Aracées

Dieffenbachia sp

Comme tous les ans, le Dieffenbachia du salon nous offre le plaisir de sa floraison. Sa fleur, que l'on devrait plutôt appeler spadice, nous rappelle qu'il est de la même famille que le Petit-prêcheur et le Chou puant, et que lui aussi, quelque part entre le Mexique et l'Argentine, il est une fleur sauvage que l'on ne regarde peut-être plus tant elle est banale.

Symplocarpus foetidus
Arisaema triphyllum

Eupatoire rugueuse, Ageratina altissima, White Snakeroot

Il y a des plantes qui soignent et d'autres qui tuent. Le plus souvent, elles font les deux et, comme pour les médicaments, ce n'est qu'une question de dose. L'avantage du médicament sur la plante, c'est que l'on connait la dose que l'on prend.


Avec l'Eupatoire rugueuse, on ne se pose pas la question: elle est toxique. Selon la dose, elle rend malade ou elle tue aussi bien le bétail que les êtres humains.  Elle est d'ailleurs responsable de la "maladie du lait" qui a décimé des villages de colons nord-américains au XIXème. La cause fut identifiée dès les années 1830, par la docteure Anna Pierce Hobbs qui l'apprit d'une femme-médecine Shawnee. Mais il a fallu attendre 1928 pour identifier le trémétol, la toxine transmise par le lait des animaux qui consommaient l'eupatoire. 



De la facilité au gaspillage

De la hache à la tronçonneuse jusqu'à la coupe à blanc,
De l'arc au fusil jusqu'à la disparition d'une espèce,
De l'artisanat à la production de masse jusqu'au fond de l'impasse.


Il y avait tellement mieux à faire que de couper cet arbre qui menaçait probablement les promeneurs du Mont Saint-Bruno: l'étayer, l'évider pour les martinets, le totémiser (puisque nous sommes en terre amérindienne), le laisser et le contourner. Maintenant, qui va héberger cette rainette versicolore ?