Gaillet aparine

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Galium aparine (Rubiacées) est aussi appelée Gaillet accrochant, Gaillet grateron, Grateron, Gratte-langue, Herbe collante ou Rièble.
Le gaillet aparine est une plante annuelle qui pousse dans beaucoup de régions tempérées du monde. Cette « mauvaise herbe » des jardins et des bords de route se reconnaît facilement à ses tiges grêles de section carrée et à la faculté qu'elle a de s'accrocher au moindre contact grâce aux minuscules crochets qui la recouvre. Ses feuilles sont verticillées par 6 ou plus et elle produit de petites fleurs blanches étoilées.
On utilise les parties aériennes qui sont astringentes et diurétiques.
Parmi les principes actifs du gaillet aparine, on trouve :
  • Des iridoïdes dont l'aspéruloside et la monotropéine
Contre les dermatoses (psoriasis, séborrhée, eczéma), la lithiase rénale, les troubles urinaires, les œdèmes et les troubles des ganglions lymphatiques (lymphœdème).
  • Suc à raison de 3 à 15 ml , 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Vin de gaillet (1:17, 15 jours) à raison de 5 ml avant chaque repas pendant un mois (calculs rénaux).
  • Teinture (1:2 éthanol à 40 %) à raison de 0,25 à 0,5 ml avant chaque repas.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre les plaies, les taches pigmentaires, les tumeurs bénignes de la peau, les kystes et les dermatoses.
  • Cataplasme de parties aériennes fraîches et broyées ; on peut boire en même temps la décoction.
  • Compresse avec la teinture diluée à 20 % dans l'eau.
Le gaillet est contre-indiqué en cas de diabète, d'hypothyroïdie et de gros calculs rénaux.

Fumeterre

Photo de Philmarin [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Fumaria officinalis (Papaveracées) est aussi appelée Fumeterre officinale, Fiel de terre, Herbe à la veuve, Herbe à la jaunisse ou Pied-de-Céline.
La fumeterre est une plante annuelle à tige molle qui pousse dans les terrains vagues ou sur le bord des routes et des chemins. Elle est originaire d’Europe, mais on la trouve dans tout l’hémisphère nord.
On dit que l’odeur de son suc est si âcre qu’elle ferait pleurer les yeux les plus secs.
On utilise les parties aériennes qui sont antispasmodiques et cholagogues.
Parmi les principes actifs de la fumeterre, on trouve :
  • Des alcaloïdes isoquinoléiques parmi lesquels des protopines (fumarine et cryptopine), des protoberbérines (aurotensine, stylopine et sinactine), des spirobenzylisoquinoléines (fumaritine, fumaricine et fumariline), des benzophénanthridines (sanguinarine) et des indénobenzazépines (fumaritridine et fumaritrine). On attribue les effets de la fumeterre à la fumarine (ou protopine)
Contre les troubles de la vésicule biliaire et de la digestion.
  • Plante séchée à raison de 100 à 200 mg, 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 alcool à 45 %) à raison de 0,5 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre les dermatoses (éruptions cutanées, eczéma), les dartres et la conjonctivite.
  • Lotion avec une décoction (5 minutes) de 250 g par litre de lait; passer 2 fois par jour sur la peau.
  • Compresse avec 1 à 4 ml de teinture (1:5 alcool à 45 %) ou avec 2 à 4 ml d’extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %), dilués dans une tasse d'eau.
En l’absence de données toxicologiques, la fumeterre ne devrait pas être utilisée par les femmes enceintes ou qui allaitent. Dans les autres cas, la prudence est de mise.