Un 4 janvier au parc-nature de la Pointe-aux-prairies

Quand nous habitions Montréal, nous allions souvent nous promener dans ce parc-nature pour y observer le grand-duc d'Amérique et la petite nyctale. Même le bourdonnement de l'autoroute qui coupe le parc en deux nous paraissait reposant comparé au trafic du centre-ville.  

Un vieux saule qui déjoue le diagnostic du "spécialiste"

Après avoir délaissé le lieu pendant quelques années, nous y sommes retournés voir si les grand-ducs étaient toujours là; nous ne les avons pas trouvés. En revanche, nous avons pu constater que l'agrile du frêne n'avait pas oublié les grands frênes de cette forêt, qui sont tous morts ou mourants.
Les arbres ont été marqués. Dans une frênaie agonisante, le spectacle de tous ces rubans rouge vif ou bleus est définitivement antinaturel et désagréable. Des remplaçants ont aussi été plantés. Pour les protéger des cerfs de Virginie, les plantations ont été entourées de hautes clôtures en fer forgé qui donnent à la promenade des allures de ronde en milieu carcéral.

Un cerf qui en a vu d'autres

À part cela et grâce à la douceur anormale de ce début d'année, l'excursion a quand même été agréable. Nous n'avons vu que très peu d'oiseaux, même parmi les plus communs. Le plus remarquable a été un pygargue perché de l'autre côté du fleuve, sur la rive de l'île Sainte-Thérèse.