À la suite du déménagement des moufettes et afin de vérifier ce qu'il advenait du terrier et de son éventuelle occupation, j'ai posé une planchette à son entrée, facilement poussable par n'importe quel animal désireux d'y entrer ou d'en sortir. J'ai aussi installé ma caméra à déclenchement automatique sur le passage. Avant-hier matin, la planche avait bougé et j'ai visionné les enregistrements.
Il s'agissait d'un raton laveur, un habitué du jardin. Il le traverse une première fois, tard le soir, pour aller faire sa tournée des poubelles du quartier, puis une seconde fois, tôt le matin, pour retourner dans le bois. Au passage, il fouille le bassin à la recherche de quelques grenouilles. À ce propos, j'avais disposé dans l'eau quelques vieilles souches à demi immergées pour permettre aux amphibiens de se cacher ou de sortir du bassin, mais le raton a pris l'habitude de les retourner; ce qui m'a obligé à les fixer.
En ce moment, il y a aussi une mère et ses deux jeunes qui passent par là. Il y a quelques semaines, attirés par leurs couinements, je les avais surpris en plein après-midi dans le jardin; j'imagine que les petits "ne faisaient pas encore leur jour".
Hier matin, en revenant d'accompagner ma blonde à son travail, je les ai vus, au loin, traverser la rue à la course à la hauteur de ce que j'ai estimé être la maison. Je me suis dépêché de rentrer dans l'espoir de les surprendre dans le jardin. Je suis arrivé juste à temps: la mère était déjà dans le bois, mais les deux jeunes avaient encore du mal à escalader la clôture.
Je me suis approché en surveillant la mère du coin de l'œil. Je ne voulais pas me faire charger, encore moins me faire mordre, car il ne faut pas oublier que les ratons sont les principaux vecteurs de la rage au Québec, surtout sur la rive sud du Saint-Laurent. Ensuite, je me suis accroupi pour paraitre moins menaçant et j'ai entamé la conversation en imitant maladroitement l'espèce de roucoulement qu'ils émettent pour garder le contact entre eux quand ils se déplacent. Leur curiosité l'a finalement emporté sur la méfiance et ils se sont approchés.
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