Dindon sauvage, Melaeagris gallopavo, Wild Turkey


Le réchauffement climatique a au moins ceci de bon: il favorise l'élargissement vers le nord de l'aire de distribution des oiseaux méridionaux. Toutefois, ce qui est bon pour l'observateur d'oiseaux ne l'est pas forcément pour l'écologie des autres espèces, qu'elles soient animales ou végétales. Et, en y pensant bien, avec tous ces virus et parasites qui n'attendent qu'un ou deux degrés de plus pour s'installer, ce n'est peut-être pas si bon que cela pour l'observateur d'oiseaux lui-même.
Le dindon est un bel exemple d'espèce qui profite de notre crime. L'ancêtre de toutes les dindes de noël du monde est américain. Au Québec, il s'est installé depuis les années 70. Sa population a longtemps été limitée à l'extrême sud de la province. Oiseau forestier se nourrissant de graines et de petits invertébrés qu'il trouve au sol,  le couvert neigeux de nos hivers l'empêchait d'accéder à sa nourriture.
Ce gros truc inoffensif qui bouge a tout de suite attiré l'attention de ces gros trucs armés qui ne bougent pas et qu'on (consonance fortuite) appelle des chasseurs. On l'a donc réintroduit et aujourd'hui, sans qu'il soit très abondant pour autant, on peut en croiser un peu partout dans le sud du Québec.
Ceux qui voudraient en observer n'ont qu'à parcourir les petites routes de campagne qui bordent les lignes américaines en prêtant attention aux lisières des forêts. On ne peut pas le manquer et il impressionne par sa taille, sa caroncule rouge et cette barbe qui pend de sa poitrine ! Malgré son poids, il vole très bien. Il court aussi, jusqu'à 29 km/h avec des pointes à 48 si j'en crois le dernier numéro du magazine Québec Oiseaux.

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