Hier, je suis allé rendre visite à mes voisins. C'est le seul moment de l'année où je peux le faire parce que ce sont des vrais mordus de la piscine. Et quand ils n'en construisent pas de nouvelles, ils agrandissent les anciennes et finissent par se retrouver couper du monde.
Heureusement, l'hiver change la donne (c'est bien là son seul avantage). Je me laisse pousser la barbe, j'enfile mes raquettes et je me mets à marcher sur l'eau. Oh attention, je ne fais pas de miracles, juste quelques kilomètres de randonnée. Jusqu'à l'année dernière, il fallait que je marche un bon kilomètre pour les atteindre. Cette année, ils m'ont facilité la tâche. Au bout de 300 mètres, j'ai commencé à trouver les premiers signes de construction; des arbres abattus, certains abandonnés sur place. J'ai alors jeté un coup d’œil en direction du marais un peu plus loin et je l'ai aperçu à travers les branches. La nouvelle hutte des castors trônait là, en plein milieu du marais, à deux pas des lignes humaines et de l'armée de tondeuses à gazon, nous signalant la limite à ne pas franchir.
Voilà une année qui commence très bien !