L'envol de l'asclépiade


C'est l'Halloween. Les fruits de l'asclépiade se sont déguisés en perruches, mais à la différence des vraies, les plumes de celles-ci sont à l'intérieur.
Le fruit a séché, il commence à s'entrouvrir et quelques graines, plus intrépides que les autres, déploient leurs soies pour s’accrocher à un courant d'air et quitter les rangs. C'est le signal que les 200 autres attendaient pour se ruer dehors.




Au fil du temps, plusieurs ont essayé de tirer profit des propriétés isolantes de la soie d'Amérique. La dernière tentative a créé un buzz médiatique: on voyait même la culture de cette mauvaise herbe comme un moyen de sauver le papillon monarque dont c'est la nourriture principale. Ce serait mal connaître l'agriculture qui n'admet pas la compétition pour la ressource (voir le chapitre Maladies et ravageurs de l'asclépiade du document: La culture de l'asclépiade commune). Vive le malathion, à bas le papillon. 
Quoi qu'il en soit, on ne parle plus de ce nouvel eldorado. Il faut dire que l'asclépiade supporte mal la compétition avec d'autres adventices, et encore moins les herbicides qui ont été inventés pour s'en débarasser quand elle en faisait encore partie

Un 29 octobre dans le boisé du Tremblay



Le polypore versicolore est un champignon lignivore (qui se nourrit de bois, surtout mort). Il doit son nom aux différentes teintes qu'il peut prendre, du rouge brique au gris bleuté en passant par le jaune orangé. Trop coriace pour être agréable à manger, il n'est toutefois pas toxique et il pourrait même être thérapeutique. Ses polysaccharides font l'objet d'essais cliniques comme adjuvants des traitements du cancer du sein (rien de très probant jusqu'à présent).


Un 26 octobre dans le parc des étangs Antoine-Charlebois

Il reste quelques feuilles à tomber, quelques graines à s'envoler, quelques bernaches à migrer et quelques œufs à pondre pour le sympétrum tardif (Sympetrum vicinum), peut-être la seule libellule encore active en cette saison. Si tardive qu'elle peut se faire surprendre par le gel. 
Peu lui importe, elle a profité de l'été et maintenant elle confie à l'étang la future génération.




Asclépiade commune
Pas de malaise, c'est un mélèze laricin qui se prépare à l'hiver 
Monsieur Sympétrum tardif