasiocarpine. Cent fois plus concentrés dans la racine que dans les feuilles, ils sont toxiques pour le foie.
  • L'allantoïne (0,7 à 2.5 % de la racine) auquel on attribue un effet régénérateur sur les tissus épithéliaux.
  • L’acide rosmarinique auquel on attribue l’effet anti-inflammatoire.
  • Des mucilages qui seraient émollients.
Contre les ecchymoses, les contusions, les entorses, les déchirures musculaires, la tendinite, les douleurs articulaires, l'arthrose, la dorsalgie (mal de dos), les blessures, les ulcères cutanés, les brûlures, les hémorroïdes, les gerçures des seins et les rides. 
Pour accélérer la guérison des fractures.
  • Cataplasme de racine fraîche, lavée, pelée, ébouillantée et broyée ou de feuilles fraîches broyées. 
  • Onguent contenant 25 % de consoude. 
  • Compresse avec une décoction (20 minutes) de 200 g de racine par litre d’eau.
La consoude contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques toxiques pour le foie. Il ne faut donc pas l'utiliser par voie interne, pas plus de 4 à 6 semaines par année par voie externe et pas plus de 3 à 4 jours sur une plaie ouverte. Elle ne doit pas être utilisée en cas de grossesse, d’allaitement, ou de maladies hépatiques.



Clavalier

Photo de A. Barr
 [GFDL or CC BY-SA 4.0-3.0-2.5-2.0-1.0], via Wikimedia Commons
Zanthoxylum americanum (Rutacées) est aussi appelée Clavalier d’Amérique, Frêne épineux ou Clavalier à feuilles de frêne.
Le clavalier est un petit arbre du nord-est de l’Amérique du Nord, commun dans le sud du Québec, qui pousse à la lisière des forêts. Ses rameaux à feuilles composées et alternes dégagent un parfum de citron lorsqu’ils sont blessés.
On utilise l'écorce et les baies, qui sont antirhumatismales, sialagogues, sudorifiques et vasoprotectrices.
Parmi les principes actifs du Clavalier, on trouve :
  • Des alcaloïdes parmi lesquels la lauriflorine, la nitidine, la candicine, la chélérythrine, la magnoflorine et la tembétarine.
Contre les crampes, la claudication intermittente, le syndrome de Raynaud, l'insuffisance veineuse et les maladies rhumatoïdes chroniques.
  • Baies séchées à raison de 0,5 à 1,5 g par jour.
  • Décoction de 1 à 3 g d’écorce dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture d'écorce (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 5 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide d'écorce (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide de baie (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 0,5 à 1,5 ml, 3 fois par jour.
Le clavalier est contre-indiqué en cas d’ulcère gastroduodénal et les femmes enceintes ne devraient pas l’utiliser.