Marrube blanc

Photo de Kurt Stüber
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Marrubium vulgare (Lamiacées) est aussi appelée Marrube vulgaire ou Marrube commun.
Le marrube est une plante vivace originaire d’Eurasie qui s’est naturalisée en Amérique du Nord, notamment au Québec. Il pousse dans les endroits secs et ensoleillés tels que les prés, les friches, les terrains vagues et le bord des chemins. Comme toutes les plantes de la famille des lamiacées, la tige se caractérise par une section quadrangulaire. Les fleurs sont petites, blanches et groupées à l’aisselle des feuilles tout au long de la tige. La plante dégage un parfum de thym et son goût est très amer.
On utilise les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, antispasmodiques, apéritives, cholérétiques, expectorantes, hypotensives, mucolytiques et toniques.
Parmi les principes actifs, on trouve :
  • Des diterpènes : la marubiine (0,12 à 1 %) responsable du goût amer et de l’effet expectorant, la pré-marrubiine (son précurseur), le marrubiol, le perégrinol et le vulgarol.
  • Une huile essentielle (0,05 %) composée de camphène, cymol, fenchène, lomonène, α-pinène, sabinène et α-terpinolène, qui participerait à l’effet expectorant et mucolytique.
  • La bétonicine (0,3 %) et la turicine, des alcaloïdes.
  • Des flavonoïdes : l’apigénine, la lutéoline et la quercétine.
  • Des tanins (7 %).
Contre l'hypertension, le manque d'appétit, la dyspepsie, les flatulences, la bronchite, la trachéite, la toux, l'asthme et la tuberculose.
  • Parties aériennes séchées à raison de 0,5 g, 3 fois par jour.
  • Suc à raison de 10 à 20 ml, 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:10 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
L’usage du marrube est déconseillé aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. À dose élevée, le marrube pourrait provoquer des diarrhées et des troubles du rythme cardiaque.

Marronnier d'Inde

Image: Tom Curtis / FreeDigitalPhotos.net
Aesculus hippocastanum (Hippocastanacées) est aussi appelée Marronnier blanc, Marronnier commun, Marronnier faux châtaignier ou Châtaignier de cheval.
Le marronnier est un arbre à feuilles caduques qui peut atteindre une quarantaine de mètre de hauteur. Originaire de la région des Balkans, il a été planté dans toutes les régions tempérées du monde comme arbre ornemental.
On utilise les graines (marrons) et l'écorce, qui sont anti-inflammatoires, antioedémateuses, astringentes et veinotoniques.
Parmi les principes actifs du marronnier d'inde, on trouve:
  • Des saponines (3 à 10 % de la graine), regroupées sous l’appellation d'aescine ou d'escine et auxquelles on attribue les effets du marronnier.
  • Des coumarines, dont l'esculine (toxique), l’esculétine, la fraxine et la scopoline.
  • Des flavonoïdes parmi lesquels l’astragaline, l’isoquercétrine, la rutine et la leucocyanidine.
  • Des tanins. Ils contribuent aux effets du marronnier.
Contre l'insuffisance veineuse (douleur, enflure et lourdeur dans les jambes, varices, hémorroïdes, phlébite), les contusions, les entorses, la diarrhée, la fièvre et l'hypertrophie de la prostate.
  • Graines séchées à raison de 0,2 à 1 g, 2 fois par jour.
  • Écorce pulvérisée à raison de 275 mg, 3 à 6 fois par jour.
  • Décoction de 0,3 à 06, g de graines dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour.
  • Extrait normalisé à raison de 50 à 100 mg d'escine par jour, en plusieurs fois. Certains extraits sont standardisés pour contenir 16 à 28 % d’escine (suivre les recommandations du fabricant).
Contre l'insuffisance veineuse (enflure et lourdeur dans les jambes, varices, hémorroïdes, séquelles de phlébite, couperose), les ecchymoses, les entorses, les plaies infectées et la varicocèle.
  • Compresse avec une décoction (5 minutes) de 40 g de marrons broyés par litre d’eau.
  • Compresse avec une décoction de 8 g d’écorce par litre d’eau.
  • Onguent ou pommade contenant 1 % d’escine ou 20 % d’une teinture (1 :5 éthanol à 50 %) à raison de 1 à 3 applications par jour.
Toutes les parties de l’arbre sont toxiques et il ne faut pas utiliser le marronnier par voie interne pour l’automédication (les doses ci-dessus sont indiquées à titre informatif). Il est important d’utiliser des extraits commerciaux dépourvus d’esculine, car cette substance contenue dans les graines, les feuilles, les fleurs et l'écorce est toxique. L'empoisonnement se traduit par des nausées, des vomissements, une diarrhée, une salivation importante, des céphalées, des convulsions et un arrêt cardio-respiratoire. Par ailleurs, l'usage du marronnier d'Inde par voie interne est contre-indiqué aux personnes souffrant de problèmes rénaux ou hépatiques. Le traitement peut prendre 4 semaines à faire effet.

Marjolaine

Photo de H. Zell [GFDL or CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Origanum majorana (Lamiacées) est aussi appelée Origan des jardins, Marjolaine officinale, Marjolaine à coquilles ou Marjolaine des jardins.
Originaire du bassin méditerranéen où elle est vivace, la marjolaine est généralement cultivée comme une annuelle en dehors de sa zone de rusticité. C’est une plante aromatique utilisée en cuisine.
On utilise les parties aériennes, qui sont antibactériennes, antispasmodiques, hypotensives et légèrement sédatives.
Parmi les principes actifs de la marjolaine, on trouve :
  • Une huile essentielle (3 %) dont les principaux constituants sont le terpinène-4-ol (20 %), le thuyanol (20 à 25 %) et des hydrocarbures monoterpéniques tels que le sabinène, le γ-terpinène et l’α-pinène.
Contre l'insomnie, l’anxiété, les maux de tête, les spasmes musculaires. l'hypertension et les troubles digestifs (nausée, flatulences, colique).
  • Infusion de 7 g dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour, avant ou après les repas.
  • Vin de marjolaine (1:20, 10 jours) à raison de 8 ml, 2 à 3 fois par jour.
Contre les rhumatismes.
  • Huile (1:5 à chaud) appliquée sur la région douloureuse.
La marjolaine ne devrait pas être utilisée de façon prolongée aux doses indiquées.