Paruline flamboyante, Setophaga ruticilla, American Redstart

Tsi, tsi, tsi, tsi, tsiié, c'est la paruline flamboyante. Ne la cherchez pas, je ne l'ai pas vu. D'ailleurs, dans les bois, une fois les feuilles sorties, on se sert plus de ses oreilles que de ses yeux quand on fait de l'ornithologie.
Par contre, il faut se dépêcher et le printemps est la meilleure saison pour se réchauffer les oreilles. Plus tard, beaucoup d'oiseaux ne chanteront plus ou beaucoup moins.
Bien que l'organe du chant, le syrinx, soit toujours fonctionnel, ils ne savent plus s'en servir. Les jours raccourcissent, la production des hormones mâles (androgènes) diminuent et les neurones qui contrôlent le fonctionnement du syrinx régressent. Dans le cerveau, ces neurones du chant sont regroupés en amas, ou noyaux. Des expériences menées chez les canaris ont montré que les noyaux doublent de volume au printemps et qu'on peut reproduire cette augmentation en allongeant artificiellement la durée du jour pendant 3 semaines. Par ailleurs, si on injecte de l'oestradiol, un androgène, à des femelles, le volume des noyaux augmente et elles se mettent à chanter. Finalement, il n'y a peut-être pas une si grande différence entre culture et culturisme.  

Merle d'Amérique, Turdus migratorius, American Robin

Mise à part la couleur du plumage, le Merle d'Amérique ressemble beaucoup au Merle noir (Turdus merula), son congénère européen: mêmes habitudes, même posture, et même leur chant a des airs de famille. Quant au cri, seul un GPS pourrait faire la différence.
Aussi appelé Rouge-gorge par les colons de la Nouvelle-France, il n'a pourtant pas grand chose à voir avec son cousin européen, à l'exception du plumage qui peut éventuellement prêter à confusion après avoir traversé un océan à la voile.

Chèvrefeuille de Tartarie, Lonicera tatarica, Tartarian Honeysuckle

La fleur est définitivement plus puissante que l'épée. En conquérant le monde, ce Tartare a réussi là où Gengis Khan avait échoué.