Mineur et chevelu...

...sont les deux espèces de pics les plus faciles à observer au Québec en hiver. Ils sont abondants, on les trouve partout où il y a des arbres, y compris au centre-ville de Montréal, et il n'y a plus de feuilles pour les cacher. Pour peu qu'on ait suspendu un peu de suif, quelque part à l'abri des écureuils gris, alors on est sûr d'en voir.
Si ce n'est leur taille, le pic mineur (Picoides pubescens) et le pic chevelu (Picoides villosus) se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Tous les deux sont blanc et noir, et les mâles des deux espèces ont une tâche rouge en arrière de la tête. Le pic chevelu est un  peu plus grand que le pic mineur, mais il faut utiliser ce critère avec prudence car un petit pic chevelu n'est pas très différent d'un gros gros pic mineur. Par ailleurs, comme le pic mineur est bourré de complexes, il se pose très rarement à côté du chevelu pour fin de comparaison. Dans les vidéos suivantes, qui ont été prises avec le même facteur de grossissement, on peut quand même se faire une idée de la taille relative des deux espèces par rapport à la mangeoire: le "chevelu" la dépasse largement en haut et en bas alors que le "mineur" est à peu près de la même hauteur.


Outre la taille qui peut prêter à confusion, un autre critère à considérer est la proportion du bec par rapport à la tête. Chez le mineur, la longueur du bec est plus petite que celle de la tête dans son prolongement alors que chez le chevelu, le bec est aussi long que la tête. Si, avec un peu d'habitude et après beaucoup d'hésitations, on  arrive presque toujours à faire la différence, il reste un dernier moyen pour identifier les pics récalcitrants.
En cas de doute, il faut regarder à l'autre bout de l'oiseau, les plumes extérieures de la queue, et si possible la face inférieure où les marques sont plus visibles. Chez le pic chevelu, ces plumes sont blanc immaculé; chez le pic mineur, elles sont striées ou tachées de noir.



Chez les pics, la queue sert autant de gouvernail pendant le vol que de point d'appui une fois posé sur une surface verticale; leurs plumes se terminent en pointe et elles sont beaucoup plus rigides que chez les autres oiseaux.

Aneth

Photo de Mnolf (Rum, Austria)
[GFDL, CC-BY-SA-3.0 or CC-BY-SA-2.0],
via Wikimedia Commons
Anethum graveolens (Apiacées) est aussi appelée Aneth odorant, Fenouil puant, Fenouil bâtard ou Faux anis.
L’aneth est une plante annuelle originaire du bassin méditerranéen ou d’Asie centrale, qui est cultivée en Amérique du Nord.
On utilise les graines mûres qui sont antispasmodiques, carminatives, cholagogues, cholérétiques, digestives, diurétiques, galactogènes et mucolytiques.
Parmi les principes actifs de l’aneth, on trouve :
  • Une huile essentielle qui constitue 5 % de la graine et qui est riche en carvone (35 à 50 % de l’huile essentielle), une cétone monoterpénique à laquelle on attribue l’effet antispasmodique.
Contre la dyspepsie (douleurs gastriques), la gastrite, la colique (spasmes intestinaux), les flatulences, les douleurs menstruelles, la toux, la congestion bronchique et la mauvaise haleine.
  • Graines à raison de 1 à 4 g par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g de graines grossièrement moulues dans 150 ml d’eau, 1 à 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5) à raison de 5 à 15 ml par jour.
  • Huile essentielle à raison de 0,1 à 0,3 ml par jour.
L'aneth peut provoquer des réactions allergiques. Son huile essentielle est contre-indiquée aux femmes enceintes ou qui allaitent, en raison de ses effets abortifs et neurotoxiques. Il ne faut pas en donner aux enfants de moins d'un an.

Gros-père

Quand écrire 10 lignes vous demande tout un effort, quand tout geste prend des allures de montagne à soulever, c'est la dépression saisonnière. Rien de bien grave, mais il va falloir attendre encore jusqu'au 10 janvier avant que ma glande pinéale comprenne que les jours rallongent. En attendant, je vais me forcer pour présenter Gros-père. 


Gros-père, c'est le nom qu'on a donné à un vieux chat errant et borgne, mangeur d'oiseaux et de tamias rayés que nous n'avons pas pu nous empêcher de prendre en pitié. Il n'est pas rancunier, car, plus jeune, je le chassais du jardin. Je pressentais en lui un redoutable chasseur; ce que sa longévité et ses cicatrices n'ont pas démenti.
Aujourd'hui, nous essayons de l'aider à passer à travers la mauvaise saison sans en faire plus que de lui offrir de l'eau et de la nourriture. Nous avons renoué quelques liens d'amitié respectueuse. Jamais il ne franchit le seuil de la porte; il aime trop sa liberté. Nous sentons que la fin se rapproche et quand il n'est pas au rendez-vous, nous l'imaginons couché au pied d'un arbre dans le bois, reposant là où il a aimé vivre. Mais, il n'en finit pas de nous surprendre et il réapparait toujours sur le pas de la porte. 
Vivement le printemps !