Invasion de domicile

Cela fait deux fois en deux jours que je vois "galoper" des tiques sur mon plancher. Comme elles ne sont pas venues toutes seules, il va falloir que je sois plus prudent quand je rentrerai du jardin ou du bois et que je m'examine attentivement de la tête au pied. Probablement la faute aux ratons laveurs qui, toutes les nuits, viennent visiter le bassin et attraper ses grenouilles.  

Jusqu'à présent et en dépit du nombre de tiques, françaises et québécoises, que j'ai retirées depuis que je suis gamin, j'ai échappé à la maladie de Lyme. Ma blonde ne peut pas en dire autant et son expérience m'invite à la prudence, car les choses n'arrivent pas qu'aux autres, quoi qu'en pensent les négationistes de la COVID.

Après l'avoir examinée sous toutes les coutures et consuté le Guide d'identification des tiques du Québec, il semble bien que ce soit la tique à pattes noires (Ixodes scapularis), le vecteur de la maladie de Lyme. 

Sau, sau, sau...Sauvons la rainette

Ne sont-ils pas beaux, ces défenseurs du boisé du Tremblay ?

C'est le slogan qu'ont scandé 150 citoyens de Longueuil, dimanche après-midi, en déambulant dans les rues du quartier du Boisé du Tremblay. Nous étions rassemblés pour exiger l'arrêt des travaux de prolongement du boulevard Béliveau à travers l'un des derniers refuges de la rainette faux-grillon, l'abandon du projet de construction de logements de part et d'autre du boulevard et la restauration de l'habitat déjà détruit.

Cent cinquante, quand même ! Moi qui pensais que nous ne serions pas plus d'une trentaine, sans le support de Greta. Tout le monde était là:

  • Tommy Montpetit sans qui le boisé ne serait plus depuis longtemps,
  • Martin Geoffroy, un citoyen concerné à qui l'on doit l'initiative de cette prostestation,
  • quelques représentants d'associations de défense de la nature, les indispensables spécialistes de l'organisation des marches protestataires qui peuvent être écologistes sans nécessairement être des écologistes.
  • quelques politiciens locaux qui ressemblaient à leurs affiches électorales, mais en plus bavards, et qui ont quitté le groupe dès que nous nous sommes mis en marche,
  • quelques dizaines de citoyens préoccupés par l'avenir du boisé, mais aussi, de manière plus globale, par celui de la planète.
  • un photographe de la presse locale qui venait faire sa job,
  • les tondeurs de pelouse du dimanche qui nous regardaient passer en nous faisant des signes amicaux,
  • les automobilistes qui nous croisaient en faisant retentir leur klaxon solidaire,
  • et deux policiers débordés par la foule (150 marcheurs tranquilles et disciplinés) qui, au nom de notre sécurité, ont quand même trouvé le moyen d'abuser de leur position et de nous imposer des trottoirs trop étroits en temps de pandémie et des pistes cyclables pour ne pas gêner la circulation des autos (celle des vélos est moins importante).   

Tommy Montpetit qui est à l'origine de la préservation du boisé et qui a envoyé sa première lettre de protestation contre le prolongement du boulevard en 1994. Il en faut du courage pour partir seul au front et ne pas se décourager après tout ce temps.
Martin Geoffroy, directeur du Centre d’expertise et de formation sur les intégrismes religieux, les idéologies politiques et la radicalisation (CEFIR), un autre courageux qui, en toute logique, ne devrait pas tombé dans le piège de la radicalisation pourtant si facile à emprunter devant l'inaction et l'arrogance des autorités. Ne vous y trompez pas en lisant l'affiche: le désinformateur n'est peut-être pas celui qui la dénonce...  

Un de mes coins préférés

 

Quelque part dans le Boisé du Tremblay, il y a un endroit qui refuse obstinément de se laisser photographier. C'est un affleurement rocheux peuplé d'érables rouges, de caryers ovales, d'ostryers de Virginie et de chênes rouges où vient parfois se reposer une chouette rayée. 

Il y a des grains de peaux que l'on reconnaît facilement, comme celui de l'ostryer de Virginie