Promenade de santé

Neuf étamines, anthères blanches, 3 ou 4 styles 

Ce matin, je suis allé faire une ballade dans le boisé du Tremblay. C'était une marche de santé, rapide, sans appareil photo, juste mon cellulaire avec "Merlin" ouvert pour identifier et ré-apprendre comme chaque année les chants d'oiseaux, et le K-Way de mes 15 ans roulé en boule au cas où la nature mettrait sa menace à exécution.   

Hé bien, je suis rentré sec avec 34 espèces d'oiseaux en poche, dont un paquet de parulines, et une photo d'Aubépine dorée (Crataegus chrysoxcarpa

Bractéoles linéaires et glanduleuses, sépales denticulées et glanduleuses, ramifications de l'inflorescence villeuses
Feuille ovale à rhombique

Trois pruniers de plus

Hier, je suis allé rendre visite au prunier noir trouvé l'année dernière dans le boisé du Tremblay. Je voulais savoir comment il avait passé l'hiver et si les cantonniers chargés d'entretenir les abords du chemin — comprenez : faucher tout ce qui dépasse sur une largeur d'environ un mètre — l'avaient épargné.

Il était en pleine forme et magnifique avec ses grandes fleurs roses. J'ai scruté le sol à son pied pour essayer de trouver une éventuelle descendance. Il avait produit tellement de prunes l'année passée qu'au moins quelques-unes aurait pu germer. Toutefois, je n'ai rien trouvé. 

Par contre, des cinq que j'avais cueillies en septembre dernier pour y gouter et semer les noyaux, j'ai obtenu une germination et tout porte à croire qu'il y aura un jour des prunes sauvages au jardin. J'avais aussi prélevé trois rameaux de l'année, d'environ 20 cm, avant qu'ils ne soient complétement aoûtés. Ce printemps, je les ai surveillés attentivement en espérant voir un gonflement des bourgeons annonciateur du succès du bouturage. J'ai eu deux bonnes surprises sur trois, et même des fleurs. On n'en est pas encore à faire de la confiture, mais c'est un début. 

Ex-noyau de prune
Futur noyau de prune

Faire la vaisselle...

À la maison, faire la vaisselle n'est pas une corvée, mais plutôt un prétexte pour s'évader dans le jardin par la fenêtre au-dessus de l'évier. C'est l'occasion de mesurer le passage des saisons et de surprendre l'intimité des habitants du lieu. 

En ce moment, le populage des marais se dépêche de fleurir avant que les fougères le fassent disparaitre sous l'ombre de leurs frondes, trois colibris mâles se disputent le jardin en écrivant des U dans le ciel et je viens de constater l'arrivée de la première femelle à la mangeoire. 

De gauche à droite, derrière les pierres du bassin et sur fond de boisé du Tremblay : les crosses filiformes et pourpres de la capillaire du Canada, les frondes vertes de la matteucie fougère-à-l'autruche, le populage des marais et le polystic faux-acrostic, juste devant lui.