Courlis corlieu, Numenius phaeopus, Whimbrel

Pendant que le Québec se berçait de l'illusion d'un avenir meilleur en élisant son premier ministre, je cultivais mon fantasme de la marge en allant séjourner sur un îlot boisé sans eau, ni électricité.
Fidèles au rendez-vous, les courlis étaient là, descendant de la toundra subarctique où ils nichent pour gagner leur aire d'hivernage sur la côte atlantique des États-Unis.

Sterne pierregarrin, Sterna hirundo, Common Tern

On peut observer l'hirondelle de mer en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. À Montréal, elle est visible pendant les migrations aux Rapides de Lachine ou, de l'autre côté, aux écluses de Sainte-Catherine. Selon son continent d'origine, la pierregarin peut hiverner jusqu'en Australie, en Afrique ou en Amérique Centrale. Sa cousine, l'arctique, suit l'été d'un pôle à l'autre.
Sur cette plage de La Haye, il y en avait dans tous les plumages. Du brun sable du juvénile - un bon camouflage quand on passe plus de temps au sol qu'en vol - au gris pâle de l'adulte. En plumage nuptial,  le bec est rouge avec la pointe noire, le front est noir et les ailes sont uniformément grises. En  plumage internuptial, le bec est noir, le front est blanc et les ailes repliées sont marquées d'une barre horizontale plus foncée qui part du poignet (plumage internuptial). Les pattes sont toujours rouges.
La sterne pierregarin  peut être confondue avec la sterne arctique bien que le bec de cette dernière soit entièrement rouge. En cas de doute, il faut regarder la pointe des ailes repliées qui dépasse l'extrémité de la queue chez la pierregarrin.


Bécasseau et gravelot

Si j'avais été au Québec, je serais passé dessus rapidement en disant Bécasseau Sanderling et Pluvier semipalmé. Mais aux Pays-Bas ce serait plutôt Bécasseau Sanderling et Grand Gravelot, avec un doute persistant sur le second, puisque c'est mon premier.